C'est ce qui s'appelle être complètement à contre-courant : j'ai détesté cet album, et de plus en plus au fil de la lecture, alors qu'il récolte une superbe moyenne de 4.21/5 sur Babelio et que sa "note" la plus basse est 3.
Le début est plutôt sympathique, prometteur en tout cas : nous sommes à New-York en 1970. Paul est doué pour le dessin, il en a fait son métier puisqu'il est tatoueur (vocation précoce, on voit vite comment). La police le sollicite pour établir des portraits-robots d'après des descriptions de témoins. Il est également appelé sur des scènes de crimes en série signées d'un certain Bad Santa, les enquêteurs sont curieux d'avoir l'avis de cet homme sensible et intuitif. Ce Paul/Pavel a un passé bien sombre : il est rescapé du goulag, où il a (sur)vécu de sept à vingt ans, au milieu de la violence masculine et d'une guerre des gangs. Ça forge le caractère...
Début intéressant, donc : alternance entre la vie de Paul aux USA en 1970 et ses années goulag à partir de 1948. J'ai commencé à grincer des dents avec des scènes trop explicites de pédophilie, me demandant s'il était nécessaire de les montrer, s'il ne suffisait pas de les suggérer, persuadée que le même type d'acte entre un homme et une petite fille aurait été censuré. Pour le reste : allergie croissante à l'ambiance et à l'intrigue testostéronées. Quant au dénouement de cette enquête policière, je l'ai trouvé au mieux incompréhensible, au pire affligeant.
Avis : 1/5. Mais je ne suis visiblement pas le bon public, erreur de choix de ma part, mea culpa. Je m'en mords toujours les doigts quand j'essaie de me frotter au registre "BD d'aventure virile".
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