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sur 290 notes
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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le personnage principal de ce roman graphique
est un banc public
et puis il y a ceux qui passent par là avec leurs petites gueules bien sympathiques
s'y assoient y dansent y pique-niquent
c'est une chronique
poétique
féérique
mélancolique
elle traverse le paysage bucolique
des saisons parfois nostalgiques
ici deux enfants déjà épris d'un amour idyllique
se jettent des baisers pudiques
creusent le bois d'un serment presque magique
un homme titube pathétique
un autre fait de la musique
est-ce du blues ou bien du classique
il y a même un flic
qui embête l'homme éthylique
j'aime ce roman graphique
j'aime ses dessins qui font la nique
au temps qui passe aux modes frénétiques
on passe d'une saison à l'autre onirique
les personnages reviennent c'est cyclique
on croirait que rien ne change dans ce ciel oblique
presque rien ne change à peine c'est fantastique
la page bouge dans une nuance océanique
trois cent vingt-cinq pages sur une belle rythmique
pas un seul mot le silence ici est magnifique
d'une saison à l'autre les petites gueules demeurent bien sympathiques
les timides deviennent lyriques
les commères deviennent romantiques
puis voilà Monsieur le Maire qui passe avec sa clique
avec leurs petites gueules pas sympathiques
tout ça n'est pas très catholique
ça sent brusquement la politique
alors c'est comme un déclic
ce banc public est devenu trop rustique...
ce roman graphique
aux trois cent vingt-cinq pages électriques
c'est comme un folioscope est-ce une illusion optique
qui chatouille nos zygomatiques
du bonheur nous en ressentons les secousses sismiques
des larmes viennent et c'est tout d'un coup tragique
parfois aussi un peu caustique
cela nous rappelle que les bancs publics
sont des havres des îlots des refuges des scènes authentiques
avec des petites gueules bien sympathiques.
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Un peu de bois et d'acier raconte la vie non moins trépidante et passionnante d'un banc, adossé à un bel arbre. Et, autour de ce banc, gravitent des personnages que l'on revoit à différentes saisons de l'année et que l'on voit grandir ou vieillir.
Certains sont là pour partager un morceau de gâteau, lire du Cartland, quotidiennement passer devant ou bien encore attendre impatiemment que leur bien-aimée arrive à l'heure au rendez-vous fixé; d'autres, comme ce SDF, viennent s'y reposer pour la nuit avant de s'y faire déloger par un policier peu scrupuleux ou bien y graver leur amour adolescent d'un coup de canif mal assuré. Ce sont des personnes que l'on croise et que l'on reconnaît, pour qui l'on se prend d'affection tellement leurs regards et leurs expressions en disent long sur ce qu'ils sont ou ce qu'ils attendent. En effet, une fois n'est pas coutume, Chabouté laisse place à un silence si magistral que cet album est parlant à lui tout seul.
C'est une profusion de bons sentiments tels que la tendresse, la compassion, l'humour, l'attente, la mélancolie ou l'espoir qui s'en dégage. Ce sont des instants fugaces et volés que Chabouté décrit avec virtuosité et excellence.
Un chef d'oeuvre singulier au graphisme splendide, tout en noir et blanc, plein d'amour, d'humanité et de poésie qui nous berce au fil des pages et que l'on referme avec douceur.

Un peu de bois et d'acier... une histoire pas ban(c)ale...
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Le banc occupait déjà une jolie place dans 'Un îlot de bonheur', de Chabouté. Ici il a la vedette, il est le héros.

Qu'est-ce qu'un banc ? "un peu de bois et d'acier", parfois orné de graffitis. Que voit un banc ? passer des gens, se succéder les saisons. Que fait un banc ? il accueille. Des couples, des solitaires, des groupes, des lecteurs, des contemplatifs, des SDF, de bonnes nouvelles et de mauvaises, les pipis de chiens...

Un album sans paroles, hormis quelques rares et brefs textes sur des T-shirts, des journaux.
Sans paroles mais pas muet, très riche au contraire. On le savoure, on tourne les pages lentement, on s'attarde sur chaque vignette pour ne rien manquer, d'autant que le graphisme est superbe (exception faite des visages dont je trouve toujours les traits lourds, chez cet auteur).
Quelques retours en arrière peuvent s'avérer nécessaires pour repérer les personnages, ils ont tendance à se ressembler. Mais on finit par les reconnaître, on s'émeut de leur sort, et on attend impatiemment d'en savoir plus sur chacun...
Un bémol sur la fin, ultra-classique et de ce fait facile et prévisible.

Chabouté est un poète et il a de l'humour, un humour subtil, qui attendrit et fait sourire, pas éclater de rire. Cet album est dans la même veine que 'Tout seul' - lequel restera LE chef-d'oeuvre de l'auteur, difficile à détrôner, je pense.

Je regarderai et utiliserai les bancs différemment, après cette belle lecture... si j'arrive à en trouver encore des "vieux", pas les récents conçus pour empêcher les vagabonds d'y dormir....
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Un simple banc public… et c'est toute une humanité qui défile. Il y a les passants et les habitués ; tous les âges, toutes les conditions sociales ; l'absurdité des uns, l'amour et le partage pour d'autres. Il y, en fil rouge, le clochard qui y élit temporairement domicile, l'amoureux transi avec son bouquet de fleurs, l'employé municipal chargé de l'entretien, etc… Toute une vie que vous côtoyez tous les jours, des gens que vous croisez au quotidien. Les saisons se succèdent et on découvre la vie avec ses heurs et ses malheurs.

Ce roman graphique d'une justesse incroyable est empreint de vie et de poésie. Et je n'aurais garde d'oublier la fin, positivement géniale, qui termine le livre en boucle.
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C'est du Chabouté
sans couleur, ni parole..
Mais, avec une folle tendresse!
L'histoire d'un banc public,
oui, d'un banc public.
Dans un parc près d'un arbre
il accueille sans broncher
des fessiers plus ou moins sympathiques
Des pisses de chien,
des petits pieds d,'enfants
des cascades de skateur..
C'est un guetteur du quotidien
une vigie pacifique et attentive.
Il en voit défiler, des habitués
des passants qui passent.
Il recueille la joie, l'attente, le chagrin
l'amour de ceux qui s'y arrêtent.
Il abrite le repos d'un sans logis
que la maréchaussée sans mollir
contraventionne régulièrement
jusqu'au jour où ...
les techocrates municipaux..

Un récit d'une vibrante poésie
où le réalisme ne se fait pas oublier.
Une belle récréation.



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Quoi de mieux qu'un banc public pour voir défiler la vie et les saisons. le personnage est ce banc et un banc ne parle pas, bien qu'on pourrait lui prêter des émotions. Sa mémoire de bois et d'acier, dessine des mots de neige, de feuilles mortes, de chiens qui passent et qui.... Il sert de lit à un clochard, de rendez-vous aux amoureux. On peut y faire des glissades avec un skate, s'y tenir pour faire ses premiers pas dans la vie. On y lit dans le calme, mais pas toujours. Parfois un guitariste insupportable vient apporter sa note de couleur.
Ce banc, on s'y attache. Il fait partie de la vie. On ne peut pas s'y asseoir tous ensemble, mais chacun à leur tour, les passants et promeneurs vont y déposer leurs instants, de fleurs ou de tristesse.
On ne le changerait pour rien au monde, il fait partie du paysage, des jours qui défilent.

Cet album graphique a le don de relier tous ces instants, en noir et blanc, et d'en faire une histoire multicolore, l'histoire d'une vie. Un roman graphique muet mais si parlant, dont j'ai aimé découvrir le coup de crayon de l'auteur. Tout en simplicité et finesse.

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Alors là bravo l'artiste, chapeau bas! le précédent album de Chabouté (Les princesses aussi vont au petit coin) ne m'avait pas totalement convaincu mais cette fois-ci pour son dernier travail Christophe Chabouté nous livre un magnifique album sur une très belle idée : raconter la vie, les gens, notre société autour d'un banc public de square. le banc public est un lieu de passage, un lieu de rencontre, un lieu de halte. Alors au fil des vignettes, Chabouté nous dévoile le monde qui tourne autour de ce banc, il nous raconte notre monde, notre société. Il brasse les gens, les générations, les classes sociales, au travers de nos habitudes, de nos train-train quotidien, de nos idées préconçues, de nos solitudes, de nos difficultés à aller vers l'autre, de nos esprits étroits et nos apriori. Chabouté dévoile tous ces travers avec beaucoup de tendresse, sans jugement et apportant à chaque fois une touche positive et optimiste. Christophe Chabouté maîtrise parfaitement l'art de l'ellipse, du raccourci qui lui permet d'agrémenter son récit de touche d'humour l'autorisant à proposer des pistes d'interrogations et de réflexions sur notre société. A celà s'ajoute un dessin en noir et blanc, simple, pur qui permet de centrer le récit sur l'essentiel et lui donner beaucoup de puissance. Un très bel album où l'on retrouve tout la maîtrise de Christophe Chabouté avec un petit air plein de douceur et de poésie, d'humour et de tendresse. On referme l'album avec le sourire aux lèvres et l'envie de s'asseoir sur un banc public et regarder passer les gens en imaginant leur histoire et pourquoi pas essayer de les rencontrer...
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C'est le premier livre e Chabouté que j'ouvre. Et je ne suis pas déçue. Ca faisait un moment que ces couvertures un peu sombres me faisaient de l'oeil. Et je me suis laissé tenté par celui ci, pas tout à fait au hasard : le pitch me faisait beaucoup pensé à un exercice d'un atelier d'écriture auquel j'ai participé récemment.
A peine arrivé à la maison, j'ai voulu le feuilleté un peu au hasard, pour prendre la température. Mais dès que j'ai que j'ai vu quelques planches dans le désordre, j'ai tout de suite eu besoin de reprendre correctement au début, et je me suis laissé bercée.
C'est je trouve très bien observer, très réaliste. Et tout cela sans aucune parole ! Mais cela n'est pas étonnant : c'est un peu comme si le lecteur était installé sur une autre banc, pour observer celui ci, mais trop loin pour entendre ce qu'il s'y dit.
Je l'ai parcouru une fois, puis déjà re-feuilleter, et je pense que je vais souvent l'ouvrir avant de le rendre.
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Vous êtes vous reconnu, vous qui partez au travail et en revenez en passant devant moi sans me voir avec votre attache case …
Vous êtes vous reconnu, vous qui courrez tous les jours ou presque et qui m'utilisez pour étirer votre corps après l'effort …
Vous êtes vous reconnu, vous qui donnez rendez vous à vos copines pour prendre l'air et discuter des choses de la vie …
Vous êtes vous reconnu, vous le Sans Domicile Fixe qui venez me squatter pour profiter d'un temps de repos avant de repartir errer …
Vous êtes vous reconnu, vous le représentant de la loi qui chassez les occupants illégitimes de mon assise pourtant bienveillante …
Vous êtes vous reconnu, vous le couple venant profiter d'une halte gourmande pour partager un moment de douceur …
Vous êtes vous reconnu, vous le squatteur qui profitez de mon assise pour faire des exercices de haute voltige …
Vous êtes vous reconnu, vous le responsable de l'entretien de la ville qui prenez soin de moi régulièrement pour me permettre d'être toujours en bon état …
Vous êtes vous reconnu, vous la lectrice assidue de l'ouvrage de Barbara Cartland qui venez régulièrement poursuivre la lecture de votre ouvrage …
Vous êtes vous reconnu, vous la jeune femme profitant d'une pause pour découvrir votre courrier puis quelques temps plus tard vous reposez avec votre ventre portant une nouvelle vie puis faisant découvrir à votre bambin les joies de la pause biberon …

Qu'ils sont émouvants ces moments où la roue a tourné et quand on se retrouve seul à faire la même ballade, à jouer la même musique, à passer au même endroit et que ce n'est pas la même chose ... plus gai ? … plus triste ? … ainsi passe la vie !
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Les p'tits amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics, bancs publics...
Mais il y a aussi le couple de « vieux », le skateboarder, le sdf, la femme enceinte, celle qui lit, les potes qui écoutent de la musique, l'agent municipal...

Eh oui, c'est en fait le quotidien d'un banc public que le lecteur est invité à suivre dans cette BD en noir et blanc sans texte. C'est poétique, c'est une représentation du quotidien : il y a des joies mais aussi des peines. J'ai trouvé la fin hyper attendrissante.

Ce n'est pas mon genre de lecture habituellement mais je trouvais le sujet original et j'avais lu de bonnes critiques sur Babelio ; aucun regret, j'ai une fois de plus bien fait de faire confiance à la communauté !
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