Boule de foudre

Bien qu'il ait été publié après la célèbre trilogie des trois corps du même auteur, on remarque qu'il a été écrit avant (contrairement à ce que je lis un peu partout du genre : "le nouveau roman de Ciu Cixin un pas de plus en avant dans la S.F après le problème à trois corps."), comme il l'avoue lui-même dans les dernières pages. Preuve que bien des blogs ont suivi la promotion du roman et ne l'ont probablement pas lu). L'échelle des événements est beaucoup plus petite mais a toujours cette composante de science-fiction spéculative frappante et typique de la SF Chinoise; de plus le roman s'intéresse plus à la psyché collective de la société et au comportement de l'humanité dans de tels scénarios plutôt qu'à ses personnages, ce qui en fait par moments des caricatures. C'est la première chose que je n'est pas aimé : un personnage féminin un peu obsessionnel et qui ne pense qu'à la guerre, des personnages masculins peu crédibles et qui (sauf le protagoniste) sont des fantoches. Et l' La traduction directe du chinois est assez bonne et, sauf en de rares occasions, elle est très naturelle. si vous avez déjà lu la trilogie des trois corps c'est loin d'en avoir le niveau et je ne vous en conseille pas la lecture.
Côté imaginaire c'est encore plus faible. La première moitié est une recherche de ce que sont en réalité les boules de feu (qui existent vraiment) et pourra intéressé éventuellement les passionnés d'électromagnétisme, ensuite vient LA grande (et unique) bonne idée du roman : l'explication du phénomène et là on est enfin dans la S.F et que je ne peux pas vous dévoiler au cas ou vous lisiez le livre mais disons qu'il s'agit de quelque chose ayant à voir entre le microcosme et le macrocosme. Et à partir de là Cixin choisit de faire de ces nouvelles et incroyables découvertes scientifiques qui auraient pu donner plein d'idées de S.F géniales, juste une recherche de comment les employer pour donner des armes de destruction en cas de guerre. La guerre se produit en effet dans la dernière partie mais tout comme les personnages elle laisse de marbre car elle est vu de loin sans aucune attache émotionnelle. Un petit retournement de personnages qui disent qui disent qu'être obsédé par les armes et la guerre c'est pas bien. Et hop une scène presque finale que j'ai trouvé ridicule et mal construite ou l'un des personnages morts revient à la vie histoire de raconter à son père son passé traumatique (que celui-ci connaît très bien).
J'ai failli laisser tomber à plusieurs reprises et finalement je regrette de ne pas l'avoir fait. Je m'y suis ennuyé malgré quelques scènes réussies (le début, l'attaque terroriste dans une centrale nucléaire, la découverte de ce que ce sont les boules de feu).

Très jolie écriture, mais, je ne sais pas : je n'ai pas été transporté

Victoire après deux tentatives d'abandon je suis arrivé à la fin et pas que fier de l'exploit !

Les personnages sont bien trouvés, le scenario bien ficelé, le suspense garanti bien que fortement dilué et le tout saupoudré de physique "à la mode". On enrobe le tout avec un peu (bcp) de patriotisme exacerbé et de la victimisation à gogo et hop c'est vendu.

Mais c'est surtout son style qui me rebute, je le trouve lourdingue, truélique . J'ai pensé à un problème de traduction mais l'auteur y à participer donc niet.
J'avais déjà abandonné sa trilogie pour les mêmes raisons. Bref un auteur définitivement mis de coté.