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Citations sur Au son des fifrelins (15)

C’était un camé : par conséquent, personne ne pouvait prévoir ce qu’il ferait. Il pourrait aisément dépenser en drogue l’argent que je lui avais envoyé pour payer son voyage.
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Peut-être que je suis déraisonnable, mais je n’arrive absolument pas à comprendre pourquoi tu trimes comme un forçat jour et nuit sans que ni toi ni moi n’en tirions la moindre distraction.
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On peut trouver un club tout pareil dans n’importe quelle grande ville. La salle se trouve toujours dans une cave. Il y a toujours un ancien boxeur qui tient le double emploi de videur et de portier. Il y a toujours une lumière tamisée, et un petit bar à l’intérieur de l’entrée. Il y a toujours des filles au visage dur, à la poitrine abondante, qui attendent qu’on les invite à prendre ua verre, et qui sont prêtes à coucher avec vous, en fin de soirée, pour trois dollars si elles ne peuvent pas obtenir davantage.
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Elle n’était pas jolie, mais il y avait en elle quelque chose qui me troubla profondément. Rien qu’à la regarder, j’eus l’impression que c’était la seule femme avec laquelle je pourrais vivre, la seule dont je ne me lasserais jamais, la seule qui me rendrait heureux.
C’était un étrange sentiment qui me frappa comme un éclair...
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J'entrai dans le hall de l'hôtel Calloway quelques minutes après dix heures.
Un vieux monsieur à cheveux blancs était assis au bureau de réception. Près de la porte se trouvait un palmier poussiéreux dans un pot de cuivre. Eparpillés dans la pièce, on voyait cinq fauteuils en rotin dans lesquels personne, semblait-il, ne s'était jamais assis. Une atmosphère sordide se dégageait de ce lugubre tableau. Je m'arrêtai et regardai autour de moi.
Assise dans un coin, dans l'unique fauteuil de cuir, une femme pauvrement vêtue, une cigarette entre ses lèvres outrageusement fardées, tenait les yeux fixés sur moi.
L'espace d'un moment, je ne pus reconnaître Rima. Elle n'avait plus ses cheveux couleur d'argent ; ils étaient teints en rouge brique et coupés court, à la garçonne. Elle portait un tailleur qui n'en avait plus guère pour longtemps. Son chemisier vert crasseux semblait avoir perdu sa couleur à force d'être trop souvent lavé.

Je traversai lentement le hall, sous le regard du vieux réceptionniste, et m'arrêtai devant elle. Nous restâmes à nous dévisager.

Elle s'était drôlement décatie depuis la dernière fois où je l'avais vue. Son visage bouffi était d'une pâleur malsaine. Elle portait beaucoup plus que ses trente ans. le rouge dont elle avait tamponné ses joues ne faisait illusion à personne, sauf, peut-être, à elle-même. Elle avait les yeux durs et indifférents d'une tapineuse professionnelle : on aurait dit des pierres trempées dans de l'encre bleu-noir.
Je fus péniblement affecté de voir combien elle avait changé. le son de sa voix au téléphone avait évoqué dans mon esprit l'image de la fille que j'avais vue onze ans plus tôt, mais cette femme était pour moi une inconnue. Pourtant je savais que c'était Rima : malgré les cheveux rouges et la dureté des traits, on ne pouvait pas s'y tromper.
Le regard des yeux de pierre parcourut rapidement mon complet, l'imperméable que je portais sur le bras, et mes souliers ; puis, il se posa sur mon visage.
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Elle était drôlement décatie depuis la dernière fois où je l'avais vue. Son visage bouffi était d'une pâleur malsaine. Elle portait beaucoup plus que ses trente ans. Le rouge dont elle avait tamponné ses joues ne faisaient illusion à personne, sauf, peut-être, à elle-même. Elle avait les yeux durs et indifférents d'une tapineuse professionnelle: on aurait dit des pierres trempées dans de l'encre bleu-noir.
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- [...] Tu as tout. Je n'ai rien. Si tu ne files pas droit, Jeff, nous irons en taule ensemble. Je parle sérieusement. Il ne s'agit pas d'un bluff. Qu'est-ce qui vaut plus que le fric ? Je veux en avoir et je vais en avoir. Ou bien tu casques, ou bien nous allons en taule ensemble !
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- Pauvre idiot ! Tu t'imagines que ça m'embêterait d'aller en taule ?Mais regarde-moi donc ! Qu'est ce que j'ai à perdre ? Je suis complètement lessivée ! Je suis devenue moche. Je ne peux plus chanter une seule note. Je ne suis rien qu'une camée, toujours en quête d'un peu d'argent pour une piquouse. Qu'est-ce que tu veux que ça me foute d'aller en taule ? J'y serais mieux que dans ma situation actuelle !
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Avant que j'aie eu le temps de concentrer mon attention sur elles, je me trouvai en train de fixer des yeux vert émeraude, durs comme du verre et presque aussi dépourvus d'expression.
Ils appartenaient à une fille de vingt-quatre ans, une rouquine pourvue d'une poitrine à la Marilyn Monroe, de hanches à la Brigitte Bardot et d'un coup d’œil à frigorifier un esquimau.
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- Vas-y carrément, et chante fort. Si c'est bon, je m'occuperai de toi. Si c'est mauvais, je me fous pas mal que tu te fasses vider.
Je commençais à jouer.
Je lui avais dit de chanter fort, mais ce qui sortit de son gosier me bouleversa. Je m'attendais bien à une chose remarquable, mais pas à ce volume de son qui trancha au milieu du vacarme de la salle, comme un rasoir fendant une pièce de soie.
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