Disparu à jamais

C'est le cru de 2002, un grand cru chez Harlan Coben. Compliqué, retors, par nécessité autant que par plaisir, le moindre des fils est entrecroisé avec tant d'autre, qu'il en est saturé de noeuds, d'impasses. Tous conduisent le lecteur, bien évidemment là où il n'a pas besoin d'aller et dissimule, sous la trame passionnante du récit, les indices qui conduiraient à la solution. Car solution il y a, mais comme le héros de l'intrigue, nous, lecteurs, n'y comprenons longtemps rien. Dans les noms, dans l'histoire, dans les personnages. Qui a tué et pourquoi ?
Dans ce livre, plus que dans d'autres, une question supplante toutes les autres. Qui est qui ? Nul n'est jamais vraiment celui que l'on croit qu'il est. Ce n'est pas que tous portent des masques, non les méchants sont de vrais méchants, les gentils ont le coeur tendre et fidèle. Non, c'est à la fois plus simple et plus complexe. Les grands méchants, eux-mêmes, peuvent avoir connu quelqu'un qui fut leur rédemption. La confiance, dit-on est souvent mal accordée, c'est pourtant cette confiance, qui doit, parfois, être aveuglément offerte ou offerte avec compassion, qui le sauvera et vous sauvera à la fin. Tout simplement, du grand Harlan Coben.