Citations sur Si un jour la vie t'arrache à moi (57)
Le destin se moque de la beauté, de l'amour, des sentiments parce qu'ils offrent seulement une lecture du présent.
Le destin, lui, lisse le temps, ignore l'éphémère.
Il revendique l'avenir et ne se raconte qu'au passé
Parce que, comme tous les hommes, vous préférez croire que la beauté ne fait pas le lit de l’horreur, que la sérénité n’annonce pas la tragédie, que la magnificence de la vie est un rempart contre la mort …
Elle désirait que jamais rien ne cesse, que leur relation évolue comme celle des couples qui durent parce qu’ils acceptent de laisser la passion lentement s’effacer au profit du partage, puis de la complicité et enfin de l’ineffable et infini besoin de l’autre.
Quand on n’a plus l’esprit assez clair pour raisonner, plutôt que de suivre le courant de ses doutes et risquer de se noyer, mieux vaut se hisser sur une vérité essentielle et s’y abandonner.
L’amour est tel qu’il vous conduit à passer d’un argument à son contraire, songea-t-elle, juste pour éteindre le feu des émotions, vous donner un répit pour souffler ; et vous vous retrouvez prêt à trahir vos positions, à déceler du courage où vous ne voyiez alors que de la lâcheté, à passer de victime à bourreau et inversement.
Mais le destin se moque de la beauté, de l'amour, des sentiments parce qu'ils offrent seulement une lecture du présent.
Le destin, lui, lisse le temps, ignore l'éphémère.
Il revendique l'avenir et ne se raconte qu’au passé.
C'est ainsi que Gabriel avait réalisé qu'il était amoureux.
Ils étaient les acteurs de leurs heures, les personnages de ce qui deviendrait le roman de leur vie.
Un soir, après un dîner trop arrosé, il fut pris d'une inhabituelle et extravagante exaltation romantique.
- Nous étions deux rivières aux sources éloignées, déclara-t-il d'une voix sentencieuse. Nous avons traversé des paysages différents dans l'attente de cette rencontre. Nous nous sommes jetés l'un sur l'autre, l'un dans l'autre, pour former un fleuve puissant, capable d'aller plus loin encore.
Le regard incrédule de Clara lui fit croire que sa soudaine inspiration l'avait touchée, mais elle éclata aussitôt d'un rire si fort qu'il l'empêcha de respirer.
" - J'aimerais pouvoir dire à quel point je l'aimais et combien elle me manque. Mais je ne parviens pas à trouver de mots capables d'exprimer la plénitude des sentiments qui m'habitaient alors, ni le vide au milieu duquel j'essaie aujourd'hui de survivre.
Il eut envie de tendre la main, de lui caresser les cheveux.
- L'absence est un gouffre au bord duquel on se tient, vacillant. Rien ne sert de crier, car la voix revient en écho. Le vide est si profond qu'il résume le mode. Et il nous semble n'avoir d'autre choix que de nous y jeter. Une idée qui s'impose progressivement, tant l'absence investit le cœur, engourdit les membres, gangrène l'esprit. Nous oublions le monde alentour, ceux qui comptent encore pour nous. Et il ne reste qu'une solution : sauter pour en finir."
Parfois, l'âme à le choix de sa nouvelle existence. Elle décide alors de revenir auprès des siens pour réparer le mal commis. Et puis le père devient le fils ou le petit fils par exemple. Dans la mystique juive, on appelle cela le gilgoul.
Nous étions deux rivières aux sources éloignés. Nous avons traversé des paysages différents dans l'attente de cette rencontre. Nous nous sommes jetés l'un sur l'autre, l'un dans l'autre, pour former un fleuve puissant, capable d'aller plus loin encore.