" Ne jamais parler aux flics.C'est une des règles de base qui régissent les interactions entre policiers et civils .Qui esi ignorée la plupart du temps .Par les flics qui aiment bien entendre des trucs et pensent qu'ils ont le droit de vous demander n'importe quoi et de recevoir des réponses. Et par les civils , car les gens , en général, n'ont pas commis de crime et tiennent à prouver aux représentants de l'ordre qu'ils sont de bons citoyens modèles. Laissez tomber .Les flics sont persuadés du contraire. Ils pensent que tout le monde est coupable de quelque chose , ce qui , bien sûr, est la vérité.
Si une personne se met à table , un flic trouvera toujours ça louche ; si elle le fait avec calme , c'est parce qu'elle est coupable et si elle fait preuve de nervosité, c'est bien sûr parce qu'elle est coupable.Evidemment , si elle se tait , c'est qu'elle a quelque chose à cacher.
L'inconvénient de ne pas parler aux flics : ça les énerve. Ils s'attendent à ce que les civils bavassent , ils comptent là- dessus. Le silence leur fout la trouille.Les silences exigent d'être comblés et seuls les plus résolus d'entre- nous sont capables de ne pas parler sans perdre leurs moyens. "( P 47-48 )
La première règle pour survivre : regarde et observe, connais ton ennemi en gardant les yeux ouverts et la gueule fermée.
Seconde règle : ne t'apitoie jamais sur toi-même, c'est un truc de victime et tu te souviens de ce que j'ai dit ? Les victimes meurent.
Tu danses avec le diable une fois, tu es marqué pour la vie.
- Je comprendrais jamais les flics, dit Cathy. Une paye de merde, des horaires de merde, un boulot de merde. Et dangereux. Faut quand même le vouloir, de prendre un boulot où on peut se faire tuer n'importe quand.
C'est vrai qu'Aldous était de la vieille école. Si vieille qu'il faisait lui-même sa loi parce que ça l'emmerdait d'apprendre le Code pénal, ce truc qui de toute façon change tout le temps.
Personne ne veut rien savoir sur les ordures comme Aldous. Elles créent une île qui est respectée par tous ceux qui restent à l'extérieur. Personne ne veut s'occuper d'un flic véreux, à moins d'y être forcé par un journal qui a révélé un truc explosif ou par un politicien débile qui se met à dénoncer la corruption dans l'espoir de se faire un nom. C'est comme ça ; pas de vagues, surtout. Les gosses, comme je l'avais été, les débutants n'ont qu'à s'adapter. Si ça devient trop dur, comme quand on demande à un nouveau de commettre un acte inacceptable - exécuter un innocent, par exemple -, eh bien, tant pis. Soit il obéit et il s'en sort ou pas, soit il refuse et il se fait ostraciser. C'est comme ça que ça se passe, on t'a dit, et si ça te plaît pas, ben, t'avais qu'à devenir pompier.
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Il appelle ça de l'amour. Putain de merde. On n'a pas le temps pour ses conneries.
Je veux dire, on ne peut pas tuer autant de gens, sans se faire tuer soi même,non?
Ne les regarde pas dans les yeux, m'avait-il prévenu. Parce que si tu le fais, tu vas te connecter.
Je préfère les vieux. De façon générale.Ils ont de la patience et de la sagesse, des qualités que je respecte.