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Citations sur Le monarque des ombres (88)

c'est une situation d'extrême nécessité qui fait s'opposer, comme disait Manolo, ceux qui n'ont rien à manger et ceux qui ont de quoi manger ; ces derniers ont très peu, juste ce qu'il faut, mais ils ont quelque chose. Et en effet, ici, ça commence à prendre l'allure d'une tragédie, parce que ceux qui ont faim ont raison de haïr ceux qui peuvent manger et ceux qui peuvent manger ont raison d'avoir peur de ceux qui ont faim. Et c'est comme ça qu'ils arrivent tous à une conclusion terrifiante : c'est soit eux, soit nous. Si eux gagnent, ils nous tuent ; si nous, on gagne, on doit les tuer. Voilà la situation impossible à laquelle les responsables du pays ont conduit ces pauvres gens.
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D'ailleurs, peut-on être un jeune homme noble et pur et en même temps lutter pour une mauvaise cause? David réfléchit un moment; quand il me répondit, j'eus l'impression qu'il réfléchissait depuis longtemps sur cette affaire, peut-être depuis qu'il avait adapté pour le cinéma mon roman sur la guerre.
— C'est possible, répondit-il. Et tu sais pourquoi ?
— Pourquoi ?
— Parce que nous ne sommes pas omniscients. Parce que nous ne savons pas tout. Quatre-vingts ans se sont écoulés depuis la guerre, et toi et moi on a dépassé la quarantaine, alors pour nous c'est du tout cuit, on sait que la cause pour laquelle Manuel Mena est mort n'était pas juste. Mais est-ce qu'il pouvait le savoir à l'époque, lui, un gamin sans aucun recul et qui, en plus, était à peine sorti de son village ?
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Un roman est bon dans la mesure où il sort des tripes de l’écrivain, c’est tout; le reste, c’est du blabla.
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Voyez-vous, si on me demandait de revivre tout ça ou de mourir, je choisirais de mourir.
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Il était vrai qu'il avait lutté l'arme à la main pour une cause qui n'était pas la bonne, une cause qui avait débouché sur une guerre et une dictature, qui avait provoqué mort et destruction, mais il était tout aussi vrai que Manuel Mena avait été capable de risquer sa vie pour des valeurs qui, du moins à un moment donné, étaient pour lui supérieures à la vie, même si elles ne l'étaient pas ou même si pour nous elles ne le furent pas
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Je compris...que je venais d'assister à un petit miracle... et c'est seulement alors que je réalisais que Manuel Mena cessait d'être pour moi une silhouette floue et lointaine, aussi raide, froide et abstraite qu'une statue, une funèbre légende de famille réduite à un portrait confiné au silence poussiéreux d'une remise poussiéreuse de la maison familiale vide, le symbole de toutes les erreurs et les responsabilités et la culpabilité et la honte et la misère et la mort et les défaites et l'horreur et la saleté et les larmes et le sacrifice et la passion et le déshonneur de mes ancêtres, pour devenir un homme en chair et en os, seulement un garçon digne qui en était revenu de ses idéaux, un soldat perdu dans une guerre qui lui était étrangère et dont les raisons lui échappaient.
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Moi, je dis que tu ne devrais te sentir coupable de rien, parce que le sentiment de culpabilité est la forme suprême de la vanité.
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Il est mort pour rien ,parce qu'on l'a trompé en lui faisant croire qu'il défendait ses intérêts alors qu'en vérité ,il défendait les intérêts des autres ,et qu'il mettait sa vie en péril pour les siens alors qu'en réalité il le faisait pour les uatres.Il est mort à cause d'une bande de salopards qui emposonnaient le cerveau des jeunes et les envoyaient à l'abattoir.
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(...) je pensais avec un frisson vertigineux que personne ne meurt, je pensai que nous sommes faits de la matière et que la matière ne se détruit ni ne se crée, elle se transforme seulement et que nous ne disparaissons pas, nous nous transformons en nos descendants comme nos ancêtres se transformèrent en nous, je pensai que nos ancêtres vivent en nous comme nous vivrons en nos descendants ; ils ne vivent pas métaphoriquement dans notre mémoire volatile, me dis-je, ils vivent physiquement dans notre chair et notre sang et nos os, nous héritons de leurs molécules et avec leurs molécules nous héritons de ce qu'ils furent, que cela nous plaise ou non, que cela nous révulse ou non, qu'on l'assume ou pas, nous prenons cela en charge, nous sommes nos ancêtres comme nous serons nos descendants (...)
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[...] c'est une situation d'extrême nécessité qui fait s'opposer, comme disait Manolo, ceux qui n'ont rien à manger et ceux qui ont de quoi manger ; ces derniers ont très peu, juste ce qu'il faut, mais ils ont quelque chose. Et, en effet, ici, ça commence à prendre l'allure d'une tragédie, parce que ceux qui ont faim ont raison de haïr ceux qui peuvent manger et ceux qui peuvent manger ont raison d'avoir peur de ceux qui ont faim. Et c'est comme ça qu'ils arrivent tous à une conclusion terrifiante : c'est soit eux, soit nous. Si eux gagnent, ils nous tuent ; si nous, on gagne, on doit les tuer. Voilà la situation impossible à laquelle les responsables du pays ont conduit ces pauvres gens.
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