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3,75

sur 717 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est la Chronique de Juneandcie qui m'avait donné envie de lire ce livre et pourtant, je suis à des kilomètres de mes lectures habituelles! Alors quand j'ai vu ce roman sur le présentoir des nouveautés dans l'une des bibliothèques de mon réseau, je n'ai pas hésité une seule seconde!

Evie Boyd, adulte aujourd'hui, se souvient de son été 1969, lorsque tout a basculé pour elle. Fille unique, aux parents divorcés et dont la mère est davantage préoccupée par ses nouvelles conquêtes que sa propre fille, Evie vient de se disputer avec sa meilleure amie Connie. Peu après, elle fait la rencontre de la troublante Suzanne qui vit dans une communauté, reculée dans un ranch avec pour leader, un certain Russell. Evie intègre alors cette nouvelle famille dans laquelle elle expérimente ses premières fois (drogue, sexe, vol, etc...).

Les cent premières pages ont été assez laborieuses pour moi : j'avais le sentiment que l'écriture était brouillonne et que l'auteur ne savait pas vraiment où emmener son lecteur. Mais, passé ce cap, je dois reconnaître que le style s'est fluidifié et j'ai été happée par l'histoire et par la vie chaotique d'Evie. J'ai surtout été impressionnée par la finesse psychologique des personnages, d'autant plus qu'il s'agit d'un premier roman. Si j'ai trouvé bien peu d'intérêt à la partie qui se déroulait à notre époque, en revanche, j'ai beaucoup adhéré à celle de 1969.

Très honnêtement, je ne prétendrai pas connaître le lien avec Charles Manson et sa famille qu'il a poussée à commettre des meurtres (notamment celui de Sharon Tate, l'épouse du cinéaste Roman Polanski), lorsque j'ai lu de prime abord, ce roman. Je n'ai donc pas pu faire le parallèle immédiatement avec l'histoire vraie. Mais, en me documentant, force est de constater qu'il existe de nombreuses similitudes entre le roman et la réalité. Il s'agit d'une communauté hippie d'une quarantaine de personnes, un peu à l'écart, vivant de rapines, expérimentant les drogues, les femmes servant d'esclaves sexuelles, sous la coupe d'une espèce de gourou charismatique. Ce dernier va alors pousser au crime les membres de sa communauté, notamment en assassinant des habitants des quartiers huppés de villes sur la côté ouest des Etats-Unis.

En conclusion, The Girls ne restera pas vraiment dans les annales pour moi : cela a été une lecture divertissante mais sans plus. C'est juste une question de goût. En revanche, pour ceux qui seraient davantage intéressé par les années 60 et la période hippie, les Etats-Unis ou l'Affaire de Charles Manson, je ne peux que vous encourager.
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Quand on a 14 ans, quand (ça va de soit) on est mal dans sa peau, quand les parents se soucient plus de se chamailler en permanence que de notre existence, que pour toute vie sociale on n'a qu'une meilleure amie qui s'avère n'être pas trop stable, que pour un peu on rêve de révolte et de liberté et qu'un beau jour dans un parc on croise un groupe de filles qui par leur attitude provocante et insoumise paraissent incarner tout ce à quoi on aspire, on se retrouve vite prête à tout pour les approcher, les connaître, se faire aimer d'elles et peut-être, peut-être, pouvoir entrer dans leur cercle. C'est en tout cas exactement ce qui arrive à Evie Boyd, gamine rêveuse, un brin paumée et en quête de frissons dans une banlieue californienne au crépuscule des années 60 alors, quand ces fameuses filles si rebelles et si libérées l'invitent à les rejoindre au ranch où règne le charismatique Russell devant lequel elles semblent toutes en admiration, Evie s'imagine enfin commencer à vivre...

Quelques décennies plus tard, en y repensant, elle mettra cette rencontre sur le compte de la malchance et de l'impossibilité à prendre le recul nécessaire pour analyser la situation. Des adultes raisonnables se font embobiner et entrent aussi docilement dans des sectes qu'un sachet de Tang dans un verre d'eau alors comment une graine de culotte de 14 ans aurait-elle pu résister à l'attrait de l'indépendance et de la liberté que ce groupe vivant dans un ranch à l'abandon semblait refléter de l'extérieur ? Quasiment impossible. Et pour combler le tout en plus de Russell qui la fascine pas mal, Suzanne l'une des filles du parc exerce sur elle un attrait quasi surnaturel. Pas question dès lors de refuser la moindre chose à cette famille qui a choisi chacun de ses membres, pas la moindre non, même pas la pire.


Mémoires apocryphes d'une très jeune fille qui aurait approché la Famille Manson, The Girls justifie d'une bonne idée de départ, malheureusement je n'ai pas ressenti le moindre intérêt pour les personnages, à commencer par Suzanne qu'Emma Cline nous décrit comme mystérieuse, attirante, singulière et tout ce qu'on veut, m'ouais personnellement rien entrevu de plus qu'une ado révoltée profitant de son ascendant sur une petite gosse pour en faire ce qu'elle en veut. Rien non plus pour Evie, dont le manque d'épaisseur à 14 ans ne fait que se confirmer à l'âge adulte, en fait j'ai refermé ce livre sans avoir très bien compris où elle voulait en venir avec cette histoire. Et que dire des autres personnages, plus ou moins secondaires, parfois à peine esquissés (cheveux longs, gros fumeur, sourire d'ange... voilà, demmerde-toi avec ça).
Pour le reste et en dépit des libertés prises envers l'authentique tuerie Mansonienne, l'histoire est plaisante et se laisse lire même s'il aurait été intéressant de creuser plus loin cette époque insurrectionnelle pour laquelle trop souvent on ne reste qu'en surface.
Avec tout ça, j'avoue une difficulté à me faire un avis sur ce livre que je n'ai pas détesté mais qui ne marquera pas non plus mon année de lectrice, loooooooiiiin de là. Néanmoins, au vu des critiques dithyrambiques et sachant qu'il s'agit d'un premier roman, on peut s'attendre à du pas mauvais, voire du très bon pour l'avenir du côté d'Emma Cline. A suivre.
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Evie, 14 ans, vit seule avec sa mère.
Elle est fascinée par Suzanne , une fille différente, et réussit à s'en faire accepter.
Elle passe de plus en plus de temps avec elle au « ranch » où vit toute une bande sous la coupe d'un gourou.
Devenue adulte, elle se souvient de ces années plus qu'étranges.
C'est américain, c'est bien écrit
Le désoeuvrement, la fragilité des adolescents sont bien analysés.
En 1969, toutes sortes de sectes proliféraient, profitant de leur quête existentielle.
De nos jours, certains se font enrôler par le Jihad.
L'adolescence est une période transitoire difficile, une recherche de soi où il est facile de se perdre.
Emma Cline, dans son premier roman, a bien saisi la psychologie de cette jeune fille qui deviendra une femme marquée par sa sinistre expérience d'adolescente.
C'est dense et intéressant, mais je n'en ferais cependant pas un coup de coeur.
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Fragile, isolée, mal-aimée, mal fagotée, mal dans sa peau d'adolescente, telle est Evie, 14 ans.

Un pernicieux mal-être qui favorise l'attirance de la jeune fille pour une communauté qui semble babacool, sous influence d'un gourou autoproclamé, sur fond de culture hippie, amour libre, sexe et drogue, dans les années 60.
La petite société vit d'expédients, de petits larcins, dans l'indigence, la saleté et le partage des tâches et des corps.
Evie est acceptée, entourée, valorisée,... et cruellement déniaisée.

Manipulée consentante, la jeune fille va se retrouver entraînée dans une marginalité qui ouvre la porte à la tragédie. Une violence qui s'inscrit ici comme une épreuve de sang, paroxysme de la loyauté sous amphétamines.

Le processus psychologique de l'engagement dans un groupe, la rupture avec la famille, le mirage de liberté, le refus de l'ordre établi, la souffrance de l'adolescence...Toutes ces fragilités et dérives qui font le lit de l'influence sectaire sont finement observées et décrites.

Un livre qui privilégie donc la psychologie aux actes, peut être un peu trop à mon goût car certains passages ronronnent un peu, à trop vouloir installer un climat crédible et délétère. Des images d'années hippies ressurgissent, le vent de liberté, le désir d'une autre société, la croyance naïve en un monde différent.

Et un certain massacre qui a bouleversé l'Amérique avec Charles Manson et Sharon Tate.
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Glauque froid violent, ..
Peine à croire que c'est une jeune fille qui a écrit son premier roman. ...

lecture mitigée donc, le talent est là mais l'ambiance est tellement froide que ça m'a glacé le sang.

Je n'ai lu que de bonnes critiques donc sans doute moi, qui ne suis pas en phase.

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Connaissant l'histoire de la Famille Manson pour m'y être intéressé de près, j'ai été plutôt déçu par un récit trop survolé. Trop de généralité et pas assez d'anecdotes historiques en somme. L'héroïne est agaçante. Qu'elle ait 14 ans ou bien qu'elle soit adulte, on ne fait pas (ou presque) la différence de maturité. Néanmoins, l'écriture de l'autrice est superbe, à la limite du poétique parfois.
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Californie, fin des années 60. Evie, une adolescente paumée et en quête désespérée d'attention, se lie d'amitié avec un groupe de marginales vivant dans une secte, sous la coupe du charismatique Russel.

Ce roman et ses personnages sont inspirés de la Manson Family, la secte dirigée par Charles Manson, qui fut à l'origine de meurtres particulièrement ignobles dans les années 60. La narratrice, Evie, est mentionnée comme une membre inconnue de la secte et est le prétexte à décrire les évènements précédant les meurtres.

Cette lecture fait froid dans le dos à plus d'un titre. Non seulement parce qu'on sait sur quoi va déboucher le récit, mais aussi pour les abus sexuels qui sont décrits, un peu trop complaisamment à mon avis. La narratrice les présente comme des relations plus ou moins consenties. J'appelle ça des viols. Sur des filles mineures, dont une de 14 ans. Une partie de ces agressions est explicitement décrite. Il est également suggéré évasivement qu'une fillette de 12 ans en aurait été aussi victime, sans que ce soit plus précis. Si ce genre de thématiques est rédhibitoire pour vous, ne lisez pas ce livre.

L'histoire nous est racontée en parallèle par l'Evie de 14 ans et par l'Evie adulte, celle dont la vie a été brisée par cette expérience, mais qui, paradoxalement, alors qu'elle se cache plus ou moins de la société, en fait également une sorte de titre de gloire. Nostalgie de l'époque où elle se sentait importante aux yeux de quelqu'un et où elle découvrait la sexualité. Je ne crois pas qu'une seule fois dans le récit elle ne se considère comme une victime d'abus.

Ce livre m'a mise extrêmement mal à l'aise, beaucoup de choses sont très dérangeantes. Non seulement les évènements décrits sont très glauques, mais la perception qu'en a la narratrice est carrément effrayante. Mes nièces ont entre 12 et 18 ans, dans une autre vie, elles auraient pu être des cibles pour Russel/Manson et ses adeptes… J'ai souvent été au bord de la nausée pendant ma lecture.

Pourquoi ai-je lu jusqu'au bout, me demanderez-vous, si c'était à ce point difficile pour moi?

Malgré tout ce qui donne envie de vomir dans cette histoire, c'était très intéressant de découvrir les mécanismes derrière les faits. Comment ces jeunes filles non seulement se sont laissées piéger par cet homme, qu'elles trouvaient charismatique et leur donnait l'attention qu'elle ne recevaient pas de leurs familles et amis; comment elles étaient prêtes à tout et n'importe quoi (surtout n'importe quoi) pour lui, y compris des meurtres particulièrement sauvages; comment elles étaient incapables de s'émanciper de cette emprise. Etc.

J'avais vu quelques semaines plus tôt un documentaire proposé par Arte sur Charles Manson et la musique, cette lecture avait donc une dimension plus intéressante pour moi, du fait que je connaissais les faits, personnes et problèmes derrière ceux, moins précis, du roman.

Un roman extrêmement dérangeant, très glauque, un peu trop complaisant pour mon goût, mais qui reste intéressant pour découvrir un fait divers traumatisant de l'Amérique des années 60.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Je suis très partagée sur ce roman. Il m'a fallu du temps pour m'y intéresser car la mise en place du scénario est longue et un peu déroutante. On suit parallèlement Evie à l'âge adulte puis pendant les faits qui rappellent largement l'affaire Manson et la tuerie de Sharon Tate, mais celle-ci n'intervient que dans la fin du roman.
Evie, jeune adolescente mal dans sa peau, vivant mal la séparation de ses parents, est la proie idéale de cette "communauté" mais elle ne voit, ne pense qu'à Suzanne qui l'attire comme un aimant et elle ne voit pas ce qui se prépare. Pour elle malgré certaines petites choses troublantes comme la saleté, les enfants livrés à eux-mêmes etc.... tout est normal. Il faut dire que la drogue coule à flot, Russel exerce sur elle une fascination, il est très charismatique, et puis elle est aveuglée par l'amour qu'elle porte à Suzanne.
L'écriture est un peu lassante : on tourne en rond, on se perd, on sent le drame rô
Lien : http://mumudanslebocage.cana..
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Evie est une jeune fille qui vit le divorce de ses parents, son père qui part avec une jeune collègue, sa mère qui veut l'envoyer en pension, elle cherche sa place dans cette société, elle veut se faire entendre, elle veut qu'on tienne compte de ses envies et de ses idées. Elle pense avoir trouvé tout ça auprès de Suzanne, les autres filles du ranch et de Russell. Mais elle ne se rend pas compte que tout doucement elle intègre une secte.
Cette histoire est raconté de façon douce, comme doivent le vivre les personnes qui s'y retrouvent coincées. On ne perçoit aucune pression, tout se fait en douceur, de façon incidieuse et perverse.
Jamais Evie n'aurait pensé que ça allait mal finir, comme sûrement aucune victime des sectes ne doivent le penser...
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Ce livre s'inspire vaguement de la famille Manson, leur secte et du meurtre de l'actrice Sharon Tate à la fin des années 60. L'auteur s'en est inspirée dans The Girls. The Girls, c'est l'histoire de Evie, une adolescente âgée de 14 ans, fille unique mal dans sa peau, se sentant seule et délaissée qui va rejoindre un groupe d'individus vivant en communauté de façon non conventionnelle.

The Girls, les filles. Celles qu'un jour Evie rencontre dans un magasin, celles qui utilisent le pronom « on » et « nous » et qui fascinent Evie. Ces filles-là, Evie les rejoindra et passera la majeure partie de l'été avec elles dans un ranch délabré et sale où les filles sont totalement dévouées à un homme plus âgé, Russell.

Un premier roman fascinant où Evie, la femme d'aujourd'hui plus âgée se remémore cette période de sa vie. La transition entre la fin de l'enfance et l'âge adulte que l'on appelle adolescence est bien souvent difficile. L'influence, le désir, l'isolement… Des erreurs aussi. Certaines dont on ne guérit pas. Aucun jugement dans ce roman. Une mise à distance y est établie. On découvre l'adolescence de Evie. Ses doutes, ses admirations, sa fragilité. Ses erreurs. C'est une lecture intéressante qui interpelle.

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