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EAN : 9791037112019
352 pages
La Table ronde (02/03/2023)
4.25/5   2 notes
Résumé :
C'est un chemin ample, et parfaitement cadencé, que William Cliff nous propose d'emprunter avec lui dans ce nouveau livre des origines. Avec le sonnet comme exigeante charpente formelle, il transporte page après page la simplicité puissante de son univers au rythme tranquille de sa langue limpide, rocailleuse et charnue.Des destins commence par revenir sur son enfance dans la petite ville wallonne de Gembloux, brossant les portraits intimes, souvent caustiques, de q... >Voir plus
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critiques presse (3)
LeMonde
21 avril 2023
William Cliff s’attache à ceux qui ont laissé la place, qui lui ont fait sa place. Qui l’ont gardé vivant, attentif, sensible. Emu, toujours troublé. Baudelairien ­alchimiste de la boue et des fleurs.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeSoir
17 avril 2023
Avec le poignant « Des Destins », le poète gembloutois, prix Goncourt de la poésie en 2015, reprend le fil de son œuvre autobiographique, entamée il y a déjà un demi-siècle.
Lire la critique sur le site : LeSoir
LaLibreBelgique
20 mars 2023
Dans Des Destins, William Cliff revient par petites touches sur son enfance, évoquant notamment sa marraine, "une femme despotique qui avait mal au foie et criait son malheur", son oncle "bien-aimé" qui encouragea l'intérêt qu'il avait pris pour la poésie, sa bonne-maman, qui récitait par cœur les Fables de La Fontaine qu'elle avait apprises dans son enfance, etc.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Un papillon de nuit
  
  
  
  
Un papillon de nuit est venu sur ma lampe
pendant que je lisais Stevenson magnifique
racontant son passage en l’Atlantique immense
et puis traversant en train toute l’Amérique.

Et comment il vécut au bord du Pacifique
à San Francisco où j’ai séjourné un peu,
racontant la froideur de l’océan rythmique
s’écrasant sur le sable avec un bruit furieux.

Le papillon de nuit s’est terré Dieu sait où
pour ne plus déranger mon merveilleux voyage
où Stevenson insiste qu’il attend beaucoup
de sa plume pour solder un gros arrérage :

son père heureusement revient à la raison
et consent à lui faire enfin une pension.
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JE VEUX DE LA POÉSIE
  
  
  
  
Je veux de la poésie, de la poésie
pour charmer la déroute de mon existence,
mon âme désire qu’elle se rassasie
avant d’aller plonger dans sa sombre échéance.

Car il y a dans l’air une forte appétence
vers un éblouissement profond et nouveau
que mon encre écrivant sur cette page blanche
veut se réciter pour enchanter mon cerveau :

miracle du soleil qui brille sur la terre
après les longues pluies qui nous ont désolé,
printemps qui justifie que point ne désespère
l’immensité du cœur se sentant appelé

loin de la pollution qui insulte à l’emprise
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Certaines gens veulent bien lire mon poème…
  
  
  
  
Certaines gens veulent bien lire mon poème,
ils sont parfois plus de mille à le vouloir lire,
et ce matin dans cette lumière quand même
je me suis mis mécaniquement à l’écrire.

Jambes croisées sur mon entrejambe assoupi,
plongé dans la lumière affreuse de cet astre,
j’écris ce poème en pensant au lecteur
qui peut-être le lira riant de mon audace :

je te salue, lecteur, je t’aime et je t’embrasse
de vouloir bien me suivre dans cette démarche
à la faveur du ciel horrible du printemps,

ce soir j’irai à La Louvière me montrer à des gens
qui voudront peut-être m’écouter
faisant sortir le poème d’entre mes dents.
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Chaque fois que je vois cette haute maison
  
  
  
  
Chaque fois que je vois cette haute maison
si noble avec son air de grande solitude,
j’imagine le froid qui en toute saison
doit régner en ses murs de sombre brique nue.

Et avec tous ces trains qui passent devant elle
ne doit-elle pas trembler comme nous sentions
trembler autour de nous les murs de la maison
où nous vécûmes tant de réclusion cruelle?

C’est qu’elle aussi était près du chemin de fer
et quand un convoi de marchandises passait,
toute notre maison tremblait et balançait
sans jamais pourtant qu’elle ne tombe par terre,

jamais malgré leur grandeur pourtant très hautaine
ses murs ne se sont écroulés sur elle-même.
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Qu’est-ce que j’ai appris
  
  
  
  
Qu’est-ce que j’ai appris dans mon adolescence?
J’ai appris à chanter à quatre voix, c’était
un rideau qui se levait sur mon ignorance
et qui abolissait le grand vide où j’étais.

Il existait un chœur de garçons au collège
qui ne craignait pas de chanter à quatre voix,
lorsque j’entendis ce chœur, mes larmes coulèrent
du profond de mon être, ainsi à chaque fois

je sentais des frissons me parcourir l’échine,
je voyais ces garçons bêtement rapprochés
qui chantaient sans savoir quelle beauté sublime
émanait de leurs chants ainsi harmonisés.

À la fin, je devins choriste dans ce chœur
dirigé simplement par un éducateur.
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Vidéo de William Cliff
Avec douze écrivains de l'Anthologie Avec Anne le Pape (violon) & Johanne Mathaly (violoncelle) Avec Anna Ayanoglou, Jean d'Amérique, Camille Bloomfield & Maïss Alrim Karfou, Cyril Dion, Pierre Guénard, Lisette Lombé, Antoine Mouton, Arthur Navellou, Suzanne Rault-Balet, Jacques Rebotier, Stéphanie Vovor, Laurence Vielle.
Cette anthologie du Printemps des Poètes 2023 proposent 111 poètes contemporains et des textes pour la plupart inédits. La plus jeune a 20 ans à peine, le plus âgé était centenaire. Tous partagent notre quotidien autour de la thématique corrosive des frontières. Leurs écrits sont d'une diversité et d'une richesse stimulantes. Ils offrent un large panorama de la poésie de notre époque. Avec notamment des textes de Dominique Ané, Olivier Barbarant, Rim Battal, Tahar Ben Jelloun, Zéno Bianu, William Cliff, Cécile Coulon, Charlélie Couture, Jean D'amérique, Michel Deguy, Pauline Delabroy-Allard, Guy Goffette, Michelle Grangaud, Simon Johannin, Charles Juliet, Abdellatif Laâbi, Hervé le Tellier, Jean Portante, Jacques Roubaud, Eugène Savitzkaya, Laura Vazquez, Jean-Pierre Verheggen, Antoine Wauters…
Mesure du temps La fenêtre qui donne sur les quais n'arrête pas le cours de l'eau pas plus que la lumière n'arrête la main qui ferme les rideaux Tout juste si parfois du mur un peu de plâtre se détache un pétale touche le guéridon Il arrive aussi qu'un homme laisse tomber son corps sans réveiller personne Guy Goffette – Ces mots traversent les frontières, 111 poètes d'aujourd'hui
Lumière par Iris Feix, son par Lenny Szpira
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