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Critique de Sachenka


Dans la prison où il attend son exécution, Pascal Duarte raconte son histoire. La longue histoire qui l'a mené à commettre l'irréparable. D'abord, son enfance malheureuse à Estramadure. Un père violent, une mère analphabète et distante, une jeune soeur dépravée. Bref, une famille de parias. Pourtant, lui, était un petit garçon plutôt docile, pas rebelle ni foncièrement méchant. Mais la fatalité s'est acharnée sur lui. La mort étrange de son père, qui n'a pas survécu à la morsure d'un chien enragé. Puis celle de son frère cadet handicapé, à peine âgé de dix ans. Entretemps, sa soeur va et vient, tout en continuant sa vie dissolue.

Mais Pascal Duarte ne pense qu'à une chose : échapper à cette fatalité impitoyable qui semble accabler sa famille, fuir Estramadure et son malheur. Mais une nuit de plaisir l'enchaine à sa terre. Les années passent et il est de plus en plus malheureux. Et pauvre. Il doit absolument tenter sa chance ailleurs. Quand il revient, quelques années plus tard, il apprend que sa femme l'a trompé et il commet l'irréparable. C'est pour lui le commencement d'un cercle vicieux qui a vu le jour plusieurs générations plus tôt… On ne peut que plaindre l'infortuné Pascal. Un destin digne des tragédies des héros grecs antiques.

La famille de Pascal Duarte n'est pas un grand roman, j'en conviens. Mais ce petit bouquin m'a plu, et c'est en grande partie grâce à l'évocation de l'Espagne rurale du sud. Ces terres pauvres et sèches, constamment attaquées par les rayons ardents du soleil, qui produisent peu, qui semblent maudites et qui n'amènent rien de bon. Ces terres maudites. Mais en même temps, elles sont envoutantes et il est difficile de les quitter. Après tout, la terre et le sang ne forment qu'un tout, non ? L'auteur Camilo José Cela les a bien rendus, j'avais l'impression d'y être. Un peu comme Marcel Pagnol et Jean Giono ont sû évoquer la Provence. Bref, malgré la dureté de l'histoire, j'ai bien aimé.
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