Les Tuniques Bleues, tome 21 : Les cinq salopards

Ce ne sont pas "Les douze salopards" de Robert Aldrich, ni "Les sept salopards" de Bruno Fontana, mais une de ces B.D. dont on raffole, et qui part d'un épisode réel de l'histoire des Etats-Unis.
Cet album concerne l'enrôlement des nouvelles recrues pendant la guerre de sécession, les différentes batailles ayant été gourmandes en soldats.
Chesterfield est toujours aussi naîf, Blutch toujours aussi malin et attachant, et le lecteur toujours conquis.

Le régiment de Stark se trouvant réduit à une poignée d'hommes, ce sont nos deux héros Blutch et Chesterfield qui vont se retrouver chargés de jouer les sergents recruteurs.
Les volontaires ne se bousculent pas vraiment pour rejoindre les rangs et Chesterfield se voir réduit à aller chercher une solution en prison .
Il va recuperer cinq hommes identifiés comme étant très dangereux, condamnés à mort et qui verront dans ce recrutement une opportunité pour assouvir leurs plus vils instincts...
Ces cinq salopards vont donner beaucoup de fil à retordre à nos deux soldats qui vont avoir toutes les peines du monde à les emmener avec eux...

Les effectifs sont une fois plus saignés à blanc, à charge pour Blutch et Chesterfield de les renflouer, mais toutes leurs tentatives échouent (sabotées par Blutch, ça n'étonnera personne). En désespoir de cause, le sergent s'embarque dans un de ces plans foireux dont il a le secret : recruter en prison. Et voilà les Bleus avec cinq salopards sur les bras, parce que douze, c'était déjà pris. L'intrigue suit un rythme classique avec la présentation des enfants de choeur, leurs tentatives d'évasion, leur (brève) intégration au régiment et une ruse finale bien marrante (la dernière case est à se tordre de rire).
Bonne utilisation des péripéties attendues sur ce genre de récit, mais aussi défaut récurrent dans la série : un long démarrage avant d'entrer dans le vif du sujet, expédié en une moitié d'album. La première partie sur les tentatives de recrutement avortées aurait gagné à être un peu plus courte pour avoir le temps de développer des rebondissements originaux et de creuser ses personnages de malfrats, sous-exploités et réduits à leurs gimmicks. Donc un petit album correct et sympatoche, pas fou mais pas mauvais non plus.
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En pleine période de recrutement pour l'armée, Blutch et Chesterfield finissent par engager des prisonniers condamnés à mort. Ils ne sont donc pas au bout de leur peine. C'était drôle mais ce n'est pas mon tome préféré. La ruse envers les confédérés était quand même bien trouvée.

Les batailles se suivent, et se ressemblent entre sudistes et nordistes.
Mais pour le général Alexander, un gros problème doit être solutionné au plus vite, les effectifs de sa cavalerie, emmenée par le capitaine Stark, se comptent sur les doigts d'une main.
Pour remédier à ce problème, Blutch et Chesterfield sont envoyés en mission pour faire signer un maximum de volontaires.
Après quelques jours, et de nombreuses déconvenues, ils en ramènent cinq au camp... mais pas sûr que le général apprécie les profils...

Un opus agréable avec toutefois un peu moins d'humour et d'action qu'à l'accoutumée et un scénario un peu flemmard. Quelques bonnes idées, celle bien-sûr de recruter des condamnés à mort pour regonfler les rangs d'une cavalerie dramatiquement dévastée par la folie de son capitaine qui va apporter son lot d'aventures et un joli retournement à la fin. Mais on aurait pu aller plus loin avec cette idée, je pense.