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Citations sur Furor (8)

Le légat Caecina ne quitte pas son imperateur des yeux. Sans doute sait-il aussi quels secrets mystérieux cette forêt renferme. C'est ici que repose les mânes de l'Alouette, la Ve Légion, que les Sicambres ont massacrée jadis. Ils ont volé leur aigle, comble de l'humiliation. Plus tard, Drusus, le propre père de Germanicus, y a subi l'assaut des Marses révoltés. Et puis, honte suprême, il y a eu le désastre de Varus, dont le nom se murmure plutôt qu'il ne se dit, comme si l'on craignait que les Cherusques ne surgissent de nouveau des profondeurs des bois de Teutoburgium.
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p.202-3
si seulement nous étions des statues nous n’aurions pas tous ces problèmes et la vie serait plus simple il nous suffirait d’être et non de conquérir chaque jour notre nourriture et d’en rejeter les déchets par l’autre bout nous n’aurions plus à courir après le sein chaud des femmes
tout vient de là l’homme est un animal qui se rêve statue
il voudrait la sérénité impassible du marbre quand son corps ne fait que suer saigner éjaculer nous suintons et ces enfers humides qui nous enferment sont bien les nôtres nous sommes ces chagrins liquides en voie d’écoulement
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Le tribun soupire, il tente de déchiffrer les écritures à moitié rongées par le temps.
"Il y a deux mots que je comprends : plutonium et uranium. Ce sont sans doute des accusatifs archaïques pour désigner nos dieux Pluto et Uranus. Cela confirme mon hypothèse : nous sommes face à du latin très ancien, peut-être de l'époque d'Aeneas ou de Romulus."
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p.109.
le chagrin est un bourreau écrit-il si nous ne l’expulsons pas il nous fait sombrer
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p.140.
je me souviens de la façon dont les hommes parlent de la guerre autour du feu ils n’évoquent jamais ces atrocités qui semblent s’engendrer réciproquement sans que rien ne viennent enrayer leur propagation
à présent il m’est impossible de rejoindre mon peuple quand bien même je serais née chérusque ou marse ou bructère
je ne suis pas romaine non plus mais je préfère être du côté des vaincus car les vainqueurs me font horreur
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p.93.
dans cette forêt où tout respire l’éternité je me sens frappée par le temps
une faim grandit en moi que rien ne peut combler un désir mystérieux s’ouvre
je sais où la faim cesse où la question se tait je le sens c’est là-bas dans le creux de cette pyramide
je pense aux Oxionnes ou ceux qu’on nomme tels
eux avaient trouvé cette résonance avec l’éternité ils vivaient comme si demain était un jour semblable à aujourd’hui semblable à hier.
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p.45.
Je n’écoute plus ce qu’ils disent ils salissent mon souvenir là où je n’ai vu qu’un peuple pacifique digne de la race d’or ils ont rencontré des créatures de cauchemar vicieuses et laides
je ne sais plus où est la vérité est-ce la forêt qui rend fou dois-je croire ma mémoire ou ce qu’en disent mes compagnons pourtant j’ai été le témoin de ce matin qui m’apparaissait comme le premier du monde
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p.41-2.
Je les observe à certains moments cette passivité m’étonne qu’est-ce qui fait que j’obéis à cet homme que nous obéissons alors que nous sommes plus nombreuses il y a peut-être dix prostituées dans ce charriot il serait si facile d’égorger Marcus de prendre son glaive au moment où il jouit de se glisser derrière lui
mais nous n’en faisons rien
la honte monte en moi parallèlement au plaisir que j’éprouve après les premiers instants de sécheresse douloureuse je baisse la tête pour ne plus voir mes semblables elles ne doivent pas deviner sur mon visage la moindre trace de jouissance
Flavia a courbé la nuque. Le centurion halète un court instant, se raidit, soupire. Le temps d’une seconde, son visage ridé se relâche. Tout aussitôt, il reprend son masque de dureté.
il se retire s’éloigne je sens la fraîcheur passer sur mon ventre quand je me retourne il a déjà sauté de la voiture et remis son casque il ne me reste plus qu’à essuyer l’humidité qui me coule entre les cuisses je ne regarde pas mes compagnes de voyage pas une ne m’aidera
La femme rajuste lentement sa robe. Elle se couche sur le dos, près de l’ouverture, les yeux levés vers le ciel absent. Sa tête oscille à chaque soubresaut.
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