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Citations sur Agatha Christie, tome 1 : Les années 1920-1925 (41)

L'amour d'une mère pour son enfant
ne connaît ni loi, ni pitié, ni limite.
Il pourrait anéantir impitoyablement
tout ce qui se trouve au travers de son chemin
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Extrait de la Postface du Crime de l'Orient-Express

Elle eut plusieurs fois au cours des années suivantes, l'occasion de reprendre l'Orient-Express dans les deux sens. L'un de ces voyages fut mémorables : celui qu'elle effectua en décembre 1931 pour rentrer à Londres et qu'elle conte en détail à son mari dans une longue lettre (reproduite dans la biographie de Janet Morgan). Le train fut bloqué à plusieurs reprises par des inondations et des chutes de neige et les voyageurs durent patienter de nombreuses heures.
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Extrait de la Postface du Train Bleu :

Lors d'une interview en 1966, Agatha Christie déclara que Le train bleu était certainement le plus mauvais livre qu'elle ait jamais écrit. "Chaque fois que je le relis, je trouve que c'est un roman banal, pleins de clichés, avec une intrigue sans intérêt. Je suis navrée de penser que beaucoup de gens l'apprécient vraiment."
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Au début de la guerre, miss Cowley quitte les délices - et les corvées domestiques - du foyer paternel. Elle se rend à Londres où elle prend du service dans un hôpital militaire. Premier mois : vaisselle - six cent quarante-huit assiettes par jour. Second mois : grâce à une promotion inespérée, essuyage des assiettes en question. Troisième mois, encore une promotion : à l'épluchage des pommes de terre. Quatrième mois : coupe le pain et beurre les tartines. Cinquième mois : grimpe d'un étage, est promue fille de salle, armée d'un seau et d'un balai. Sixième mois : promue au service des repas. Septième mois : son physique agréable et ses bonnes manières lui valent l'honneur suprême de servir les infirmières elles-mêmes ! Huitième mois : incident de parcours. La surveillante Bond ingurgite l'oeuf de la surveillante Westhaven. J'en prends pour mon grade ! La fille de salle est décrétée coupable ! Une faute d'inattention dans une affaire de cette importance ne saurait être trop sévèrement punie. Retour au seau et au balai !
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Plus propre et soigné que jamais, sa tête en forme d'œuf penchée sur le côté, notre ami était en train d'appliquer une nouvelle pommade sur ses moustaches. L'une des caractéristiques de Poirot était une indubitable vanité, par ailleurs inoffensive et qui s'accordait on ne peut mieux avec son amour de l'ordre et de la méthode en général.
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J'ignore quelle aurait été la réponse de Poirot, car au même moment la porte s'ouvrit brusquement sur un homme jeune, grand, à la beauté fracassante et qui entra d'un pas décidé. De ses cheveux noirs ondulés jusqu'à ses bottines de cuir verni, il était l'incarnation parfaite d'un héros de film sentimental.
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Lawrence, quant à lui, déclara que les flics - en bons flics qu'ils étaient - se croyaient obligés de se montrer efficaces.
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- Avez-vous songé, Hastings - c'est devenu un cauchemar pour moi - à l'identité du coupable ? A certains moments, il m'arrive de croire que c'est un accident. Parce que ...qui aurait pu commettre une telle horreur ? Maintenant qu'Inglethorp est innocenté, il ne reste personne...personne sauf l'un d'entre nous !
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Copplestone Court, l’élégante demeure campagnarde du XVIIIe siècle où vivaient Henry et Clarissa Hailsham-Brown, sise dans la campagne vallonnée aux douces ondulations du Kent, avait belle allure même à la fin d’un après-midi pluvieux du mois de mars. Dans le salon du rez-de-chaussée, meublé avec goût, dont les portes-fenêtres donnaient sur le jardin, deux hommes étaient debout près d’une console sur laquelle reposait un plateau contenant trois verres de porto, chacun marqué d’une étiquette adhésive, un, deux et trois. Il y avait aussi sur la table un crayon et une feuille de papier.
Sir Rowland Delahaye, cinquantenaire d’apparence distinguée aux manières charmantes et cultivées, s’assit sur le bras d’un fauteuil confortable et laissa son compagnon lui bander les yeux. Hugo Birch, âgé d’environ 60 ans et enclin à un comportement quelque peu irascible, plaça alors dans la main de sir Rowland l’un des trois verres. Sir Rowland but une gorgée, réfléchit un instant, puis déclara :
— Je crois… oui… tout à fait… oui, c’est le Dow 42. Hugo replaça le verre sur la table, murmura « Dow 42 », le nota sur le papier, et tendit le verre suivant. Une fois de plus, sir Rowland en prit une gorgée. Il marqua une pause, but une seconde gorgée, puis hocha la tête affirmativement.
— Ah, oui ! déclara-t-il avec conviction. Voilà un excellent porto, assurément. (Il but une autre gorgée.) Aucun doute là-dessus. Cockburn 27.
Il rendit le verre à Hugo et continua :
— Tu te rends compte, Clarissa a gâché une bouteille de Cockburn 27 pour une expérience stupide comme celle-ci. C’est un véritable sacrilège. Mais les femmes ne comprennent vraiment rien au porto.
Hugo lui prit le verre, nota son verdict sur la feuille de papier, et lui tendit le troisième verre. Après une brève gorgée, la réaction de sir Rowland fut immédiate et violente :
— Berk ! s’exclama-t-il, dégoûté. Un pseudo-porto Rich Ruby. Je ne comprends pas que Clarissa ait une telle horreur à la maison.
Son opinion dûment consignée, il ôta le bandeau.
— Maintenant, c’est ton tour, dit-il à Hugo.
Ôtant ses lunettes à monture d’écaille, Hugo laissa sir Rowland lui bander les yeux.
— Eh bien, j’imagine qu’elle se sert du porto bon marché pour le civet de lièvre ou pour parfumer la soupe, suggéra-t-il. Je ne crois pas qu’Henry lui permettrait d’en offrir aux invités.
— Et voilà, Hugo, déclara sir Rowland en finissant d’attacher le bandeau sur les yeux de son compagnon. Je devrais peut-être te faire tourner trois fois sur toi-même comme à colin-maillard, ajouta-t-il en conduisant Hugo vers le fauteuil et en le faisant pivoter pour qu’il s’y asseye.
— Eh, doucement ! protesta Hugo.
Il chercha à tâtons le fauteuil derrière lui.
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Miss Jane Marple avait coutume de lire son second journal dans le courant de l’après-midi. On lui en apportait deux à domicile chaque matin, et elle en parcourait un en prenant son petit déjeuner, à condition toutefois qu’elle le reçût assez tôt. En effet, le jeune garçon qui en assurait la distribution était particulièrement fantaisiste dans l’organisation de sa tournée.
Parfois aussi, il se faisait remplacer par un camarade, et chacun de ses collègues avait son idée personnelle quant à l’itinéraire à adopter. Peut-être évitait-on ainsi la monotonie, mais il est certain que les lecteurs qui souhaitaient glaner dans leur quotidien les nouvelles les plus importantes avant d’aller prendre le bus, le train ou tout autre moyen de transport pour se rendre à leur travail n’étaient guère satisfaits lorsqu’ils ne recevaient pas leur journal à temps. Par contre, les vieilles dames dont la vie s’écoulait, paisible, à Sainte-Marie-Mead, préféraient en général lire tranquillement leur journal assises à la table du petit déjeuner.
Ce jour-là, Miss Marple avait parcouru toute la première page, ainsi que quelques autres articles disséminés dans la feuille qu’elle avait baptisée la Macédoine Quotidienne, allusion tant soit peu irrévérencieuse au fait que le Daily Newsgiver, par suite d’un changement de propriétaire – et à sa grande consternation ainsi qu’à celle de plusieurs de ses amies –, proposait maintenant des articles insipides sur la mode, les peines de coeur féminines et les concours d’enfant, sans oublier de faire grand étalage des lettres des lectrices. De sorte que, à l’exception de la première page, on avait assez bien réussi à reléguer les nouvelles dignes d’intérêt en d’obscurs recoins où il était impossible de les dénicher. Miss Marple, qui appartenait à la vieille génération, aimait mieux que ses journaux fussent véritablement des organes d’information.
L’après-midi, après avoir déjeuné et s’être accordé un petit somme d’une vingtaine de minutes, elle avait ouvert le Times qui se prêtait encore à une lecture plus sérieuse, bien qu’il eût passablement évolué lui aussi et qu’il fût maintenant fort difficile d’y trouver ce que l’on cherchait. Au lieu de le feuilleter en commençant par la première page et de passer progressivement aux articles qui vous intéressaient particulièrement, vous deviez désormais vous accommoder, dans ce vénérable quotidien, d’invraisemblables et inexplicables solutions de continuité. Deux pages étaient soudain consacrées à un voyage à Capri agrémenté d’illustrations, et le sport y tenait une place beaucoup plus importante que par le passé. Les nouvelles judiciaires et la nécrologie étaient restées un peu plus conformes à la tradition. Les naissances, les mariages et les décès – qui avaient à une certaine époque accaparé l’attention de Miss Marple – avaient émigré en un nouvel endroit, avant d’être récemment rejetés à la dernière page.
La vieille demoiselle s’absorba d’abord dans la lecture des principales informations qui s’étalaient à la une, mais elle ne s’y attarda pas outre mesure, car elles étaient sensiblement la réplique de ce qu’elle avait lu le matin même, quoique peut-être présentées avec un peu plus de componction. Puis elle retourna le journal, afin de jeter un coup d’oeil rapide aux naissances, mariages et décès, se proposant après cela de rechercher la page consacrée à la correspondance où elle trouvait presque toujours quelque chose à son goût. Elle parcourait ensuite la chronique mondaine et les annonces de la salle des ventes, qui se trouvaient sur la même page. Il y avait aussi là un article scientifique, mais elle le laisserait de côté, car elle n’y comprenait généralement rien.
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