AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Colchik


Il n'est jamais simple de faire oeuvre de vulgarisation sur un format court, d'éviter le délayage et de proposer la juste concentration de savoirs. Cette Histoire intellectuelle de la France relève le défi et François Chaubet parvient à dresser un panorama assez complet des courants de pensée sur deux siècles tout s'autorisant de temps à autre une jolie formule : ainsi, concernant le « siècle de Hugo », il évoque « une nouvelle tendresse pour le terrestre (à travers la peinture impressionniste », ou encore il égratigne gentiment un « Raymond Aron, longtemps saint Sébastien criblé de flèches par la gauche intellectuelle ».
Cependant, l'historien ne cède rien à la facilité, les chapitres sont denses et exigent un esprit en alerte pour trier toutes les informations distillées. À chaque fin de chapitre, une petite conclusion permet de rassembler le riche matériau pour le synthétiser.
La petite remarque que je pourrais formuler sur cet ouvrage est son silence concernant le débat sur la colonisation (Clémenceau, Gide...) – Frantz Fanon n'est cité que pour la préface qu'a faite Sartre à son livre Les Damnés de la terre – et sur les apports d'Aimé Césaire, de Léopold Sédar Senghor, ou encore d'Edouard Glissant avec les concepts de négritude ou de créolisation. Mais je ne suis en rien une spécialiste de l'histoire des idées. L'auteur signale la nécessité de penser les enjeux de l'intelligence artificielle et de l'écologie pour le siècle à venir. Il note qu'au XIXe, « l'histoire nouvelle devient celle des « races » et des « classes », et de leurs affrontements séculaires ». N'y a-t-il pas aussi, aujourd'hui, un retour à cette discussion ?
Commenter  J’apprécie          60



Ont apprécié cette critique (6)voir plus




{* *}