Citations sur Arrêtons de manger de la merde ! (10)
Derrière le plaisir de goûter un produit de qualité, n’oubliez pas, jamais, qu’il y a un éleveur, un homme de caractère, rejetant les diktats de la profession, refusant de courber l’échine, devant la toute-puissance du productivisme.
Le combat pour une bonne alimentation est exaltant, ne pas y participer est suicidaire pour nos enfants. Si nous laissons faire, la France va devenir un immense grenier à blé et à céréales, on importera la viande, le lait, les fruits, et toute la richesse de la filière agricole aura disparu. Réfléchissons à l’incohérence du système : il encourage, entre autres, à utiliser des biocarburants, d’un côté, et conforte les lobbies céréaliers à gaver les bêtes d’ensilages de maïs en même temps.
N’oubliez jamais qu’en fin de marché on peut faire des affaires et marchander. Les primeurs, en général, n’ont aucun intérêt à conserver les légumes en réserve.
La surgélation ne transforme rien, elle restitue. Aussi, sur le plan microbiologique, sachez que les micro-organismes ne se développent plus au-dessous de -18°C, mais qu’ils ne sont pas détruits : décongelés, ils redeviennent actifs. Il est donc indispensable de respecter une hygiène rigoureuse au moment de la préparation et de ne jamais rompre la chaîne du froid, car les bactéries recommenceront à proliférer une fois décongelées. Maintenir le produit à -18°C du producteur au consommateur est une règle qui ne peut subir aucune dérogation.
La poule, friande de lombrics et d’asticots, se nourrissait au gré de ses promenades, au mieux dans les chaumes et les pâtures, au pire sur le tas de fumier. La poignée de grains jetés par la fermière n’était pas sa quotidienneté. La poule pondait où bon lui semblait, l’œuf souillé par la terre et les fientes n’était pas toujours indemne de listeria ou de salmonelle, et si de surcroît il n’était pas ramassé tous les jours, sa fraîcheur n’était pas garantie.
Les fromages ont leurs saisons, comme les légumes, les fruits, et les poissons. Adopter la saisonnalité, c’est manger mieux, moins cher et plus savoureux.
Si on veut des omégas 3, mangeons des sardines, c’est plus naturel et c’est plus vrai.
Les éleveurs savent bien que le goût du lait varie selon la nourriture des animaux mais, comme les techniciens agricoles assènent, péremptoires, des vérités scientifiques contraires à la nature, personne n’ose les contredire. Surtout pas les paysans.
Le gâteau des profits grossissait, chacun en voulait un morceau, si possible une part plus grosse que celle de son voisin.
Nous vivions des années « glorieuses », la course au profit était dans les starting-blocks, plus on vendait, plus on voulait gagner.