Le dernier son du silence ; c’était ce que j’aurais dû écouter avant de me retourner trop tard pour apercevoir l’éclat métallique d’un pistolet, juste avant qu’il me percute le front. (p. 191.)
Laissez tomber. Les flics sont persuadés du contraire. Ils pensent que tout le monde est coupable de quelque chose, ce qui, bien sûr, est la vérité.
Si une personne se met à table, un flic trouvera toujours ça louche ; si elle le fait avec calme, c’est parce qu’elle est coupable et si elle fait preuve de nervosité, c’est bien sûr parce qu’elle est coupable. Evidemment, si elle se tait, c’est qu’elle a quelque chose à cacher. (p. 46.)
Au début, c'était un jeu. C'en était vraiment un, se disait_elle. Ces derniers temps, elle se disait beaucoup de choses, que son rôle dans tout ça était innocent, qu'elle s'était fait piéger, manipuler, abuser. Elle n'avait jamais eu l'intention de participe à ce trafic. Elle n'avait jamais voulu faire de mal à qui que ce soit.
Elle avait raison, et elle venait d'établir ce point non en se basant sur une hypothèse, mais à partit d'une observation froide et précise. De l'excellent travail de police.
Je n'allais pas non plus prendre le risque de me lancer dans le porte -à-porte, d'interroger les voisins pour savoir ce qu'ils avaient vu ou entendu. Cela n'aurait fait qu'attirer l'attention sur moi. Je devais à tout prix éviter la curiosité de la police et garder mon avance sur elle. Pour le moment, j'y parvenais à merveille...non sans enfreindre quelques lois.
Je sentais monter en moi le grondement familier, ce mélange de colère et de détermination, l'envie de trouver le tueur pour le tuer moi-même.
D'accord, je suis sexiste, mais les femmes prennent souvent un infime désaccord pour une attaque personnelle.
" Ne jamais parler aux flics.C'est une des règles de base qui régissent les interactions entre policiers et civils .Qui esi ignorée la plupart du temps .Par les flics qui aiment bien entendre des trucs et pensent qu'ils ont le droit de vous demander n'importe quoi et de recevoir des réponses. Et par les civils , car les gens , en général, n'ont pas commis de crime et tiennent à prouver aux représentants de l'ordre qu'ils sont de bons citoyens modèles. Laissez tomber .Les flics sont persuadés du contraire. Ils pensent que tout le monde est coupable de quelque chose , ce qui , bien sûr, est la vérité.
Si une personne se met à table , un flic trouvera toujours ça louche ; si elle le fait avec calme , c'est parce qu'elle est coupable et si elle fait preuve de nervosité, c'est bien sûr parce qu'elle est coupable.Evidemment , si elle se tait , c'est qu'elle a quelque chose à cacher.
L'inconvénient de ne pas parler aux flics : ça les énerve. Ils s'attendent à ce que les civils bavassent , ils comptent là- dessus. Le silence leur fout la trouille.Les silences exigent d'être comblés et seuls les plus résolus d'entre- nous sont capables de ne pas parler sans perdre leurs moyens. "( P 47-48 )
J'ai toujours été un gosse tranquille. Je n'étais ni timide ni maladroit, je n'avais pas grand-chose à dire, c'est tout. Des tas de gens avaient des tas de trucs à dire, mais pour moi, d'aussi loin que je m'en souvienne, c'étaient essentiellement des conneries. Des paroles pour remplir le silence, des attitudes ou des opinions d'autant plus affichées qu'elles n'étaient basées sur rien. Une constante cacophonie de voix - de sons plutôt - qui ne voulait rien dire. J'étais le gosse qui restait planté là à observer. Ce que je fais encore. ( p 254)
Je veux dire, on ne peut pas tuer autant de gens, sans se faire tuer soi même,non?