Dans «
le tueur invisible », premier roman d'
Angelo Casilli, publié en 2017, nous avions fait la connaissance de
Jack Lewis, un commissaire en proie à des problèmes d'alcoolisme après avoir abattu le tueur en série responsable de la mort atroce de sa femme ; un homme incapable de s'occuper de sa fille, engagé dans une course contre la montre folle à la poursuite d'un tueur machiavélique. Nous avions découvert un flic intègre et opiniâtre, mais aussi un mec torturé, cabossé, sombrant la nuit au coin d'un comptoir pour oublier le drame de sa vie.
Comme tant d'autres lecteurs, nous étions alors tombés sous le charme de
Jack Lewis et, après avoir refermé le livre, nous espérions secrètement que l'auteur nous comblerait en imaginant une suite aux aventures de ce commissaire attachant.
«
le Serment », troisième roman de l'écrivain, répond magnifiquement à nos attentes.
Cependant, de suite à la première histoire, il n'en est pas question puisque l'affaire de l'étrangleur aux foulards qui nous est relatée ici, et que se remémore
Jack Lewis lui-même — récit à la première personne qui augmente la proximité avec le personnage — à l'occasion de retrouvailles avec sa fille qu'il avait délaissée depuis l'assassinat de son épouse, date d'une époque où sa femme Linda était encore de ce monde.
Quelques mots sur l'intrigue : Panique à Grâceville d'abord, à Antalville ensuite, lorsque des femmes sont retrouvées mortes étranglées. le tueur signe ses crimes en laissant sur ses victimes le foulard qui a servi à commettre ses meurtres. Quand le premier crime est commis à Antalville, l'enquête est confiée à Lewis…
« Mais comment donc est-il donc possible de s'en prendre à tant de victimes innocentes ? » Au fur et à mesure de son déroulement, cette histoire sordide et complexe à résoudre, aux rebondissements multiples, va impliquer personnellement
Jack Lewis et remettre en question toutes ses convictions sur les êtres humains.
Bravo à l'auteur qui nous embarque avec «
le Serment » dans un récit passionnant et minutieux au whodunit (who has done it) de la meilleure veine. Disposant au fur et à mesure des mêmes indices que le commissaire, nous prenons plaisir à tenter de découvrir la solution de cette énigme haletante avant lui.
En fait, à l'analyse, nous comprenons qu'
Angelo Casilli a parfaitement respecté les vingt règles du roman policier établies par
S.S. van Dine en 1928 et, à ce titre, il mérite incontestablement qu'on lui tire un grand coup de chapeau.
Amateurs de romans policiers, «
le Serment » d'
Angelo Casilli vous captivera !