Ils se tournèrent vers l'est où la rapide nuit tropicale avancait sur la mer.
C'est seulement parce qu'elle avait été corrompue par le pouvoir et les privilèges que la religion est devenue une force essentiellement antisociale, le grand bien qu'elle avait fait étant éclipsé par de plus grands maux.
Question : Pourquoi l'univers est-il là ? Réponse : où voulez-vous qu'il soit ?
La nature est une comptable très stricte qui équilibre parfaitement ses colonnes.
Maintenant je puis me réjouir de t’avoir connue plutôt que de pleurer de t’avoir perdue.
On aurait pu penser que, à mesure que la nouvelle fuirait et répandrait lentement, l’annonce de la fin du monde provoquerait une certaine panique. Au contraire, la réaction générale fut d’abord un silence de stupeur, suivi d’un haussement d’épaules indifférent et de la reprise du train-train quotidien.
Le chagrin serait-il un sous-produit accidentel - voire même pathologique - de l'amour qui, bien entendu, est une fonction biologique indiscutable ? C'est une pensée bizarre et troublante. C'est cependant nos émotions qui font de nous des humains ; qui voudrait y renoncer, même en sachant que chaque nouvel amour est encore un otage entre les mains de ces terroristes jumeaux, le Temps et le Destin ?
La traînée de vapeur étincelante commença à s'effilocher ,à se désintégrer en lambeaux de nuages,jusqu'à donner l'impression qu'un pont de neige avait été lancé d'un horizon à l'autre.
Ce roman est, entre autres choses,une tentative personnelle de créer une œuvre de fiction entièrement réaliste sur le thème interstellaire.
A.C..Clarke
Nulle part dans l'espace ou dans mille mondes, il n'y aura d'hommes pour partager notre solitude. Il peut y avoir de la sagesse, il peut y avoir de la puissance ; quelque part à travers l'espace, de grands instruments... peuvent regarder vainement souffrir notre nuage flottant, leurs possesseurs tendus comme nous le sommes. Néanmoins, dans la nature de la vie et les principes de l'évolution, nous avons reçu notre réponse. D'hommes ailleurs, et au-delà, il n'y en aura aucun, éternellement...
Loren Eiseley, The Immense Journey - 1957