La réalité, ça ne m'enthousiasme pas plus que ça, mais c'est encore le seul endroit où l'on peut faire un repas correct.
J’ai ouvert une fenêtre, puis j’ai tapé les instructions déclenchant la séquence d’autodestruction de mon ordinateur: ‘ça va chier dans le ventilo.'
"Aech a alors déchaîné toute la puissance de feu de son Gundam sur Sorrento. Au même moment, le Raideen de Shoto a tiré des flèches tandis qu’Art3mis lançait un rayon d’énergie rouge ; il semblait jaillir des énormes seins de métal de Minerva X. Pour ne pas être en reste, j’ai lancé l’Arc Turn de Leopardon, un boomerang doré situé sur son front."
J'ai attendu sans rien dire, mais elle refusait toujours de lever les yeux vers moi.
-Tu es exactement comme je t'imaginais. Magnifique.
-Vraiment ?
Puis elle s'est lentement tournée vers moi, découvrant mon apparence peu à peu, et quand nos regards se sont enfin croisés, elle m'a souri.
-Et bien c'est bizarre, mais tu es exactement comme je le pensais: moche comme un cul !
Ecrit par ART3MIS depuis son vaisseaux spatial
Alors que je me tenais là, sous les néons sinistres de mon minuscule studio, je ne pouvais ignorer la vérité. Dans la vraie vie, je n'étais qu'un ermite asocial, un reclus, un geek au teint pâle obsédé par la culture pop, un agoraphobe qui vivait confiné, sans véritable amis, famille ni autre relation humaine authentique. Je n'étais qu'une de ses âmes tristes, perdues et solitaires qui gâchaient leur vie en la consacrant à un vulgaire jeu vidéo.
- Tu es diabolique, tu sais ?
- « Je suis un esprit libre », mon chéri.
Ma critique de Ready Player One en vidéo ! https://www.youtube.com/watch?v=Z_-kOKNkG9Y
Une fois habillé, j'ai ordonné au fauteuil haptique de se déployer, puis j'ai contemplé un instant le dispositif d'immersion. J'étais très fier de tout ce matériel de pointe lorsque je l'avais acheté, mais, depuis quelques mois, j'avais fini par ne voir en ce dispositif que ce qu'il était: un gadget destiné à tromper mes sens pour me permettre de vivre dans un monde qui n'existait pas. Chaque composant n'était autre qu'un barreau de cellule dans laquelle je m'étais enfermé de mon plein gré.
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Alors que le tapis roulant m'entraînait lentement vers le poste suivant, des moniteurs à écran plat accrochés au-dessus de ma tête repassaient en boucle le même film éducatif toutes les dix minutes : "Le servage, c'est le chemin le plus rapide de la dette à la réussite !" Ils avaient choisi des stars de la télévision de troisième zone pour débiter leur propagande d'entreprise d'un ton enjoué tout en expliquant les détails de la politique de servage d'IOI. Après avoir visionné ce film cinq fois, je récitais le texte en play-back.
- Que puis-je espérer après avoir terminé la première phase de triage et avoir été placé à un poste permanent ? s'interrogeait Johnny, le personnage principal du clip.
Rester esclave de cette entreprise pour le restant de tes jours, Johnny, ai-je songé, mais j'ai continué à regarder le représentant des ressources humaines d'IOI qui expliquait pour la énième fois à Johnny la vie quotidienne d'un serf.
"Peu importaient les responsables au pouvoir, ils se contentaient de modifier l’agencement des transats sur le pont du Titanic, et personne ne se faisait d’illusions.