Crusaders, tome 5 : Dark Flow

Même si je suis très déçu par cette série, j'ai choisi de poursuivre la lecture de Crusaders avec ce cinquième tome car il est le dernier album et aussi dans l'espoir d'une bonne (j'espère !) conclusion.
Malheureusement, la fin du récit est aussi plat que le reste de la série. Pour faire simple (et encore c'est plutôt Christophe Bec qui a fait simple) : les Largans ont décidé de parler à la race extraterrestre la plus inférieure (en l'occurrence les humains) pour dire qu'ils se retiraient de cette guerre. … bref, une conclusion extrêmement plate et incohérente. On dirait que Christophe Bec avait une autre série sur le feu et qu'il fallait terminer celle-ci au plus vite.
Voilà donc la fin de cette série qui aura été longue et soporifique et la vrai question pour moi est : comment ai-je réussi à lire cette série jusqu'à la fin sans abandonner ? Peut-être le dessin ? Il faut reconnaître que les graphismes et les dessins sont magnifiques. J'espérais peut-être qu'à chaque album, l'histoire commencerait ? Ou en fait l'impression que je ratais quelque chose au vue des bonnes critiques de la série ? Bref, pour moi, la magie n'a pas opéré, cette bande-dessinée de SF ne me laissera pas un souvenir impérissable, loin de là !

Natalia et son équipe sont abasourdis ; la Terre et la Lune ont été effacés, victimes d'un choix politique des races dites supérieures - pour mémoire les Largans, les protagonistes de cette guerre sans pitié, sont au niveau 1 et les humains sont au niveau 5, à peine capable de parler. Effectivement les terriens sont considérés comme quantité négligeable mais c'est leur entêtement et leur intellect qui leur permettra d'attirer l'attention des Largans, les gros méchants de l'histoire, qui s'apprétent à détruire la colonne de fer et l'univers connu.
Une intrigue riche, bavarde il est vrai mais exigeante. de la bonne hard SF (enfin je crois) pessimiste mais avec un petit peu d'espoir (quand même).

« Dark Flow » offre une conclusion plutôt intelligente à la série Crusaders en s'éloignant des clichés du genre. Si l'exécution est imparfaite, l'auteur a fait pour sa série quelques choix intéressants, qu'on pourrait qualifier de « risqué » surtout pour de la BD, et qui pourrait malheureusement frustrer ou déstabiliser. J'ai aussi l'impression sur les deux derniers tomes que Christophe Bec était peut-être à l'étroit avec des tomes de 48/50 pages. Visuellement, c'est toujours aussi beau et soigné, d'autant que la série étant courte, elle garde le même dessinateur et le même coloriste tout du long. La série Crusaders est une chouette proposition de hard-SF.
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