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Evelyne est une enfant qui croyait à la famille. Et un jour, son père attache Lulu, son chien adoré, à l'arrière de la voiture. Et il démarre, traînant l'animal sur des centaines de mètres, pour lui apprendre à ne plus aboyer. de ce jour, Evelyne garde une rancoeur envers son père et une violence qui s'exprime un jour contre sa mère, à coups de marteau. Evelyne a cédé aux cloches qui retentissent dans sa tête, elle a cédé au besoin et au plaisir de faire mal. « Quand je faisais du mal, ça me faisait du bien. » (p. 32) Et ce plaisir ne s'éteindra pas : Evelyne devient savamment et perversement sadique. « Je jouissais pour de bon dans son mal. le plaisir, ça m'avait bien secouée, mais le plaisir à faire du mal, ça devenait mille fois meilleur et ce serait ma façon d'aimer. » (p. 80)
Désormais, son seul amour, son seul ami, c'est Lulu, chien sourd et estropié. À lui, elle dit tout et pour lui, elle accepte tout. Ce chien martyr est le dernier lien qui la rattache à la normalité. « C'est sûr que Lulu, c'est impeccable au niveau des barricades de protection, c'est la palissade devant le vide. Sans lui, je saute. Mais l'homme, ça va être un gros aspect de ma question désormais. Ce sera le balcon, je poserai les pieds dessus et des fois, ça tiendra, des fois pas. » (p. 55) Car à treize ans, Evelyne s'est découvert une passion pour les hommes et le sexe.
Adulte, même mariée au gentil Luiggi, pizzaïolo sans histoire, et mère d'une petite Ophélie, Evelyne reste dérangée. À tous, elle fait croire qu'elle est technicienne de surface. Mais en vrai, elle est escort girl et plus clairement, elle fait la pute dans tous les quartiers de Zurich. Au-delà du sexe, c'est l'argent qu'elle aime : « S'il y a quelque chose à propos de quoi je peux philosopher seule, c'est de mon plaisir respiratoire quand je tâte des billets. C'est comme un coussin brodé. » (p. 126)
Un jour, Evelyne rencontre Daniel et pour lui, elle devient Lulu. C'est d'abord l'amour fou. Il est idéaliste et très intelligent et elle s'abreuve de ses mots, encore et encore. Jusqu'au trop plein, jusqu'au ras-le-bol. Ensuite ? Que sonnent les cloches… Luiggi n'est pas si mal, finalement. « Luiggi et son terre à terre, c'est l'amarrage. Et quelquefois, la corde au cou, c'est une laisse, ça rassure. » (p. 188) Mais l'issue ne sera pas rassurante, ni douce, ni merveilleuse.
Je n'ai pas aimé ce roman. La vulgarité et l'obscénité écoeurent à toutes les pages. La scène initiale avec le chien est insoutenable (crise de larmes pendant une heure au bout de 5 pages, c'est malin !) L'anecdote de la mère bouchée du cul (l'auteur dit « rond », mais le pléonasme répété est irritant) tourne d'abord au bouffon, puis au dégoût. Entre pornographie, sadisme, scatologie et vénalité, j'ai trouvé le style de l'auteure et le sujet trop racoleurs. Pourtant, j'aurais pu m'identifier à la douleur de cette gamine qui voit son chien martyrisé. Mais non, le personnage est trop dérangé et trop peu crédible. J'ai entendu beaucoup de bien de ce roman et je m'interroge : l'immondice est à ce point vendeuse ?
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En 2010, j'avais raté Les cris, qui a eu de bons échos et je souhaitais découvrir l'écriture de Claire Castillon. Je me suis donc précipitée sur le dernier roman de Claire Castillon, sans avoir vu les critiques qui disaient pourtant "âmes sensibles s'abstenir".
Le titre et la couverture sont engageantes mais je n'ai pas pu dépasser la soixantième page. Il est très rare que j'abandonne une lecture. Je supporte des longueurs, des intrigues mal ficelées, la banalité d'une histoire, des personnages antipathiques mais très rarement la vulgarité.
Tout commence avec un acte de maltraitance animale. Moi qui adore les chiens, la lecture fut difficile à supporter. Ensuite, l'auteur enchaîne avec la pédophilie puis le sadisme, le sordide. C'en fut trop pour moi.
Nul doute qu'il faut un grand talent d'écrivain pour constituer un tel environnement. Je crois comprendre ce que l'auteur a voulu montrer mais je n'ai pas pu y faire face.
J'essaierai tout de même de découvrir cette auteur sur un autre titre.
C'est pour moi très frustrant d'abandonner une lecture, d'autant plus que cet exemplaire m'avait été gentiment envoyé par Grasset. Bien sûr, je les en remercie très chaleureusement
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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Claire Castillon je voulais lire ; j'ai lu ; j'ai kiffé.
Alors oui, le style Castillon ça dépote, c'est cru, glauque et malsain. du moins ce roman. En même temps, je me doutais un peu que je ne n'avais pas entre mes mains le dernier album des aventures de Martine, ou alors dans ce cas, ce volume se nommerait : "Martine fait la pute".
Mais attention...la pute suite à un trauma, un trauma qui va lui griller des cases. C'est comme ça dans la vraie vie, souvent les enfants abusés, maltraités, ayant subi ou ayant été témoin d'un épisode traumatisant, ne deviennent pas nécessairement de gentilles colombes.
L'histoire démarre sur une scène trash (cause du trauma) ou Evelyne, douze ans, verra son père trainer son p'tit Lulu, son p'tit chien, attaché à l'arrière de sa voiture, pour des histoires d'aboiements conflictuels avec le voisinage. Dès lors, c'en est fini de l'amour pour papa... pour maman... pour tout en fait. Maintenant c'est place aux cloches dans sa tête, et quand ça sonne les cloches, bah...c'est pas forcément bon signe.
A part l'amour pour son p'tit Lulu, plus grand chose la touche la Evelyne, à part les mecs, jeunes et moins jeunes, le sexe, c'est comme une bouée de secours, ça calme un peu les cloches...enfin...des fois...

L'auteure joue la carte provoc, nous baladant entre scènes trash et sordides, dans des situations plus tordues les unes que les autres, nous plongeant dans la psyché bousillée d'une Evelyne gamine, puis ado et enfin jeune maman, le tout avec un humour certain.
Une bonne découverte pour moi, juste le temps de m'adapter au langage de la petite, ce fût vite fait, après ça déroule.
Tout le monde n'appréciera pas, c'est évident, ici l'eau de rose est polluée, et la princesse est fêlée.
Pour ma part, j'ai bien aimé et je donne d'ores et déjà rendez-vous à Miss Castillon.








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C'est le troisième roman que je viens de terminer de Claire Castillon.
Un ménage français moyen, un couple avec deux enfants , un garçon et une fille. Evelyne la gamine adore Lulu son chien. La vie de la petite fille va basculer le jour où son père fou de rage a martyrisé Lulu, il en a perdu une patte. Evelyne tombe dans la prostitution, échappe ainsi à la vie monotone de tous les jours, et rencontre des hommes les plus bizarres et farfelus. Elle les écoute et est presque leur psychologue. Alors où sont les merveilles ? Vous le trouverez dans le dernier chapitre !
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Pas aimé du tout, texte bof bien que percutant mais ambiance tellement glauque, pour moi du mauvais gout. En tout cas pas de la litterature telle que je l'entend.
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Evelyne est la narratrice de cette histoire. Enfant, elle est traumatisée par la vue de son père torturant son jeune chien Lulu. le seul défaut de ce petit être qu'elle aime par-dessus tout: aboyer en permanence et déranger les voisins. Depuis cet épisode, Evelyne développe un comportement étrange, violent et sadique. Seul Lulu compte pour elle et devient son confident.

Dès les premières pages, j'ai été étonnée par la narration particulière, faite de longues phrases, dans un langage oral et rapide. Les propos crus m'ont quelque peu heurtés tant il m'est difficile d'imaginer une jeune fille de 13 ans parlant avec autant de naturel des rapports sexuels visiblement compliqués entre ses parents et du "rond" de sa mère.

Finalement, au fil de la lecture, on s'habitue à cette écriture si particulière, qui correspond au personnage d'Evelyne. Cynique, elle est lucide sur la vie qu'elle a choisi de vivre et manie l'humour sarcastique avec brio.
Lien : https://carnetdelecture1.wor..
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Malgré toutes les critiques négatives, moi j'le dis bien fort : j'ai bien aimé !
On reconnait de suite le style aiguisé de Miss castillon et c'est un plaisir !

Même si ce n'est pas le roman que je préfère de l'auteure, j'ai aimé le personnage d'Evelyne, la complexité de sa personnalité, sa double vie et bien sûr son ( pauvre ) Lulu.

Je ne trouve pas que le personnage soit si sadique que cela comme j'ai pu le lire dans diverses critiques...Beaucoup de personnes se reconnaissent à un moment donné dans les personnage de Claire Castillon mais peu, l 'admette...enfin c'est tout t'a fait personnel hein et non - je ne suis pas dérangé du ciboulot ou sadique !

Bref j'aime claire Castillon. Elle décrit parfaitement les aléas de la vie, notamment celle du couple.
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Claire Castilllon, pour moi c'est la chérie à PPDA, lancé par lui et pour lui.
Jusqu'à présent, je n'avais pas envie de la lire et puis finalement, j'ai cédé à la curiosité.
C'est trash !
Presque 300 pages de style parlé (ça a un nom mais j'ai oublié...), un contenu à la limite du supportable qui monte crescendo en horreur pour finir, forcement, par un meurtre qui est l'aboutissement ultime de la violence, après il n'y a plus rien ...
Comment une si jolie jeune femme peut-elle écrire des choses si terribles ? Après tout, c'est vrai que pour certains, la vie n'est que la répétition perpétuelle d'actes sordides et que tout, autour d'eux, est gore, il est sage de ne pas l'ignorer.
Cependant, je n'ai pas l'intention de poursuivre prochainement ma découverte de cet auteur ... Plus tard peut-être ...
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Un concentré de haine et de sexe, Claire Castillon , on le sait n est pas la contesse de Segur, mais là c est un peu too much .... pour moi !
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Evelyne, à 12 ans, assiste à une scène atroce (âmes sensibles s'abstenir): son père a corrigé leur chien de manière excessive, et depuis, la colère flamboie en elle, "des cloches" sonnent dans sa tête quand la rage monte, elle a des crises de violence envers ses proches, et que du mépris pour son père, le plouc, le beauf...
En grandissant, la puberté amène le désir, et Evelyne en joue, consciente du pouvoir que sa jeunesse lui donne... ( c'est d'ailleurs un thème que l'on retrouve souvent dans les livres de ClaireCastillon, les relations entre de jeunes filles et des hommes plus âgés, avec l'ambiguïté du fait que ce soient elles qui prennent l'initiative, tout en sachant que c'est toxique)
Elle s'installe avec Luigi, un pizzaiolo dont la constance apaise un peu ses états d'âme, mais lorsqu'elle devient mère à son tour, elle réalise qu'elle ne veut pas d'un morne quotidien. Elle prétexte travailler dans le domaine du nettoyage...et devient escort-girl. Et nous sommes prévenus dès le départ, c'est une histoire qui finit mal!


Une plongée dans l'univers de Claire Castillon, c'est de la cruauté, de l'humour noir, des expressions qui décapent dans la bouche d'héroïnes souvent en désamour de leurs parents, qui regardent leurs travers avec pitié, mais s'en se sentir supérieures pour autant. La langue est crue, les hommes croisés sont souvent lâches, pathétiques...c'est fascinant, ces horreurs qui sont dites sans méchanceté, mais avec tellement de réalisme, et il y a en même temps certaines tendresses qui vous remuent!
Lien : https://instagram.com/danygi..
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