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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Y a-t-il une vie après la mort ? On n'en sait rien, mais ce n'est pas une raison pour ne pas écrire dessus. Comme d'autres avant lui, Eric Chevillard relève le défi avec la mort d'Albert Moindre, homme quelconque qui se voit propulsé dans ce qui ressemble au purgatoire après avoir été percuté par une fourgonnette de livraison.
Débarrassé de la sensation, du mouvement et du poids de la gravité, Albert n'a pas pour autant abandonné son moi intérieur, ce qu'on appelle l'esprit. Il observe, regarde ce qui s'offre à lui. Serait-ce l'occasion d'accéder aux vérités essentielles et aux mystères les plus impénétrables de la condition humaine ? Pas vraiment. Là où d'autres auteurs engageraient leur héros dans une série d'événements ou de questionnement métaphysiques de nature à guider sa conscience vers une paix de l'âme, E. Chevillard adopte une position différente.
Sous des abords méditatifs, ce roman ne raconte en fin de compte rien de plus que ce qu'il montre. Il y a bien en permanence une introspection immédiate du fait de sa condition nouvelle, l'idée d'atteindre le sens de sa propre vie pour qui sait l'entrevoir. Mais avec une plume tonique, l'auteur préfère déconstruire la dimension spirituelle ou métaphysique au profit d'une lecture légère et superficielle. C'est drôle, distractif le temps d'un voyage en train.
C'est en fait le genre de roman dont on ne sait pas quoi dire, ça se lit sans surprise, ni déplaisir non plus.
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Un livre débordant d'imagination et de créativité.
C'est la première fois que je lis une histoire sur une vie imaginaire après la mort.
Et quel régal si ce n'était parfois les énumérations de ses anciens concitoyens, j'aurais qualifié ce livre de passionnant
Mais il faut souvent un bémol pou atténuer mon enthousiasme.
Une bonne surprise cependant.
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Jamais peut-être l'expression «à mourir de rire» n'a mieux convenu que pour ce roman délicieux même s'il ne tient pas forcément ses promesses. Car en refermant le livre, on continue à ses perdre en conjectures sur « comment furent créés le monde, la vie, comment tout cela prendra-t-il fin, quelle est la fonction du Mal… »
En revanche, je peux vous promettre que vous passerez un très agréable moment à lire les réflexions post-mortem d'Albert Moindre, spécialiste des ponts transbordeurs (autre espèce en voie de disparition).
Il vous sera par la même occasion donné de réfléchir sur des notions telles que l'intuition, le destin (c'était écrit), le libre arbitre, voire même sur la vie après la mort. Autrement dit, derrière cette joyeuse fantaisie, on finit par toucher ces choses essentielles qui font de l'homme un roseau pensant.
Mais avant cela, il aura bien fallu comprendre par quel concours de circonstances on est passé de vie à trépas et en quoi consiste cette «nouvelle vie». Quiproquo, voire incompréhensions ne sont alors pas inhabituelles, surtout lorsqu'on ne trouve pas d'interlocuteur capable d'apporter les bonnes réponses aux questions légitimes qui se posent : « Albert ne s'attendait pas à toute cette bureaucratie. On se croirait au dernier étage du gratte-ciel, dans les locaux vitrés d'une administration tatillonne. »
Voilà qui change des représentations du paradis laissées par les écrits religieux ou par des peintres ne manquant pas d'imagination. Même si le narrateur se demande si en fait, nous aimerions vraiment passer l'éternité dans des « vallons herbus, entouré d'oiseaux blancs, d'agnelets et de buissons fleuris. »
N'oublions pas l'aspect inéluctable d'un décès. du moins, c'est ce que l'on peut penser avant d'atteindre la page 140. Là, suivant le point de vue, les choses se compliquent ou s'éclaircissent. On y apprend que notre héros est en fait déjà mort plusieurs fois, mais que son caractère et son savoir-faire allaient devoir encore servir.
« Rien ne sera jamais définitif tant que nous n'aurons pas aboli la dimension temporelle dans laquelle s'inscrivent toutes ces histoires. » Comme dans le meilleur des romans de H.G. Wells, « on » a choisi de remonter le temps avant la morsure de vipère fatale, voire même avant la cérémonie des obsèques.
Du coup, l'histoire n'est plus la même. Ni pour Albert, ni pour ses proches, ni pour Miss Colorado 1931, ni même pour le lecteur. Qui peut ainsi continuer à se régaler de ce roman tout simplement vertigineux !

Lien : https://collectiondelivres.w..
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Qui ne s'est jamais demandé ce qui se passait une fois qu'on venait de mourir ? Éric Chevillard propose de nous le raconter à travers le personnage d'Albert Moindre. Il vient de succomber d'un accident de voiture et s'étonne d'avoir encore une conscience dans l'au-delà… Il se met à raconter ce qu'il voit et ce qu'il « vit »….
Une fois le livre refermé, un sentiment mitigé m'habite. Je suis déçue, je m'attendais à une fin différente (promis je ne vais rien spoiler), à une vraie plongée dans un « ailleurs ». Mais hélas, ma soif d'imagination est restée inassouvie. Je n'ai pas été assez embarquée dans l'histoire de l'auteur, même si au début c'est assez tentant et l'oeil est relativement neuf. Mais de fil en aiguille, c'est trop… comment dire… plat.
Malgré tout quelques surprises, un récit éloigné des clichés (paradis = anges blancs ; enfer = flammes avec des diablotins cornus à queue) qui tente de nous montrer qu'on existe dans l'au-delà débarrassé de son enveloppe charnelle (pour ne citer que ça). Des moments drôles, un style assez soutenu mais il a manqué l'étincelle.

Difficile d'être plus prolixe sur ce livre dans dévoiler l'intrigue et ses ficelles.
Lisez-le ! Après tout, tout le monde est concerné par la mort alors autant essayer d'imaginer ce qui pourrait advenir après le trépas !
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"Juste ciel", roman de Éric CHEVILLARD (Ed de Minuit, 2015) est un petit livre qui se laisse lire avec bonheur et qui place l'instant tragique de la mort dans une bulle humoristique à travers une interrogation, peu philosophique, sur la vie et à ce qu'on imagine après la vie. de la terre au ciel, il n'y a qu'un bond, Albert Moindre, ingénieur spécialiste en pont transbordeur, vient de d'en faire l'expérience sous l'influence d'une fourgonnette d'olives prise en pleine figure.

Albert, comme nous tous, s'est fait beaucoup d'idées sur le déroulement de ce passage à trépas. On en raconte tant à ce sujet! le voilà, enfin, bien placé pour vérifier ce qu'il en est et comment se passe le jugement dit dernier.

Albert est dans le doute, quelles sont les certitudes sur lesquelles il peut s'appuyer, les expériences qu'il est encore capable de réaliser pour vérifier s'il existe vraiment une connexion entre notre bonne vieille terre et ces cieux factices sièges des décisions suprêmes. Avec pour compagne de voyage Clarisse, il commence donc le parcours initiatique qui, normalement est la garantie du début de la fin: Il sera reçu au bureau des élucidations, profitera d'un passage à l'observatoire pour voir un lever et coucher de terre, se rendra au service de réclamations et ensuite, à celui des rétributions. Toute le livre est plein d'humour, de regards désajustés sur notre terre, sur les injustices et petits bonheurs qui préoccupent nos vies et sur bien d'autres qu'on ne peut, semble-t-il, remarquer qu'une fois "en haut", détaché des contingences un peu futiles de la vie.

Un petit roman de 140 pages, facile à lire, un grand clin d'oeil à la vie! Après tout, rire ou sourire n'a jamais tué personne, pourquoi s'en priverait-on alors?
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Vite lu, vite oublié... malgré la belle écriture de l'auteur 😏
Une critique disait qu'on riait beaucoup... hé ben, pas moi !!
Lien : https://la-clef-des-mots.e-m..
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La mort nous apprendrait-elle enfin le secret de la vie ?... Pas vraiment selon Chevillard... la vie semble n'être que peccadilles, vétilles et inconsistance qu'il s'agit de tenter de ne pas rendre trop désagréable. Et sinon... rien d'autre... mais tant qu'on s'amuse, pourquoi faire la tête ?!
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Ce livre raconte ce qui se passe après la mort. On y suit la vie(heu?) du sieur Albert Moindre après son décès.
Ce livre se lit d'une seule traite. Il est distrayant. Les quelques notes d'humour semées ici et là rendent la lecture fraîche et agréable. Les énumérations sont cependant trop longues et trop nombreuses à mon goût (voir la citation en exemple). Elles se retrouvent tout au long de l'ouvrage et l'alourdissent. Je n'ai pas trouver le courage d'en écrire une complète dans ma citation, je n'ai écrit que la moitié avant de me lasser. C'est le seul bémol.
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