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EAN : 9782823603651
156 pages
Editions de l'Olivier (06/03/2014)
3.08/5   40 notes
Résumé :
« C’est elle qui veut me tenir, me garder, me posséder.
La famille. Mais prononcer le mot est déjà me salir. La généalogie, la grande feuille de papier, l’arbre entier dessiné, avec les noms des gens. Ils me parlent d’en haut. Alors je les entends, puisque je suis descendante et que j’attends un enfant. »

Elle est enceinte, elle passe la plupart de son temps seule chez elle. Et elle entend – ou croit entendre – des voix. Ce sont les héréditaire... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Dans ce roman, il est question de maternité, d'une jeune femme qui attend son premier enfant.
J'ai eu du mal à me concentrer sur ce roman et j'ai rapidement abandonné. Les délires, la plupart du temps incompréhensibles de la narratrice, m'ont tenu à l'écart. Des voix familiales la hantent régulièrement pour lui donner des conseils sur tout ce qu'il faut faire lorsqu'on attend un bébé ou pour faire des critiques sur sa manière de vivre, ces voix intérieures ne lui laissant aucun répit.
Claire Castillon signe un roman dérangeant que j'ai rapidement refermé, n'ayant jamais pu être bercé par cette atmosphère paranoïaque.
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Eux, ce sont les "héréditaires" (sic), les proches qui s'approprient le ventre et le bébé de cette jeune femme dès l'annonce de sa grossesse, l'abreuvant de recommandations, exprimant leurs propres angoisses et leurs doutes sur sa capacité à être une bonne mère.
Eux, ce sont des voix, celles de ses parents et de sa mère en particulier. Une drôle de mère avec qui les relations ont toujours été compliquées, dont la seule présence a le pouvoir de rendre sa fille toute petite, toute minable, toute moche. le genre de femme à fuir, qui pourrait bien porter la poisse, oiseau de mauvais augure, entre la belle-mère de Blanche-Neige et la Fée Carabosse.

Claire Castillon bouscule son lecteur par des jeux de mots, des termes crus, des associations dérangeantes. Elle nous immerge dans une atmosphère étrange et paranoïaque, aux confins de la folie, exprimant noir sur blanc des idées dérangeantes, de celles qui vous effleurent parfois et vous font peur. J'admire cet art, mais il me met mal à l'aise sur la durée, c'est sans doute pour cela que j'apprécie davantage les recueils de nouvelles de cette auteur que ses romans. Là, j'ai aimé.

- l'auteur en parle très bien ici : http://youtu.be/c4RYWeizrU4
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"parfois c'qui m'désole, c'qui m'fait du chagrin, quand j'regarde son ventre et l'mien ; c'est qu'même si j'devenais, pédé comme un phoque, moi j's'rai jamais en cloque".
......... RENAUD.........
( en fait, non! Je suis déjà assez en transe rien que pour aller chez le dentiste, alors...)

Claire Castillon est enceinte, enfin son personnage. Il y a donc du monde dans son ventre, mais dans sa tête, c'est carrément une réunion de famille...les héréditaires, qu'elle les appelle.
Les héréditaires, (morts ou vivants ?) qui la harcèle, lui parle à travers les murs, veulent lui éduquer son enfant à naître, s'en prennent au passage au futur papa, son gars...
"_ Ton enfant sera des nôtres, quoi que tu fasses, quoi que tu dises. Élevons le bébé ensemble, on te montrera le chemin.
Petite poule, poupée gigogne, allez, donne-nous ton oeuf !
L'oeuf va nous représenter. Il aura nos principes, notre légende...
Gars ou fille, qu'importe, le tout est de lui dire d'où il vient.
Notons dans un carnet, l'histoire de ses ancêtres, racontons lui les drames, chantons lui les rengaines, il doit savoir ce que nous contenons, le contenir à son tour..."

Est-elle folle ? Ou simplement enceinte, angoissée au plus haut point ? Trouvera t'elle auprès de sa mère, le réconfort tant recherché ?
" _ Ne vous mariez pas, commente ma mère. le divorce coûte cher. Mais, je suis contente que tu veuilles qu'il porte son nom. Si ton gars te plaque, tu auras une preuve qu'il est le père".
"_ Ne t'inquiète pas, suggère mon père. En fait, elle a peur de s'attacher au bébé, elle préférait éviter. Tu sais comment elle est... elle n'aime pas trop les enfants des autres.
Elle se fait du souci pour toi. Elle a peur que ton enfant soit débile ; un monstre, un légume"...

Et puis le futur papa. Là ? Pas là ? Là sans être là ?
J'avoue avoir eu du mal à le saisir.

Assez différent des autres livres de l'auteure, celui-ci est moins trash frontal, plutôt axé huit-clos psycho, ambiance névrosée.
L'écriture est faite de nombreuses métaphores, est assez imagée :
" _ Un bébé me pousse dans le ventre. Je suis descendante. Je vais multiplier".

" _ le courrier contient des vipères. La lettre qui aura ma peau est écrite en langue de serpent. Je cherche le bon langage pour me faufiler entre leurs mots d'humains".

Claire Castillon est pour moi comme un aimant. ( tout comme Amélie Nothomb, même si je me retrouve plus dans l'univers malsain de C.C ) oui, je les lis toutes les deux, mais très souvent, mes étoiles scintillent péniblement. Et pourtant, j'y reviens, encore et encore.
Ici, c'était ma 4ème lecture de l'auteure, et une fois de plus, j'ai beau eu pousser, pousser... je n'ai pu accoucher que de trois petites étoiles.

" Allez, salut Claire ! À dans 9 mois, alors... !?".






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Claire Castillon nous livre encore un opus sulfurique avec une langue acide très caustique avec une saveur assez humoristique ...Eux reste un témoignage troublant sur la métamorphose d'une femme en futur mère.Claire Castillon nous sublime de sa noirceur merveilleuse .Elle berce ses états d'âme pour les noyer dans son spleen soudain et s'invente des névroses ...J 'aime cette façon d'écrire ou elle projette ses mots comme un projectile qui transperce sa proie .Chaque phrase brûle une sensation nouvelle pour s'entremêler dans une explosion des sens ou l 'esprit vagabonde avec fébrilité...
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Enceinte la narratrice vit des instants difficiles... le poids de la famille, l'hérédité et ceux qu'elle nomme les héréditaires sont omniprésents dans son quotidien et toxiques, et semblent l'entrainer vers la folie...
Elle entend des voix qui lui dictent le comportement opportun à son état et lui donnent de pseudos conseils quant au devenir de l'enfant sans jamais la féliciter ni simplement lui demander ses ressentis...

Un roman troublant, qui parle de la grossesse et la maternité, engendrant toutes sortes d'angoisses, dues en partie au bouleversement hormonal...
Un roman presque angoissant mais bourré d'humour plus ou moins noir... on rit des idées délirantes évoquées...
Agréable lecture d'un soir...
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critiques presse (3)
Chatelaine
03 septembre 2014
L’angoisse existentielle suscitée par la grossesse, le rapport à sa propre mère, le regard des autres sur soi, l’auteure les transpose dans une fable implacable.
Lire la critique sur le site : Chatelaine
LaPresse
02 mai 2014
Elle se déroule bien, la grossesse de «petite poule» - ainsi se surnomme, avec autodérision, la narratrice d'Eux. Pas de supervision médicale nécessaire. Mais la jeune femme est, contre son gré, sous supervision familiale.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Lexpress
18 mars 2014
Entre fiction psychanalytique et conte fantastique à la Lovecraft, Claire Castillon réussit, avec Eux, un bref roman sur les peurs maternelles.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Avant lui, j'ai côtoyé une centaine d'hommes, à qui j'ai fait croire au printemps avant de les précipiter dans le cercueil.
Je les repérais. Je les regardais. J'attendais qu'ils paradent, au café, dans les rues, torses cafeinés, bites de paon, et je les envahissais de mon apparat printanier.
Le repêchage de vieux était mon hobby.
Adolescente, je les racolais. Je les attrapais à la salive, zou, ramène toi que je te savonnes d'illusion, prend de l'illusion, ça ne va pas durer, elle dure pas l'illusion.
Ils raboulaient, fossiles.
Leur ventre rentré aux prix d'efforts majeurs ne pouvait les sauver de leur délabrement, de leur paupière tombante, de la larme suspendue par je ne sais quel miracle d'un dernier muscle de leur œil.
Et pourtant, ils rajeunissaient un instant à mon contact.
Sous leur lumière tombée, guettant leur prochain étouffement, je m'illuminais.
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T'es mignonne, petite poule inconsciente.
Chaque fois que ta mère te faisait du mal en étant pas comme tu espérais, tu te faisait mettre pour un "Je T'aime". Tu t'achetais un rétablissement. Mais aujourd'hui, tu fais comment, avec le gosse qu'il t'a mis dedans ?
Enceinte, pupute, est-ce que tu t'en rends compte au moins ?
Saloperie ! Tu es inerte, bouge-toi ! Saloperie ! Ce mot-là aussi te rappelle quelqu'un. Des poètes, tu en as croisé. Mais à présent, c'est terminé. La poésie, c'est du passé.
Pourquoi cet air noir ?
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Je vis, à 37 ans, entourée d'une peuplade. Ils sont peut-être invisibles, mais ils me parlent tout le temps. Depuis que je suis enceinte, ils me bavardent sans cesse. [...] Je n'écoute pas. Je me replie dans mes quant-à-moi quand les héréditaires viennent me trouer le bal.
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N'appartenant pas au passé qui lui donne le cafard, ni au présent, qui l'angoisse, ma mère n'envisage pas non plus le futur car le futur c'est la mort. La danse active qu'elle effectue en boucle, auprès de chaque membre de la famille, présentant les trésors d'une existence nettoyée, repassée, homologuée, est une danse funèbre.P39
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Je lui confirme qu'elle m'a très bien élevée, certes, mais que ma méthode pour m'occuper de mon bébé différera sûrement de la sienne sur plusieurs points et qu'il ne faudra pas qu'elle en prenne ombrage. (p. 121)
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Videos de Claire Castillon (23) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Claire Castillon
Prix des collégiens - Gallimard Jeunesse - 4ème-3ème
Rencontre avec François Place, Isabelle Pandazopoulos, Claire Castillon et Charlotte Erlih. Entretien animé par Manon Fargetton.
Retrouvez les livres : https://www.mollat.com/livres/2586613/francois-place-la-reine-sous-la-neige https://www.mollat.com/livres/2586610/isabelle-pandazopoulos-demandez-leur-la-lune https://www.mollat.com/livres/2563111/claire-castillon-river https://www.mollat.com/livres/2457390/charlotte-erlih-bacha-posh
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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