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EAN : 9782246861911
448 pages
Grasset (05/05/2021)
3.63/5   217 notes
Résumé :
« Edouard Vian et Laure Brankovic ont formé puis déformé pendant trente ans le couple le plus terrible et le plus célèbre du cinéma européen. Ils se sont mariés trois mois avant ma naissance. Ils ont divorcé quand j’avais un an. Se sont remariés quand j’en avais cinq et se sont à nouveau séparés pour mes quinze ans. Ils ont signé leur dernier divorce la veille de mes vingt-cinq ans. Entre temps ils ont fait une trentaine de film ensemble et un seul enfant : moi. A... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (39) Voir plus Ajouter une critique
3,63

sur 217 notes
«  Tout a commencé le jour où j'ai appris que ma mère était condamnée , ce matin du 4 février » ..
«  Mes parents avaient toujours quelque chose à vendre : un film, un festival, un livre , et je faisais partie de leur communication » …
«  Natalya brillait dans ce monde de l'apparence qu'est l'industrie du vêtement, ne vivant que pour et par l'image, aspirant à la légèreté » .
Quelques extraits de ce roman ? Histoire vraie ? .
L'histoire foisonnante , multiple, urgente , dense , fluide , une ronde au souffle puissant, riche , un peu épuisante d'un fils Oscar et de ses parents : Édouard Vian le père , a fondé une société de production de cinéma : LÉO LAURE BRAN'OVIC , , son épouse Laure, indépendante , belle, drôle ,lumineuse, est scénariste de films ,un mystère puissant les réunit , ils se sont mariés trois mois avant la naissance d'Oscar, ont divorcé lors de ses un an , se sont remariés à ses cinq ans , se sont à nouveau séparés pour ses quinze ans ….
À eux deux ils forment une sorte de légende : célèbres , trente films ensemble et un seul enfant ……

Léo a été élevé par sa grand- mère paternelle Viviane Laventi, est resté très lié à un cousin germain de son père , Christian, un agriculteur …
À vingt - neuf ans Oscar vit seul perché sous les toits dans un logement modeste à Paris , scénariste de séries télés il se débrouille très bien , tâche d'échapper à l'amour écrasant de ses deux parents ,le père charmeur ,impatient , dans l'intranquillité, parlant de tout et de rien, la mère toujours inquiète pour son rejeton , jamais dans la nuance….

Un roman où de très nombreux thèmes s'entrecroisent ,entre souffle romanesque ,profondeur assoupie sous les dorures des palaces et des grands hôtels , des marches du festival de Cannes aux studios hollywoodiens, de Paris à New- York, de la Grèce au Mexique avant d'être percutés par les secousses de la grande histoire , une grave maladie qui progresse , des énigmes …
Où l'on croise l'affaire Weinstein , de la fascination des monstres, le scandale Facebook- Cambridge Analytica , l'élection de Trump , Mee Too et la prise de parole des femmes ,Instagram et les confidences de Talya ,sa mission , son arrestation, les interrogatoires à New- York, la prison et la proximité avec Vladimir Poutine , dans les rues de Paris , sur un plateau de tournage ,au sommet des Alpes …
Autant d'amis , d'amants , d'amantes , combien de héros fantasques ou médiocres , attachants, ou compromis ,…
Ils jouent , se cachent , s'aiment , se grisent , se trompent , chacun semble porter un masque , aime la vie, même imparfaite ,follement , amoureusement vécue .

Un tourbillon où l'on voit Oscar se débattre , oser , dissimuler , grandir , avant enfin——- de comprendre .
Un vrai scénario de film fouillé , dense , au style remarquable , très élégant .

Ce roman du monde du cinéma , du voyage d'un saut de puce entre deux continents , multiple ,ample , très documenté retrace une époque , un milieu,—— loin , très loin de nos pauvres comportements quotidiens ——-un monde privilégié, optimiste ,parfois limite, où les addictions ne manquent pas, celui du monde artistique ,libre d'esprit , apte à tous les débats,aux destins inattendus , un diaporama d'images vertigineuses .

L'auteure nous livre un roman ambitieux , grisant ,à l'écriture magnifique dont on ressort épuisé !
Une conteuse remarquable !
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Si les voyage à la montagne, en Grèce, au Mexique puis en Russie sont enivrants, Adélaïde de Clermont-Tonnerre s'éparpille et sa touchante histoire de famille flirte pendant un temps avec une fade romance puis avec un film d'espionnage sans grand intérêt. La faute incombe à un personnage superflu qui emmène le roman sur une pente glissante et le détourne de #MeToo et de la jolie relation filiale qui y est dépeinte (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2021/05/11/les-jours-heureux-adelaide-de-clermont-tonnerre/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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On fait comment quand on est un jeune homme pour tomber amoureux lorsqu'on a comme parents, un couple équivalent à celui formé par Richard Burton et Elizabeth Taylor ? Que peut-on dire et ne pas dire lorsque l'un des deux découvre qu'il est atteint d'un cancer stade 3, agressif ?
A 29 ans, Oscar Laventi, dit Scaro vit seul, perché sous les toits d'un modeste logement à Paris. Il est scénariste de série télé et se débrouille très bien dans sa branche. Ses deux parents forment un duo insubmersible, toujours amoureux, toujours fâchés, flamboyant et créatif : Edouard Vian le père a fondé une société de production de cinéma LEO, Laure Brankovic, la mère est scénariste de films. Oscar a été élevé en partie par sa grand-mère paternelle, Viviane Laventi et reste très lié à un cousin germain de son père, Christian, agriculteur. Après une histoire d'amour compliquée avec une performeuse artistique, Esther qui l'a fait sombrer dans la dépression et la drogue, Oscar s'est reconstruit avec l'aide de sa mère. Alors quand il apprend qu'elle va mourir prochainement (elle refuse toute intervention et traitement) et qu'elle ne veut pas qu'Edouard soit au courant, le monde d'Oscar s'effondre, mais il doit tenir pour sa mère tandis que son père vit une histoire d'amour avec Natalya, jeune instagrameuse russe, très belle, mais qui semble vide et de peu d'intérêt. L'histoire va suivre sa course jusqu'au dénouement qu'on pense prévisible, mais qui surprend par sa gravité et sa beauté.
Décidément, l'auteur, Adelaïde de Clermont Tonnerre, me plaît bien. Ses romans ont du souffle, un sens du rythme et une richesse qui se cache sous de beaux habits et des dorures. On croise dans ce roman terriblement dans l'air du temps : l'affaire Wenstein (décidément même en prison, cet individu fait encore parler de lui : de la fascination des monstres), le Scandale Facebook-Cambridge Analytica et l'élection de Trump. Merci à Net Galley et aux éditions Grasset de pouvoir lire en avant première un roman qui me confirme que je vais garder un oeil sur l'auteur qui confirme avec ce troisième opus tout le bien que je pensais d'elle.
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Il y a un mois j'ai découvert avec délectation la plume de Adélaïde de Clermont-Tonnerre, avec le dernier des nôtres. Plus que motivée pour poursuivre cette incursion dans la bibliographie de l'autrice, j'ai donc commandé Les jours heureux.

Me fiant au titre et à la jolie couverture je pensais lire un texte léger… mais je me suis trouvée immergée (pour mon plus grand bonheur) dans un roman profond, intelligent qui aborde avec finesse et sensibilité plusieurs thèmes de la littérature… et de la vie : l'amour, l'amour filial, la complicité, la passion, le désir, la maladie, la mort, le suicide, le deuil, les secrets de famille, la transmission, la création, la célébrité, les scandales, la politique, l'espionnage, …

PS : j'ai énormément apprécié toutes les références culturelles, sociétales, politiques, …qui ancrent le roman dans notre époque, ainsi que le petit clin d'oeil à Sandrine Collette dont j'aime aussi beaucoup les romans.

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Je ne remets pas en cause le talent d'Adelaïde de Clermont-Tonnerre. Elle a le chic pour narrer une histoire. Son talent, c'est aussi de nous la raconter comme s'il s'agissait d'une histoire vraie : un roman? Une biographie ? une histoire vraie romancée ? Un savant mélange que seule elle sait composer. Son récit met en scène un couple célèbre du cinéma Européen : trente ans de vie publique, des séparations, des divorces, de l'amour, de la passion, c'est tout cela qui unit Edouard Vian et Laure Brankovic. Leur fils unique c'est Oscar, un personnage discret, seul et qui semble fuir la vie à l'instar de ses parents qui la vivent à pleines dents.
Dans ce roman, la maladie, personnage omniprésent, fait son apparition dans la vie de sa mère. Elle agit là comme un déclencheur :"Tout a commencé le jour où j'ai appris que ma mère était condamnée." N'est ce pas là une phrase étrange pour le début d'un roman ? et pourtant ...
J'ai pourtant la nette impression de m'être perdue dans ce roman, qui, fait étrange, m'a donné l'impression de lire la fin avant le début ou peut être ne méritait tout simplement pas les 438 pages du récit. A découvrir pour les amoureux de cette écrivaine de talent ...


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critiques presse (5)
SudOuestPresse
07 juin 2021
Le troisième roman d’Adélaïde de Clermont-Tonnerre est à l’image des précédents : fouillé, dense, fluide et d’une grande élégance de style. On se laisse emporter.
Lire la critique sur le site : SudOuestPresse
LaLibreBelgique
03 juin 2021
En 2016, Adelaïde de Clermont-Tonnerre avait fait carton plein avec son roman Le Dernier des nôtres qui reçut à la fois le Grand prix du roman de l’Académie française et l’approbation du public puisqu’il se vendit à 300 000 exemplaires.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeFigaro
31 mai 2021
Le troisième roman d’Adélaïde de Clermont-Tonnerre est bien plus profond qu’il n’en a l’air.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LeSoir
21 mai 2021
Ce roman romanesque en diable est un habile scénario auquel Adélaïde de Clermont-Tonnerre donne chair.
Lire la critique sur le site : LeSoir
LeFigaro
06 mai 2021
Avec ce livre, #MeToo, Instagram et quelques autres sujets très contemporains font une entrée fracassante dans le roman français.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
«  Nous voulions nous purifier l’esprit . Il fallait inventer nos histoires au lieu de les recevoir.
Les paysages somptueux, l’ampleur du cadre , cette lente ascension vers le ciel, la verticalité même de notre périple nous décloisonnaient le cerveau et nous ouvraient le regard .
Rien ne venait plus enfermer la pensée . La marche nous renforçait les jambes, le cœur et l’imagination.
Elle renforçait aussi l’amour indéfectible, bien que tourmenté , qui nous unissait mon père et moi » ….
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Natalya avait aujourd'hui vingt-huit ans, soit six mois de moins que moi, un physique ravissant - celui de ma mère il y a trente ans - et un petit pois en guise de cervelle. Mon père ne prétendait pas le contraire :
" Tu n'imagines pas comme sa simplicité me repose. L'intelligence de ta mère, l'exigence de ta mère, sa manière de partir au combat sur tout, tout le temps. Son militantisme politique dès le petit déjeuner, ses révoltes du soir, ses indignations permanentes : elle m'a épuisé, cette femme. Natalya me montre ses nouvelles robes et ses nouvelles culottes. Il suffit de lui acheter des bijoux et de l'emmener en week-end pour qu'elle soit contente. Truffaut, pour elle, c'est une jardinerie. Elle n'a jamais vu un Bergman ni un Godard. Elle ne regarde que des vidéos de maquillage sur YouTube et tout ce que je fais l'épate. Elle est la bonne humeur incarnée. Elle est tendre, attentionnée et très gentille. Avec ta mère, c'était le fouet et la mine. Il fallait être un génie ou rien. Avec Natalya, ce sont les grandes vacances. "
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«  Natalya était droguée aux «  Likes », incapable de décrocher.
Elle se levait et se couchait avec son portable, se réveillait au milieu de la nuit pour répondre à ses messages et partager ses insomnies .
Son téléphone continuait sa relation la plus passionnée et la plus exclusive .
Elle aurait voulu retrouver ses gratifications dans la vie réelle .
Comme dans toute addiction——-j’étais bien placé pour le savoir—— Natalya voulait plus et plus fort » ….
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Comment faire face à ce qui m'attendait ? J'avais beau avoir vingt-neuf ans, ma mère a toujours été ma boussole. Sans elle, je perds le nord et le sud.
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Nos séances de travail surtout créaient une intimité entre nous qu'il aurait fallu des années à construire dans un simple contexte amical, et l'écriture nous révélait l'un à l'autre chaque jour davantage.
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