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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Histoire sans paroles...

Gonflé le gars d'oser proposer un tel concept sur plusieurs centaines de pages !
Impression de base à la découverte des premières planches qui se tournent et offrant au lecteur la vue récurrente , presque en plan fixe , d'un banc dans son plus simple appareil : ouais , d'accord , y a comme un p'tit goût de lassitude qui devrait pas tarder à pointer le bout de son nez là...
Puis le rythme de lecture se fait plus pressant au gré des saisons se succédant , des personnages devenant familiers , des historiettes s'égrenant dans leur bienfaisante simplicité...
Des tableaux du quotidien empreints , tour à tour , de poésie , d'humour , de tendresse , de bêtise crasse...de tout ce qui finalement caractérise l'humain et son cortège d'humeurs .
Un Chabouté confondant d'authenticité , artisan en noir et blanc d'un récit terriblement haut en couleur ! Usant d'un trait toujours aussi maîtrisé , l'auteur assène un concept album de toute beauté et assoit , si besoin était , une réputation d'auteur désormais incontournable !

Un Peu de Bois et d'Acier : à déguster dans le «  banc «  des yeux !
http://www.youtube.com/watch?v=AFC_ATRExsA
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C'est l'histoire d'un banc public, une histoire sans parole, qui raconte des tranches de vies, tout en graphisme noir et blanc, fait de contraste et de douceur. On se demande où va nous mener cette histoire et l'émotion nous surprend à la fin. C'est beau, simple et touchant.
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Paru en 2012, que je découvre en 2016, il y a un mélange de ‘Un océan d'amour' de Lupano (2014) pour le côté sans texte et ‘Ici' de Richard Mc Guire (2014) pour le côté même lieu de l'action. Un seul plan : un banc, mais des scènes bien différentes entre le jour et la nuit, puisqu'on y voit les gens qui s'y assoient où passent à côté, ouaf ! Les expressions des visages n'ont pas besoin de mots. C'est tendre, drôle, révoltant. Magnifique et génial ! A mettre au ‘banc' des grands Chabouté. Un bel exercice de style d'un génie de la BD.
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Chabouté n'aime pas les bulles.

Un comble pour un auteur de BD. Pas assez durables sans doute, les petites bulles. Pas comme ce banc qui subit les vicissitudes du quotidien, du climat et des passants réguliers (le chien et son pipi quotidien sur le pied droit du banc, le SDF qui vient y dormir tous les soirs, le peintre, les petits vieux amateurs de gâteaux, skateur, …) ou éphémères . Et cette absence de bulles vous enivre cependant et on se surprend à sourire, et même rire vraiment, s'inquiéter , s'émouvoir. le tout habillé de noir et blanc, parce que Chabouté n'aime pas les couleurs non plus (bien qu'il me semble avoir aperçu quelques touches de couleurs dans une des ses premières BD (série) « Purgatoire »). Mais par contre, Chabouté excelle tant dans les expressions des personnages que nul n'est besoin de bulles ou de couleurs pour en faire une des BDs les plus parlantes et colorées qui soit.
Je crois que la prochaine fois que je m'assiérai sur un banc public (banc public, banc public), je me remémorerai ce délicieux moment de lecture … et j'éviterai le côté droit !
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C'est un objet anodin, que l'on est toujours content de trouver sur sa route. Il cristalise également certaines peurs des pouvoirs publics : celles des SDF notamment. On les malmène, ils sont les témoins de tranches de vie, tristes ou joyeuses. Brassens les a chanté, les chiens ont pissé sur leurs pieds.
Eh oui ! Toute une BD autour d'un banc public ! Muet et en noir et blanc. Et pourtant, l'on a très envie de s'y assoir. de rencontrer ces gens au fil des saisons, de voir leurs rapports évoluer. Et prendre un peu de repos, aussi !
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J'aime beaucoup l'univers de Chabouté, même si c'est parfois assez (très) sombre.
Cette BD - pardon, ce roman graphique - est un peu différent. Aucune parole, par un son, pas un bruit, uniquement des personnages récurrents ou pas, qui passent quelques instants de leur vie autour d'un banc de bois et d'acier, dans un jardin public. Et en quelques traits en noir et blanc, c'est l'amour, la tendresse, la colère, le quotidien, la mort...qui défilent devant nous. C'est parfois beau, parfois triste, parfois poignant, parfois drôle. C'est la vie est très réussi.
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C'est compliqué de parler d'une oeuvre comme celle-ci. Une oeuvre qui inspire la poésie, muette mais dont chaque détail raconte une histoire.
Quand un auteur prend le partie pris de faire un titre sans texte, il sera forcément attendu au tournant sur la partie graphique. Mais Chabouté n'est pas un novice et son talent pour faire ressortir des expressions franches de ses personnages est ici un exemple pour tous les auteurs qui veulent s'essayer au genre.
D'un simple regard on partage la tristesse, on partage le bonheur, la peur, le dégout, la honte,... Un condensé d'émotion qui me marquera.
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Un peu de bois et d'acier est un roman graphique autour d'un banc public... Drôle de concept mais que l'auteur Chabouté manie presque avec perfection.

Dans un livre de 327 pages, Chabouté nous raconte l'histoire d'un banc sur plusieurs années - de son installation jusqu'à son remplacement par un banc plus "design". L'histoire est sans paroles... ce qui peut être déstabilisant au début et le lecteur peut se demander où veut en venir l'auteur. Mais au fur et à mesure, le lecteur rencontre les mêmes personnages qui évoluent... : un couple d'enfant, un célibataire, un couple de personnes âgés, une mère, un sans-abri, etc. On s'attache à ces personnages et l'auteur réussit à mon sens à donner à chacun une place égalitaire dans son récit.

Un peu de bois et d'acier nous raconte la vie tout simplement... Un grand bravo à l'auteur.
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BD en noir et blanc d'environ 300 pages de Christophe Chabouté publiée chez Vents d'Ouest en 2012.
Ce "peu de bois et d'acier" est un banc public, un personnage muet et statique, qui voit toutes sortes de personnes, qu'elles s'asseyent ou non sur lui.Elles passent souvent dans un sens puis dans l'autre, sans s'arrêter parfois, tel l'employé qui va au travail, juste pour une étape tel le joggeur qui fait ses étirements, ou s'asseyent pour s'offrir un moment à elles (pour lire, jouer de la musique), pour un moment de partage (un vieux couple, un trio d'amis).Et entre ces divers passages, il y a comme un refrain qui revient: le SDF qui essaie désespérément de s'installer sur le banc mais se fait régulièrement déloger par l'employé de la police municipale. Puis, comme un second refrain: le personnage qui repeint continuellement le banc.
Aucun texte, juste le défilement des saisons, le défilé des personnages; leurs expressions corporelles ou faciales suffisent à nous faire comprendre ce qui peut bien se dire et l'absence-même de mots laisse libre cours à notre imagination. Chacun peut par exemple mettre les mots qu'il souhaite dans la lettre que lit une femme brune ou imaginer le monologue intérieur de l'un ou l'autre personnage.
Car il s'agit bien de monologues dans cette BD, soulignant ainsi la solitude humaine. Les personnages se croisent parfois mais ne se rencontrent pas, même lorsqu'ils sont assis chacun à un bout du banc. Ce banc est leur seul point commun, leur mémoire peut-être, le témoin de leur existence.
Télérama a dit : "un film muet, irrésistiblement parlant" à propos de "Un peu de bois et d'acier". Je dirais plutôt "une chanson muette avec un rythme et une construction". Pour son auteur, le banc est le héros.
C'est banal sur le plan de l'action, voire futile, mais c'est plein de force. Le banc permet aux personnages de s'asseoir et au lecteur de se poser pour regarder et y voir ce qu'il veut y voir. Le banc est un personnage voire une personne et la fin - que je ne révèlerai pas - en témoigne.
Si le manque de communication entre les divers personnages est frappant, voire leur hostilité ou leur sans-gêne (par exemple: jouer de la musique à côté de quelqu'un qui lit), on voit peu à peu la situation évoluer, comme si ce banc avait une influence sur les gens qui sont passés devant lui ou s'y sont assis. De la magie? qui métamorphose les gens et , d'une certaine manière, les rend plus humains.
Le banc sert de lien, de support, et un jour............
Une BD vraie et touchante, à mettre entre toutes les mains.
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Dans ce nouveau one-shot totalement muet, Christophe Chabouté raconte la vie d'un banc public. Passé la surprise de voir un tel objet devenir le personnage principal d'une bande dessinée, le lecteur découvre de bien belles histoires en voyant les passants, les jours et les saisons défiler. À travers le quotidien de ce bout de bois et d'acier, l'auteur raconte l'histoire de la vie qui défile, partageant ces petits instants anodins qui passent souvent inaperçu, mais qui s'avèrent finalement d'une grande richesse. Un sourire, un regard, quelques larmes, une engueulade, une rencontre, une romance ou un moment de solitude ou de repos… le tout partagé au détour d'un banc public qui demeure immuable quoi qu'il arrive.

Le pitch peut paraître monotone, mais Chabouté a l'intelligence de faire revenir les mêmes personnages sur ce lieu, permettant ainsi au lecteur d'assister à leur évolution au fil des passages. Malgré leur simplicité apparente, ces instants de vie sont emplis d'humanité, de poésie et de sensibilité. L'humour est également au rendez-vous, comme en témoigne cette extraordinaire scène avec le ballon. Plaçant le lecteur dans une position de voyeurisme envoûtant, celui-ci s'attache également inévitablement aux personnages et à ce banc.

Avec l'excellent "Tout Seul", Chabouté a déjà prouvé que son dessin noir et blanc pouvait facilement se passer de dialogues et de textes. S'il livre à nouveau une oeuvre totalement silencieuse, il réalise également l'exploit de conserver le même décor (un simple banc) durant la quasi entièreté de l'album, sans jamais lasser le lecteur. Malheureusement, et c'est probablement là son seul (gros) défaut, cet album se lit très vite, ce qui rend ce moment de lecture probablement plus onéreux qu'agréable.

Néanmoins, si vous en avez les moyens, installez-vous sur un banc et prenez le temps de lire cet album…
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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