Un recueil de cinq nouvelles dont le style est impeccable, ouvragé à l'extrême, sans la moindre faute de grammaire, de style, de syntaxe, ou autre. Chaque ligne respire l'expérience et la maîtrise de l'auteur. Une nouvelle preuve que la littérature érotique n'est pas forcément bâclée et simpliste, et qu'elle peut-être raffinée, même dans son expression la plus grivoise… le vocabulaire de l'auteur est étudié, presque académique parfois. de plus, quelques termes surannés donnent un parfum historique. L'auteur nous plonge dans un Moyen Âge avec un agréable réalisme. Il s'approprie cependant l'histoire et la revisite à sa manière, ajoutant çà et là une pincée de sarcasme et une dose de paillardise.
L'écriture est ciselée… L'auteur va droit au but et avec une économie de mots.On eût peut-être apprécié que certains paragraphes fussent paraphrasés et certaines idées plus développées… de même que la concision du style a l'inconvénient de nécessiter un supplément d'attention. Il m'est arrivé de devoir relire certains passages pour en saisir toute la portée, et même après relectures, je doute d'y être véritablement parvenu. le côté fantasque est sans doute à prendre au deuxième ou troisième degré…. J'ai eu un peu de mal à me représenter « les douze paniers ». Dans ces paniers vont se nicher les amants d'une femme malade qui les utilise à son gré. J'avoue rester perplexe et ne pas savoir que penser de cette facétie. Sans doute mon esprit trop rationnel a-t-il achoppé en tentant d'y appliquer sa propre logique. Par contre j'ai adoré la chronique vénitienne et son ton iconoclaste… Ces nonnes dépravées sont drolatiques, le ton est gentiment sarcastique…
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