"Ce n'est pas le moment de revivre le passé. C'est le moment de faire en sorte qu'il ne se reproduise jamais."
"Espoir, organisation, solidarité, voilà ce qui a permis à la Terre de renaître."
Dès son institution, le gouvernement de la Communauté Unifiée a interdit de brûler les livres. Les dirigeants estimaient que s'il est important de se chauffer, la connaissance de notre histoire et de notre culture était primordiale.
Ce n'est pas le moment de revivre le passé. C'est le moment de faire en sorte qu'il ne se reproduise jamais.
Je regarde autour de moi et je me pose la question : cela valait-il la peine ? Des vies ont été sauvées, c'est vrai, mais qu'en est-il de celles qui ont été volées ? L'histoire nous apprend que souvent le progrès requiert des sacrifices mais quel genre de progrès se bâtit sur les cadavres de ceux qu'il doit protéger ?
Notre perception est presque aussi importante que la réalité.
peut-être la taille des populations administrées l'explique-t-elle aussi. Plus le pays est grand, moins les gouvernants se sentent concernés par le bien-être de chacun. Il est alors plus simple de sacrifier un petit groupe pour le bien d'un plus grand et de faire des choix qui seraient autrement impensables.
Le contrôle est une illusion. Seule une poignée de gens ont le pouvoir de définir leur vie comme ils l'entendent. En même temps, ils définissent aussi celle des autres.
Quand on s'adresse aux esprits les plus brillants, il faut s'attendre à ce que certaines interrogations soient soulevées.
La lueur pâle de la lune et le faisceau de sa lampe torche nous permettent de remonter l’allée. Je prends garde à bien lester au milieu du pont. Même s’il y a une rambarde de chaque côté, je ne veux pas risquer un faux pas.
Les aérojets ressemblent à celui que j’ai pris des Cinq Lacs à Tosu. Longs et fins, ils s’élèvent à cinq mètres au-dessus du sol et sont idéals pour se déplacer sur des terrains ravagés par les Sept Époques de la guerre.
La majorité des étudiants s’entasse dans le premier. Je choisis le deuxième. L’intérieur est éclairé d’une lumière douce. Le plafond est assez haut pour que je me tienne debout. Les coussins des sièges ont l’air confortable. À l’arrière se trouve une cabine. Lors de ma venue à Tosu, Tomas et moi y avions trouvé de quoi nous restaurer. La porte du fond mène aux toilettes. Les vitres sont couvertes d’un tissu opaque qui nous empêche de voir le paysage. Nous ne découvrirons pas notre destination avant d’être arrivés.