«Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s’habitueront".
Vivre c'est s'obstiner à achever un souvenir.
Citation entendue dans la dernière émission de Jean-Claude Ameisen:
"Sur les épaules de Darwin" et que je vous laisse savourer...
Imite le moins possible les hommes dans leur énigmatique maladie de faire des noeuds
Le réel quelquefois désaltère l'espérance. C'est pourquoi, contre toute attente, l'espérance survit.
Jeter bas l'existence laidement accumulée et retrouver le regard qui l'aima assez à son début pour en étaler le fondement. Ce qui me reste à vivre est dans cet assaut, dans ce frisson.
( Extrait de "Pour renouer" )
Au plus fort de l'orage, il y a toujours un oiseau pour nous rassurer. C'est l'oiseau inconnu. Il chante avant de s'envoler.
Dans mon pays, les tendres preuves du printemps et les oiseaux mal habillés sont préférés aux buts lointains.
La vérité attend l'aurore à côté d'une bougie. Le verre de fenêtre est négligé. Qu'importe à l'attentif.
Dans mon pays, on ne questionne pas un homme ému.
Bonjour à peine est inconnu dans mon pays.
Dans mon pays, on remercie.
QU'IL VIVE!
Lettera Amorosa
L'air que je sens toujours prêt à manquer à la plupart des êtres, s'il te traverse, a une profusion et des loisirs étincelants.
Je ris merveilleusement avec toi. Voilà la chance unique.
(p. 95 / Poésie Gallimard, juillet 1990)
Il semble que l'on naît toujours à mi-chemin du commencement et de la fin du monde. Nous grandissons en révolte ouverte presque aussi furieusement contre ce qui nous entraîne que contre ce qui nous retient.
Le jardinier invalide sourit
Au souvenir de ses outils perdus
Au bois mort qui se multiplie.