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EAN : 9782355162619
283 pages
Editions de l'Amandier (04/12/2014)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Le Manteau d'Arlequin est la chronique d'une vie, pour le moins singulière. Certes toute vie, fut-elle des plus ordinaires, a une histoire. Mais celle de Jean-Albert Cartier sort indéniablement du lot. Le parcours est jalonné de rencontres avec les créateurs les plus emblématiques du XXe siècle. Or ce ne furent point des rencontres fortuites, fruits d'un quelconque hasard. Toutes étaient étroitement liées à l'activité de Jean-Albert Cartier et relevaient d'un choix ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Jean-Albert Cartier y promène son insatiable curiosité et raconte les mille histoires de sa vie...
Racontées avec beaucoup de tendresse, tout le pittoresque et les coups d'éclat d'une vie de directeur de théâtre.
Ariane Bavelier - le Figaro du 18 décembre 2014
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Marseille, les origines du voyage

Qu'il faisait beau ce jour d'automne à la gare de Lyon, où je venais d'accompagner ma mère pour son retour à Marseille. Je ne comprenais pas pourquoi elle avait écrasé une larme en m'embrassant. C'est ainsi que les fils quittent leur mère, comme l'oiseau s'envole du nid. Plus tard seulement ils comprennent qu'une page s'est tournée définitivement ce jour là.

Mon père, à 18 ans, avait fait la fin de la guerre 14-18. Puis, devenu ingénieur chimiste, il travailla pendant sept années avec les Curie, mais les nuisances du radium sur sa santé l'obligèrent à quitter Paris et à se reconvertir. Il décida alors d'entreprendre des études de médecine, qu'il dut interrompre en 1939 à cause de la nouvelle guerre; il les reprit en 1945 à 45 ans, présenta sa thèse de médecine en 1952 et créa alors un laboratoire médical.

Ma mère avait fait les Beaux Arts à Nice dans sa jeunesse; elle reprit plus tard ses pinceaux et fit de nombreuses expositions à Marseille, Paris et Nice. Elle soutint toujours mes aspirations artistiques et mon père ne les contraria jamais.

Ma découverte du spectacle date du jour où j'allai acheter mes livres pour l'entrée en sixième. Je revois parmi eux un recueil à la couverture verte, intitulé «Extraits du Théâtre de Molière» par Maurice Rat. Intrigué par les dialogues que je voyais pour la première fois, mon père m'expliqua ce qu'était une pièce de théâtre. Dès lors, je ne me contentai plus d'extraits, mais dévorai dans leur intégralité Tartufe, L'Avare et Les Précieuses Ridicules et, seul dans ma chambre, je jouais Argan, Purgon, Alceste. Sachant mon intérêt pour le théâtre, famille et amis encouragèrent inconsciemment mon inclination, en m'offrant des ouvrages sur le sujet, comme cette Histoire de la Comédie-Française, maintes fois relue, ou le Traité sur l'Acteur de Samson Fainsilber, devenu mon livre de chevet.

Ma première initiative théâtrale remonte à l'époque du lycée : je montai Le Malade Imaginaire avec les camarades de classe et leurs sœurs. La compagnie s'appelait pompeusement «Les Joyeux Ménestrels». Tout un programme !

La télévision n'existait pas, bien sûr, mais à la radio - notre principale source d'information - on pouvait entendre des œuvres dramatiques retransmises de Paris et j'ai encore dans l'oreille la voix rugueuse à l'accent méridional de Raimu dans Le Bourgeois Gentilhomme à la Comédie Française.

Il faut dire qu'à Marseille, le théâtre était plutôt rare. Les centres dramatiques décentralisés n'existaient pas encore. A part l'Opéra, seul le Gymnase accueillait quelques tournées de la Compagnie du Regain animée par Christian Casadessus jusqu'en 1946, avec des titres comme L'Annonce faite à Marie. Les scolaires avaient droit en revanche à la venue de Jean Weber, une année dans L'Aiglon, l'année suivante dans Cyrano.
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