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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
“Moi, Sam Pulsifer, je suis l'homme qui a accidentellement réduit en cendres la maison d'Emily Dickinson à Amherst, et qui, ce faisant, a tué deux personnes, crime pour lequel j'ai passé dix ans en prison. Il suffira sans doute de dire qu'au Panthéon des grandes et sinistres tragédies qui ont frappé le Massachusetts il y a les Kennedy, les sorcières de Salem et puis il y a moi.”

Ce sont les premières phrases de cet étrange roman, qui prend un peu parfois la forme d'un conte, à la fois satirique et moralisateur.

Le personnage principal met donc le feu, par accident (de ces hasards qui régissent toute vie humaine) à une maison d'écrivain alors que le guide et son époux y vivent une nuit torride. Dix ans plus tard, Sam sort de prison, se marie, a des enfants et essaye d'oublier ce passé. Mais ce dernier va vite le rattraper, sous la forme du fils du couple tué lors de l'incendie. Et la vie de Sam bascule une seconde fois.

Le mensonge est un des personnages principaux dans ce texte : Sam ment à sa famille, ses parents lui ont menti pendant des années, c'est un cercle vicieux dans lequel les personnages se perdent. Petit à petit, les faux-semblants de chacun sont dévoilés, mais le prix à payer est cher. “Les mensonges que vous racontez sont moins effrayants que la solitude qui vous attend si vous cessez de mentir.”

La solitude occupe une place très importante également, et le rôle des livres dans la construction de l'homme : “Avec un livre à la main, ma mère aurait paru moins solitaire. Et c'était peut-être pour ça que les gens lisaient : non pour se sentir moins seuls, mais pour paraître moins seuls aux yeux des autres gens, et ainsi éviter d'être pris en pitié et avoir la paix.”

Car toute cette histoire tourne autour des livres : c'est parce que la mère de Sam lui a raconté des histoires que ce dernier se trouve dans la maison d'écrivain le soir de l'incendie; ce sont les histoires qui sont responsables des meurtres; ce sont les histoires qui rendent les gens malheureux : pour preuve, pendant que Sam est en prison, il reçoit des dizaines de lettres lui demandant de brûler telle ou telle maison d'écrivain pour des raisons personnelles (parce qu'il déteste l'écrivain, parce que celui-ci l'a séparé de sa femme, etc.). le roman est donc parcouru de réflexions sur la force de la littérature, de la fiction, qui peut mener au pire. Car les livres sont loin de tout nous apprendre :

“Comment sommes-nous censés reconnaître nos erreurs avant qu'elles ne deviennent des erreurs ? Où est le livre capable de nous enseigner cela ?”

C'est ce que reprochent les gens aux écrivains : ne pas leur montrer la réalité, ou alors une fausse réalité, celle de la fiction (opinion à laquelle je n'adhère pas d'ailleurs ..)

Contrairement à d'autres chroniques, je n'ai pas trouvé qu'il y avait des longueurs dans ce livre. Mais il est vrai qu'il lui manque quelque chose. Pourtant il y a de bons éléments : un titre prometteur, une histoire qui accroche. Et puis l'auteur se perd un peu, un peu cafouilleur, dans la vie de ce Sam, antihéros pathétique à qui l'on mettrait volontiers des claques toutes les 3 pages. Mais en même temps c'est Sam lui-même qui galère, qui s'embourbe dans son propre récit, dans sa propre histoire, et j'avoue qu'il m'a fait pitié, car c'est un homme moyen, qui n'a juste pas de chance, qui aspire au bonheur alors qu'il se retrouve ligoté dans ses propres mensonges.

Peut-être ai-je été aussi particulièrement touché par cette voix dans sa tête qui lui demande : “quoi d'autre ?” et qui fait écho à certaines de mes propres réflexions.

Au final c'est un récit complètement absurde, avec quelques situations savoureuses, d'autres très drôles, où prédomine un ton grinçant, et qui finalement ne finit bien pour personne. Difficile de dire s'il m'a réellement plu mais il est vrai que certaines réflexions ont eu une résonance chez moi, même si ce n'est pas le roman du siècle.

En réalité je crois que les déceptions, presque unanimes des autres chroniqueurs, vient de ce qu'on s'attend à autre chose : à un roman sur la littérature, alors qu'en réalité c'est un roman sur le parcours d'un homme marqué par les mensonges de son enfance.
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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À 18 ans, Sam Pulsifer a malencontreusement mis le feu à la maison d'Emily Dickinson, détruisant la bâtisse et tuant deux personnes. Après dix ans passés en prison, il retrouve ses parents qui ne veulent plus de lui. Il reprend alors ses études et rencontre Anne Marie. Leur mariage est sans nuages pendant huit ans. Jusqu'au jour où le fils des deux personnes mortes dans l'incendie se présente à la porte. Alors que Sam que a tout dissimulé de son passé d'incendiaire, de meurtrier et de prisonnier à sa femme et à ses proches, il est confronté avec violence à la vérité. Et voilà qu'un peu partout en Nouvelle-Angleterre, on s'amuse à mettre le feu à d'autres maisons d'écrivains. Cela a-t-il un lien avec toutes ces lettres que Sam a reçues et qui lui demandaient de réduire en cendres des maisons d'auteurs ? Et Sam est bien embêté quand d'anciens camarades de prison lui demandent son aide pour écrire un guide de l'incendiaire des maisons d'écrivains en Nouvelle-Angleterre.
Sam renoue avec ses parents et découvre certains secrets de famille très douloureux. Dans sa tête résonne sans cesse une voix qui lui demande « Quoi d'autre ? » Sam cherche un sens à son existence et une justification à ce qu'il fait. Alors que l'incendie de sa jeunesse n'était qu'un tragique accident, il le traîne comme un crime impardonnable et tout le monde semble lui en tenir rigueur. Personne ne semble disposé à lui pardonner. de plus, Sam se laisse vivre et ne se défend pas vraiment. Il est incapable de s'imposer et de laisser son passé derrière lui. En tentant de donner réparation à ceux qu'il a blessés, il ne fait qu'aggraver sa situation. « Comment sommes-nous censés reconnaître nos erreurs avant qu'elles ne deviennent des erreurs ? Où est le livre capable de nous enseigner cela ? » (p. 152)
Le titre de ce roman était alléchant, mais j'ai été déçue par le contenu. Même si les noms d'Emily Dickinson, de Mark Twain ou d'Edith Wharton sont aguicheurs, ce roman ne tient pas ses promesses. Je suis profondément ennuyée à lire les errements de Sam Pulsifer, pathétique trentenaire qui s'embourbe dans ses erreurs. « Vous pouvez toujours compter sur un cafouilleur pour se croire unique en son genre, pour croire que son cafouillage est pareil à une empreinte digitale, qu'il n'appartient qu'à lui. La vérité, c'est que le monde est peuplé de cafouilleurs qui vous ressemblent en tous points, et se croire spécial n'est qu'un cafouillage de plus. » (p. 195) Voilà ce que je reproche à ce roman : mettre en scène un type minable qui accumule les bourdes. D'ordinaire, les antihéros me sont sympathiques pour ce qu'ils ont de désespéré. Sam Pulsifer n'est qu'un naze sans envergure parfaitement horripilant.
Je reproche à ce roman des longueurs et des prétéritions trop fréquentes et artificielles. le tout manque de souplesse et de fluidité. Je n'ai pas vraiment apprécié le portrait de la famille américaine de classe moyenne : il ressemble à beaucoup d'autres et ne fait qu'accentuer le côté triste et déprimant de cette portion de la société. Voilà donc un texte qui ne me marquera pas longtemps et qui, je le regrette, m'a fait perdre mon temps.
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Le héros de ce roman, Sam Pulsifer, a passé dix ans de sa vie en prison pour avoir incendié la maison d'Emily Dickinson. Car cet incendie, purement accidentel selon lui, a malheureusement causé la mort d'un couple de guides présents dans les lieux.

A l'issue de son incarcération, Sam se reconstruit, ou plutôt se construit une famille à laquelle, bien sûr, il cache cette vérité. Jusqu'au jour où un inconnu vient frapper à la porte de sa maison et bouleverse cet équilibre fragile.

Ce livre au titre improbable est pour moi un véritable Objet Littéraire Non Identifié ! Il emprunte bien sûr largement au genre policier, sans toutefois pouvoir être classé dans cette catégorie. Car la part d'enquête occupe peu de place et est somme toute sans grande importance. Cette intrigue est avant tout loufoque, et l'auteur y fait preuve d'un humour absurde et parfois grinçant, dont le titre est révélateur. le point central est le portrait du héros, Sam Pulsifer, qui se définit lui-même comme un « cafouilleur » de première, et qui n'a pas son pareil pour s'empêtrer dans les difficultés et s'enfoncer dans le mensonge. D'où une cascade de situations toutes plus folles et invraisemblables les unes que les autres.

Alors certes on ne s'ennuie pas dans la lecture de ce roman léger et absurde. le ton en est original, ce qui est déjà un excellent point. Pour autant je crains qu'avec le temps, il ne laisse pas un souvenir impérissable et ne figure donc pas parmi les romans les plus marquants de cette rentrée.


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