"
Libres dans leur tête" est le premier roman de
Stéphanie Castillo-Soler qui fait partie de la liste intitulée "L'auto édition réserve parfois de belles surprises". Je l'ai d'ailleurs gagné dans son format numérique sur Babelio.
Ma mère disait "On ne dit pas Ce n'est pas bon, on dit Je n'aime pas" mais elle disait aussi "C'est l'intention qui compte". C'est un peu ce que je pense de cette lecture.
Pour autant, je trouve que situer un roman feel-good en milieu carcéral n'est pas vraiment adapté. Enfin, c'est mon avis et si je n'aime pas critiquer de jeunes auteurs qui se donnent de la peine, je ne peux pas faire semblant, c'est la règle sur Babelio.
Si l'histoire des deux détenus qui sont de "belles personnes" - Romain le pauvre et Laurent le riche - qui trouvent l'amitié et l'amour en prison est trop fleur bleue pour être réaliste, ce n'est pas ce qui m'a le plus gênée dans ce roman. Ce sont plutôt les maladresses d'écriture avec des phrases comme " Laurent n'aurait pu plus mal tomber." qui font grincer. Et surtout, le langage trop littéraire ne colle pas avec la prison comme, par exemple, ils prennent la douche à "potron-minet" ou ils font "bombance" pendant quelques jours quand ils reçoivent un colis.
Bref, un roman à la construction classique plein de bonnes intentions sans plus.
On sent que
Stéphanie Castillo-Soler s'est documentée mais qu'elle n'a pas vécu la prison de l'intérieur comme
René Frégni dont je conseille la lecture.
Challenge Riquiqui 2022