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3,21

sur 221 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'avoue avoir été déçu de ce livre.

Je voulais connaitre l'une des oeuvres qui a influencé Lovecraft, un auteur que j'apprécie beaucoup. L'édition Livre de Poche est magnifique (un jolie jaune qui englobe toute la couverture avec en plus un dessin noir intriguant), et le mystère qui entoure ce fameux Roi en jaune m'a beaucoup attiré. Sans oublier le fait que les gens qui survendent le bouquin adorent dire que sa lecture peut rendre fou.

Alors évidemment je savais déjà que c'est de l'exagération volontaire, mais je m'attendais au moins à ce que ma lecture soit marqué par quelque de chose de bizarre (un peu comme La Maison des Feuilles). Que si les gens s'amusent à dire que ce bouquin entraine la folie, c'est parce qu'il dégage quelque chose d'étrange. Mais en fait, ce sont des histoires d'horreur assez simples en réalité.

Les 5 premières nouvelles (en plus du bonus de Ambrose Bierce) sont efficaces, mais pas marquantes non plus. J'ai bien aimé l'ambiance et l'écriture, mais cela m'a beaucoup frustré de ne toujours rien savoir au sujet du Roi en jaune. Dans le sens où on en sait trop peu sur le sujet pour être vraiment impliqué.

Tout ce que l'on sait, c'est que le Roi en jaune est une pièce de théâtre qui a eu lieu à Paris et qui a été interdite à cause de la folie qu'elle entrainait sur les spectateurs (il existe aussi une version livre qui a également une mauvaise influence sur les lecteurs, donc c'est assez bien joué que le livre que l'on lit dans la réalité s'appelle le Roi en jaune). Tout ce que l'on sait d'autre c'est des détails flous comme Carcosa, le Signe Jaune ou des fausses citations.

On ne sait tellement rien que l'on ne comprend pas vraiment la menace qui devrait nous terrifier. Lovecraft réussissait à enjoliver son mystère avec une dose minime d'informations sans trop nous en dévoiler, Chambers tue le mystère avec trop de mystère. En tout cas, j'ai eu beaucoup de mal à imaginer la menace. Et pourtant, cela donne un certain charme, mais un charme trop frustrant pour moi.

La 6e nouvelle est une sorte de compilation de "poèmes" étranges, mais je ne sais même pas s'il y a un quelconque rapport avec le Roi en jaune. Et concernant les 4 dernières nouvelles, je ne les ai pas lus car tout le monde rapporte qu'elles n'ont aucun lien avec le Roi en jaune. Je ne comprends donc pas pourquoi elles sont là. Je n'ai pas lu non plus la partie dédiée à la série True Detective, car je ne l'ai pas vu (je la verrai peut-être un jour).

Pour finir, je mettrai un 3 sur 5 pour ce livre (ce qui équivaut à un "sympa" pour moi). Il est décevant, mais j'ai quand même apprécié ma lecture et je suis content de savoir ce qui a pu faire peur à Lovecraft de son vivant (même si je n'ai pas ressenti la même chose que lui).
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Je pense que, malheureusement, comme une grande partie des lecteurs j'ai été victime d'une fausse publicité. Présenté comme une influence majeure, et terrifiante, de Lovecraft, je m'attendais à plonger dans des histoires très sombres, horrifiques, aux portes de la folie.
Finalement, comme pour la majorité des lecteurs ici, j'ai apprécié la première partie de l'oeuvre, je l'ai même franchement aimée. Mais la seconde partie s'essouffle, elle tend vers d'autres univers, et mon édition du Livre de Poche n'aide clairement pas à rendre l'oeuvre plus agréable (avec ces éléments autour d'une série et cette fausse publicité, justement)
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Lu dans la version parue aux Editions Malpertuis.
Les premières nouvelles sont vraiment prenantes mais je ne comprends pas l'intérêt de certaines. Lecture très mitigée de cette oeuvre culte.
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Fan de Lovecraft dans ma jeunesse, je me suis plongée dans le Roi en Jaune avec l'espoir de redécouvrir un univers fantastique au porte de notre réalité. En ce qui concerne l'univers fantastique aux portes de notre réalité, je n'ai pas été déçu. J'ai retrouvé dans ce recueil de nouvelles ce qui me plaisait tant chez Lovecraft, une mythologie brossé à coup de références discrète, comme s'il s'agissait de faits avérés.
Le livre est bien écrit, mais le style un peu vieillot et désuet.
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Les récits se suivent mais ne se ressemblent pas. Étrangement décalés, il en ressort quelque chose de sinistre, de surnaturel et parfois d'étouffant. L'écriture a plus de cent ans. Pourtant, l'ensemble se lit assez bien, comme une intrigue contemporaine. Les dernières nouvelles m'ont un peu plus déçues que les premières. Je ne m'y retrouvais pas. Mais dans l'ensemble, l'ouvrage a quelque chose d'unique dans son genre qui nous pousse à le lire. le genre de l'ouvrage s'approche plus de l'horreur que d'un thriller pour ma part. A découvrir.
Lien : http://sariahlit.blogspot.fr..
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Avant de débuter cette chronique, sachez que je me suis intéressée aux écrits de Robert W. Chambers car j'ai lu que H. P. Lovecraft, un auteur que je trouve fascinant, en avait reconnu le talent et la portée horrifique. Et il s'agit effectivement de dix nouvelles particulièrement prenantes et qui présentent une grande diversité en termes de composition et de style : certaines sont de leur temps (1895) alors que d'autres semblent plus anciennes et jouent des codes du roman gothique du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle.

Toutes ces nouvelles sont liées, de près ou de loin au "Roi en jaune" qui est en fait un livre inventé par l'auteur à la manière du "Necronomicon" de Lovecraft, qui rendrait les gens fous et leur ouvrirait l'accès à un autre monde. Si Lovecraft a été si sensible aux créations de Robert W. Chambers, c'est peut-être aussi parce que leurs personnages se ressemblent dans la mesure où ils se fraient un chemin vers un ailleurs inconnu en tombant dans la folie ou en voyageant dans leurs rêves ; la question des frontières de la réalité était chère à ces écrivains.

J'ai particulièrement aimé la nouvelle intitulée "Le Masque" qui évoque "Le Portrait de Dorian Gray" d'Oscar Wilde, mais aussi "La Demoiselle d'Ys" et la magie de la lande qui m'a fait penser à "Vent du Nord" de Lord Dunsany. Cependant, ce sont les tableaux qui se succèdent dans "Le Paradis du prophète" qui m'ont le plus transportée grâce à leur poésie. Je suis cependant plus mitigée quant aux deux longues nouvelles du recueil, à savoir "La Rue du premier obus" et "La Rue Notre-Dame-des-Champs", dans lesquelles je n'ai pas trouvé une magie aussi saisissante. Malgré cet avis en demi-teinte, il faut reconnaître à l'auteur un talent à situer ses intrigues dans des pays, environnements et époques très variés ainsi qu'à mobiliser des narrateurs différents les uns des autres mais toujours guidés par leur fascination pour un monde qu'on ne fait qu'effleurer du doigt.

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C'est assurément un objet littéraire étrange, dont en fait seules les quatre premières nouvelles (sur dix) font référence à ce sinistre « Roi en jaune » et à son nébuleux royaume. Annoncé comme un « livre maudit » menaçant l'équilibre mental du lecteur, je n'ai pas été très impressionné par sa lecture, en tout cas beaucoup moins qu'à celle de certaines nouvelles d'Edgar Poe ou de Lovecraft. Les allusions au maléfique Roi en jaune et à son univers ne sont que des exergues aux nouvelles ou des « évocations » clairsemées ou citées comme sources d'événements terribles, mais non véritablement liées à ces histoires d'horreur, de folie et d'hallucinations, qui pourraient être décorrélées de ce fameux Roi jaune. La teneur de ces évocations étranges est plutôt poétique, citées en vers, égrenant des noms propres littéraires et mystérieux. Surtout, elles nimbent les nouvelles d'une aura mystérieuse et ajoutent un élément d'inexplicable, d'irrationnel quand les dérèglements des personnages ne pourraient être attribués qu'à des causes purement psychiatriques. L'univers dans lequel se déploie l'ensemble des nouvelles recouvre majoritairement le Paris de la fin du 19e siècle, celui d'une capitale subissant la misère et s'abritant face aux nuées d'obus des forces allemandes ; c'est aussi celui des ateliers de peintres impressionnistes ou pompiers, d'étudiants américains, artistes en herbe, goûtant à une atmosphère bohême, s'enivrant et batifolant avec des grisettes (Valentine, Cosette, Colette, Fifine…), le plus souvent jeunes modèles fauchées des jeunes peintres. Des noms de rues (Vavin, Notre-Dame-des-Champs, Saint-Honoré…) ou le jardin du Luxembourg évoquent de manière très familière Paris. L'élément fantastique ou de terreur confronté à ce dernier univers rassurant, artistique, amical ou amoureux et décontracté n'en est rendu que plus incongru et dérangeant - obscène. La plupart de ces nouvelles sont dignes d'intérêt, mais certaines sont trop longues, d'autres moins convaincantes (telle la dernière, « Rue Barrée »). On y découvre des jaillissements de pure fraîcheur romantique. Je suis satisfait d'avoir lu ce recueil pour y avoir découvert une gemme, mêlant fantastique, romantisme pur et poésie : « La demoiselle d'Ys ». Une nouvelle dont l'étrangeté onirique plane longtemps après avoir refermé le livre.
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