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Citations sur Fourrure (82)

La vraie liberté, c'est n'avoir rien à perdre : ni objet, ni réputation, ni affection.
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" On a tort de croire que les imbéciles sont inoffensifs".
(phrase de Bernanos)
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Ils avaient passé une nuit de tendresse sans même faire l'amour, se contentant de regards et de caresses.
Il pensait que c'était le début d'une nouvelle vie.
Ce fut leur dernière nuit.
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Pierre avait aimé leur différence d'âge. Les vingt ans qui les séparaient la rendaient moins forte, plus accessible. Lorsqu'il tenait Zita contre lui, en pleine lumière, les marques que le temps avait laissées sur son visage l'émouvaient, comme les cicatrices d'une guerrière.
Sa vie se lisait sur sa peau et il la trouvait belle. Les hommes qui prétendent aimer la jeunesse ne font que s'aimer eux-mêmes, songea-t-il. Lui n'éprouvait pas le besoin de projeter l'encre de ses fantasmes sur la page blanche de femmes en devenir. Un être malléable ne lui inspirait pas de désir : c'était conquérir du vide. Il préférait les femmes que la vie avait polies et marquées, celles dont on touche, comme sur un livre en braille, les humiliations et les plaisirs au coin de la bouche et des yeux. Il aimait qu'avec un corps il y ait une âme un peu lasse et fourbue qui vienne se lover contre lui. Il l'aimait elle, Zita. Avec son passé, ses blessures, ses lâchetés et ses effrois. p.28
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Puis, il se créa entre nous, une sorte .... Comment dire ?
Je regrette de ne pas trouver un mot moins éculé, mais c'est bien d'alchimie qu'il s'agissait.
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" Ecrire c'est se prostituer. Se désaper, se montrer, s'exhiber. Vous donner envie, envie de continuer, de pénétrer plus avant, de dévoiler, de comprendre, de con-prendre.
Vous dire ce que vous voulez entendre, vous tromper.
Vous exciter et vous frustrer.
Vous asticoter, vous énerver, vous balader, vous faire croire qu'on vous aime, vous faire mal et plaisir.
Vous faire jouir et pleurer.
Les métaphores : la lingerie fine.
Les descriptions : le lubrifiant.
Les aphorismes : les gâteries.
Le tout pour 18 euros, avouez que ce n'est pas cher payé si la passe était bonne.
Mais si je n'ai pas su, si je n'ai pas été à la hauteur du fantasme, vous repartirez déçu, avec le sentiment vague d'avoir été floué, comme un client qui n'a pas osé demander ce qu'il voulait vraiment et qui m'en veut de ne pas l'avoir deviné.
L'écrivain est une prostituée, un objet de curiosité dont on se moque et que l'on craint.
A la différence près que l'auteur, c'est dans les allées des salons du livre qu'il fait le tapin".

Zita Chalitzine, (Un demi-monde meilleur).
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Pourquoi les hommes aiment-ils les garces dans mon genre? Parce qu'elles les soulagent. Avec les femmes bien, ils sont débiteurs. Rien de plus annihilant que cette prison de l'amour et de la perfection dont elles ligotent leurs maris et leurs amants. Elles les écrasent de culpabilité, dissolvent leur confiance, sapent leur virilité. Auprès de ces mantes religieuses sapées de sainteté, ils n'ont pas d'excuses. Pas le droit d'être ratés, fragiles ou infidèles.
Avec une femme comme moi, ils sont libres. Libres d'être aussi salauds que je le suis. Libres d'être eux-mêmes, avides et conquérants, sans loyauté et sans fardeau. Pourquoi croyez-vous qu'ils continuent à tomber dans mes filets? Parce que je n'en ai pas. p.483
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Il y a des moments dans la vie où le plaisir de dire non dépasse toutes les ambitions et toutes les fortunes [...]

p.362
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Il faut toujours avoir un livre sur soi, c'est mieux que les cigarettes pour ignorer superbement le monde.
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J'étais contente de moi et de l'effet que je produisis en me dépliant comme une liane qui aurait poussé de cette petite graine de tôle rouge et luisante. J'avançais sur de très haut talons, de mon pas élastique et impérieux. L'air était doux. Mon manteau de cachemire beige s'ouvrait dans un mouvement fluide sur ma robe de soie claire. Je sentais l'air dans mes boucles brunes et les regards des hommes qui déjà m'avaient aperçue se poser un à un sur moi. Je m'emplis de cette électricité narcissique qui faisait de moi l'égale de ces gens à qui la vie avait tout donné. Personne ne pouvait m'ignorer. Jétais bombardée de désir et de jalousie, d'une multitude de sentiments violents qui me grisaient. Je me prêtais à la caresse de ces regards, laissant entrevoir les parties de mon corps dont je connaissais le pouvoir. Je ralentis le pas, leur donnant le temps de m'admirer, savourant le moment, le faisant durer autant qu'il était possible sans trahir le plaisir que j'y prenais. J'étais le centre de leur attention et, en moi, la fillette méprisée du 31 bis, rue l'Université ne se satisferait jamais assez de cette revanche. Elle l'avait si longtemps attendue.
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