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EAN : 9782081223592
416 pages
Flammarion (11/03/2009)
3.76/5   164 notes
Résumé :
Roman
Que seriez-vous prêt à faire par amour ou par amitié ?
Et jusqu'où la haine pourrait vous mener ?

Pour son fils assassiné, un père élabore un projet insensé.
Pour une femme, un homme fait tout pour «devenir quelqu'un». Par amitié, une bande d'anciens voyous retrouve ses instincts guerriers... Tous ont un point commun : une vie qui bascule. Par amour, devoir ou amitié, ils auront à prouver leur véritable valeur.

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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
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Mon second roman de Thierry Cohen après l'académie des âmes cabossées que j'avais déjà beaucoup aimé.
Ici il est question de deuil, d'amour, de haine, de vengeance, de religion. Daniel vient de perdre son fils Jérôme, 10 ans dans un attentat terroriste. Il aurait pu détourner le destin s'il avait choisi son fils ce jour-là plutôt qu'une énième réunion professionnelle. Mais qui peut présager d'un tel drame ? Happé dans la violence islamiste, Jérôme laisse une famille éplorée et profondément traumatisée. Chacun vivra son deuil à sa manière. La mère, Betty veut hurler, pleurer, en vouloir à Daniel tandis que ce dernier se terre dans le silence et doucement dans une vengeance insidieuse et meurtrière.

La vengeance semble en effet l'unique palliatif à la souffrance de ce père endeuillé. Quelqu'un doit payer, quelqu'un doit souffrir à sa place. Jusqu'où peut-on aller par amour ?

Thierry Cohen signe un roman maîtrisé dans les dédales de la souffrance où s'entrecroisent des questions religieuses et humanistes dignes d'intérêt.
On suit en parrallele Daniel entre passé et présent, et Jean, un sdf kidnappé par des extrémistes. Quel est le lien entre Daniel et Jean si ce n'est ce décor extrémiste? À découvrir dans les pages addictives de ce beau roman.

Quand l'amour croise le chemin du diable, camisole de la douleur, la vie bombe le torse, et la bombe devient l'homme...
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Avez-vous remarqué le nombre de footballeurs qui font leur signe de croix avant de renter sur le terrain, je me suis toujours demandé ce qu'ils espéraient exactement, dieu a certainement autre chose à branler que de regarder un match de foot, certainement très occupé à gérer un tas d'autres trucs bien pète moral, tellement pète moral qu'il n'est jamais revenu dire bonjour, genre le gars il pourrait se pointer, juste pas longtemps, il fait deux trois trucs un peu ouf style ras de marée, gros éclairs de feu de fou furieux, histoire de calmer un peu les plus enculés de la morale, mais non dieu est casanier donc on peut continuer à foutre la merde en lui montrant son cul...

Enfin bref j'imagine bien le gars avant de rentrer sur le terrain faire sa petite prière :

"allez mec quoi, fais pas ta pute, laisse moi briller comme une putain de star, j'ai besoin de cette prime pour faire manger les gosses… »

Moi je lui ai demandé des tas de choses à dieu petit, lors de mes prières quotidiennes chez mémé, et j'insistais bien sur la misère somalienne, du coup j'ai regardé l'évolution de la situation, je me dis que heureusement que j'ai prié, ça aurait pu être pire…

Enfin bref, c'est marqué sur la couverture : que seriez-vous prêt à faire par amour ou par amitié?

Bah par amitié si tu es une nana mimi tout plein, je pourrais faire plein de trucs comme aller promener le chien ou nourrir les poissons pendant les vacances…Par amour je suis plus romantique et d'une tolérance dont je ne connais pas les limites à ce jour, mais existe-il des limites finalement ?

Attention je ne te parle pas d'un amour de petite bite, avec des larmes de bonheur partout les doigts, là je te parle de l'amour sans condition, avec les étoiles de soleil plein les yeux, ou plus rien n'a d'importance finalement sauf peut-être le cul d'une petite chatte ou deux, rien de sérieux, un petit détour de rien du tout pour donner un peu de sens à ta vie, si peu qu'elle soit bandante et que tu résistes à l'appel de ton instinct le plus animal, ta bite pour les plus homme d'entre nous, alors tu sauras que l'amour est plus fort que le cul de la voisine…

Et puis il y l'amour pour tes enfants, le plus sincère, enfin quand t'es équilibré, que la lumière fut à tous les étages de ta tête de con…Parce qu'il y aura toujours un taré ou deux pour faire tourner la machine à laver parce qu'il a oublié de vider le jean de son gosse, ce qui est très préjudiciable, d'autant que ta femme va s'énerver une fois de plus entre deux baffes dans la gueule…

Il y vraiment un truc qui se passe quand il vient au monde ton gosse, après la remise en question qui se passe souvent la nuit sur l'énorme connerie que tu viens de faire bordel de merde…

« Ta gueuleeeeeeeeeeeeeeeeeee »

Si t'as réussi à passer le cap du secouage intensif persuadé que de cette façon, il va éventuellement s'endormir, bien vérifier qu'il respire encore, souvent on se fait avoir et c'est le bordel avec la prison et tout un tas d'autres emmerdements… Mais si du coup quand tu le prends dans tes bras pour le rassurer de ribambelles de bisous, lui fredonnant une berceuse de gonzesse et que tu te dis que ta vie n'aurait plus aucun sens sans elle, sans lui, et que tu seras toujours là , alors le voilà cet amour sincère et sans condition…

Donc moi aussi je le ferai pour toi...

A plus les copains
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Je découvre Thierry Cohen avec ce titre et c'est plutôt une belle surprise. Un style agréable, fluide pour nous raconter deux histoires en parallèle, celle de Daniel et celle de Jean. Même si j'ai pressenti le lien qui les unissait, le suspense était au rendez-vous.
Je n'ai pu rester insensible à la douleur de ce père dont le fils est décédé lors d'un attentat terroriste et j'ai compris que son désir de vengeance, intensifié par la culpabilité ressentie, puisse peser plus lourd dans la balance que l'amour du reste de sa famille.
De la même façon, la mise en scène du fils survivant pour sauver son père de la déchéance et sauvegarder ainsi la cellule familiale est aussi très touchante.
Un livre plein de bons sentiments (parfois, cela fait du bien) puisqu'il nous parle également d'amitié avec cette bande de copains d'enfance plutôt du genre mauvais garçons mais prêts à tout pour soutenir l'un des leurs lorsque ce dernier est malmené par la vie.
Seul bémol, les chapitres où l'auteur évoque, à travers le vécu d'Eric le lien indissociable qui unit les journalistes et le pouvoir politique, où je trouve que le rythme est en perte de vitesse.
Un roman où la touche d'optimisme finale fait oublier la noirceur et la violence de l'histoire.
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Thierry Cohen n'est pas une découverte pour moi, j'ai déjà lu J'aurais préféré vivre mais je ne me souvenais pas de son style d'écriture. J'ai donc eu l'impression de le découvrir et son style d'écriture m'a énormément plu. Une écriture très fluide et très douce qui nous porte tout au long de l'histoire.

Sans trop m'attarder sur l'histoire, Je le ferai pour toi raconte l'histoire de Daniel, un homme, un père de famille brisé depuis la mort de son fils aîné dans un attentat. Malgré qu'il lui reste un second fils et sa femme, il ne se remet pas du chagrin que lui a causé cette perte et se renferme sur lui-même. Une chose lui permet de tenir : il souhaite venger la mort de son petit garçon. Ira t'il jusqu'au bout? Même avec le plus grand des chagrins et la plus grande haine, peut-on se résoudre à tuer quelqu'un? Daniel est face à un dilemme. On peut même dire qu'il se trouve dans la même situation que le personnage d'Hamlet de William Shakespeare. En effet, Hamlet met en place cette idée de vengeance sur la mort de son père. Ici, on souhaite venger un fils. le principe reste le même et on constate qu'il n'est pas toujours évident de commettre l'irréparable. En parallèle, nous avons l'histoire de Jean, composé de chapitres plus courts. On découvre un SDF complètement à la dérive qui va se faire enlever par deux hommes dont il ignore tout. Pour quelles raisons? de plus, cette histoire finira entre les mains d'une petite chaîne de journalistes qui chercheront à découvrir le but de tout cela. Un récit qui reste confus pour les lecteurs jusqu'à les dernières pages où tout s'éclaire. Alors, oui il faut le lire jusqu'à la fin pour être éclairé et surtout bluffé.

Je ne sais pas si vous l'avez compris mais j'ai adoré ce livre que j'ai trouvé touchant, émouvant, prenant. En d'autres termes, on est en quelque sorte face à un "thriller" remplis d'émotions fortes. Thierry Cohen a su traiter des thèmes très difficiles comme le terrorisme, la perte d'un être cher, le deuil, la souffrance, la vengeance ou encore la force de se battre. Mais il nous fait part aussi de questions existentielles comme "comment survivre après la mort d'un enfant?" ou nous entraîne aussi à nous mettre à la place du personnage, "Et vous, comment auriez-vous réagi face à cela?" Il nous fait part des réponses à travers le personnage de Daniel qui d'ailleurs, est un personnage qui m'a énormément touché. Sa femme était beaucoup mis en arrière plan, il m'a été difficile de m'attacher à elle par contre. Il ne faut pas oublier que l'auteur met aussi en avant le pouvoir de l'amitié. de la véritable amitié. A noter également qu'il y a une petite dose de fantastique. En effet, Daniel voit son fils décédé apparaître et entretient des discussions avec lui. Mais, au fond est-ce vraiment du fantastique? Pensons également que c'était dans la tête de Daniel et un très bon moyen pour lui de faire son deuil..

Je conclurai en affirmant une fois de plus que Je le ferai pour toi est un très bon roman extrêmement touchant. Bravo à l'auteur pour cette magnifique histoire !
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2- « Je le ferai pour toi » de Thierry Cohen.
Thierry Cohen, ‘'Je le ferai pur toi'', Ed J'AI LU, Paris, 2009, 508p.

le grand deuil pour une famille, c'est celui qu'inflige la perte d'un enfant. Daniel Léman, grand fonctionnaire français, perd son enfant Jérôme : victime d'un attentat à Paris. Depuis, le chagrin gagne la maison de Daniel qui ne pense qu'à venger son fils Jérôme : tuer cheikh Fayçal qui est la dirigeant de l'attentat. « Je ne supporterai pas de vivre dans une société ou l'assassin de mon fils continue à prêcher la mort d'innocents.p115 ». Ainsi, Daniel va à Londres ou habite cheikh Fayçal et réussit à le kidnapper, aidé de ses anciens amis Vitto, Salomon, Rémi, Nabil, et Bartholo. « le cheikh Fayçal, l'un des principaux porte-parole des milieux salafistes extrémistes […].p240 ».
Seuls Daniel et Salomon restent avec l'otage : les autres rentrent en France pour protéger la femme de Daniel, Betty, et son deuxième enfant Pierre, et notamment pour ramener des faux papiers à Daniel et Salomon afin qu'ils puissent rentrer en France. Ces derniers décident de libérer leur otage en l'abandonnant très loin. Quelques jours après, on trouve le cadavre de cheikh Fayçal. Ainsi, Daniel est considéré par les médias et le peuple comme l'assassin du prédicateur qui a été tué par ses hommes de l'organisation pour certaines raions ; mais seuls Daniel et ses amis savent cette vérité.
Daniel, injustement condamné, s'enfuit tout seul, une fois les faux papiers en main : son nom est désormais Jean Larrive. Désespéré de son sort et de l'inefficacité su pouvoir, il devient un S.D.F en France et décide notamment d'écrire son histoire dans un cahier avec la lucidité lui restant. « Je vais écrire mon histoire. Lier les mots, les idées, m'aidera peut-être à y déceler un sens.p450 »
Dix ans plu tard, Jean Larrive( qui est Daniel) est retrouvé par son fils Pierre et ses deux amis, Lagdar et Akim . Il embrasse donc sa maison et la vie ordinaire. Au final, Daniel gagne sa réhabilitation et devient, au sein de la société, un héros.



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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Le bus est arrivé à l'arrêt Assemblée Nationale. Et là, peur totale ! Quand les portes se sont ouvertes, l'homme a hurlé quelque chose. Je sais pas quoi. Un truc du genre "ou ! là, là, Carambar !" Oui, je sais que c'est pas ce qu'il a réellement crié, je suis pas nul ! Tu vois le mec en train d'assassiner tous les passagers d'un bus pour une histoire de Carambar ?
Marrant, non ?
Non, même pas drôle.
Son cri m'a foutu grave la trouille ! Les autres passagers aussi. Ils l'ont tous regardé. Je crois que certains ont compris, parce qu' eux aussi ont ouvert des yeux comme dans des films d'horreur. J'ai eu le temps de voir tous ça parce qu'il a pas déclenché sa bombe tout de suite. Il a dû laisser passer une seconde ou deux. Une seconde ? Deux ? Je sais pas, c'est difficile à dire et en plus on s'en fout.
En tout cas, si j'avais pu, j'aurais bien aimé voir à quoi elle ressemblait, cette bombe. Je suis curieux de nature, maman me le dit tout le temps ! On a pas l'occasion de voir une bombe tous les jours, non ? Remarque, on a pas l'occasion de s'en prendre une dans la tronche tous les jours non plus.
Marrant, non ?
Oui, je sais...
En fait, c'est pas du tout comme dans les films. Y a pas de gros boum, pas de fumée, pas de cris de douleur. Enfin, pas pour ceux qui meurent. Juste une incroyable lumière et un souffle très fort qui coupe la respiration... Pour toujours.
En tout cas, même s'il m'a fait peur avec ses yeux de psychopathe et son cri que j'ai pas compris, et même s'il m'a tué, j'aurai bien aimé le regarder en face, comme un homme, et lui dire : "Eh ! mec, même pas mal !"
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Les fidèles arrivent, s’embrassent, se serrent la main, la portent sur leur cœur, plaisantent. Ils ressemblent à de banals croyants, à des pères de famille tranquilles. Pourtant, dès les premières paroles, certains s’exciteront, entrerons dans une transe guerrière, venimeuse et aveugle.
L’islam ne mérite pas ça. Aucune religion ne réclame de se voir dévoyée de sa dimension humaniste.
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« Elle parlait souvent de ses auteurs préférés, me racontait leur biographie. Finement, elle a commencé par ceux dont je me sentirais, par nature, plus proche ; les voyous, les déviants. Bukowski, Fante, Céline, Kerouac. Jusque-là, stupidement, je pensais la littérature faite par des bourgeois pour d’autres bourgeois. Là, je découvrais des alcooliques des taulards, des bagarreurs devenus des génies adulés. Des hommes ayant connu la galère, la faim, l’exclusion, pouvaient faire frémir les gens de culture en trempant leurs mots dans l’encre de leurs tourments, dans le sang de leur temps. Il existait un pays dans lequel des lettres, savamment organisées, possédaient la capacité de changer la vie, de faire accélérer les battements de mon coeur, de faire vibrer mon âme. Et ces terres nouvelles, je les découvrais sur ses lèvres, quand elle me racontait des scènes ou me lisait des passages soigneusement recherchés. Lorsqu’il ne me fut plus possible de me contenter de hocher la tête ou de poser des questions, elle a mis un roman entre mes mains : Demande à la poussière de John Fante. Je l’ai lu en une seule nuit, me découvrant capable d’avaler des pages entières en luttant contre le sommeil. Ces mots si simples, et pourtant coupants comme des âmes de rasoir, entaillaient mon âme. Ces images agressives étaient comme des coups de poing en pleine face. La lecture devenait une autre forme de bagarre. J’en réclamais encore plus, toujours plus ! »
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Jusqu’alors, Betty ne s’était jamais trompée sur ce qui était bien pour moi. Je l’ai donc écoutée. Il est si bon de se sentir porté par l’ambition et les désirs d’une femme qui vous aime. Jamais auparavant on ne s’était soucié de ce qu’il me fallait, de ce qui me rendrait heureux. Désormais, une soif nouvelle me hantait. Elle était ma petite amie, ma maîtresse, mon professeur, ma confidente. Sans doute ma mère aussi. Elle était mon île.
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Jérôme, parle-moi ! Je t'en prie, dis-moi quelque chose !
Dis-moi que tu n'as pas souffert !
Dis-moi que tu ne m'en veux pas !
Dis-moi que tu es bien là où tu te trouves.
Dis-moi aussi que tes apparitions n'ont pas été le fruit de mon délire. Que je t'ai réellement entendu me parler après ta mort.
Dis-moi que tu as existé, que tu existes encore, différemment.
Dis-moi que je ne suis pas fou.
Juste saoul.
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Vidéo de Thierry Cohen
Pour sa septième édition, le Festival du Regard vous plonge au coeur de la Nuit photographique. Véritable défi pour ce medium qui, par définition, se nourrit de lumière. Après les thèmes « Adolescences », « Habiter », « Voyages extra-ordinaires » et « lntime et Autofictions », voici « Bonjour la Nuit ! » qui vous emmène dans les univers nocturnes de vingt photographes. Parmi les plus connus, Anders Petersen. le festival a l'honneur de présenter des tirages inédits du célèbre Café Lehmitz. Fasciné par le quartier rouge de Hambourg, le photographe suédois va s'immerger dans le huis-clos d'un petit bar du port et tirer le portrait de ses habitués. Cette série produite en 1967 va propulser l'artiste sur la scène photographique internationale. C'est avec « House Hunting », que Todd Hido s'est fait connaître en 2001. Lui qui a su saisir l'ambiance inquiétante de la nuit américaine en photographiant de simples pavillons éclairés et silencieux…
Une ambiance mystérieuse se dégage aussi des tableaux de Juliette Agnel. Dans ses grands formats se déploient, majestueuses, les plus belles cités antiques du Soudan sous un ciel constellé d'étoiles. Troublante beauté que celles des pierres laissées-là depuis la fin du règne du pharaon Taharqa (vers 600 ans avant notre ère). C'est également sous des voutes célestes scintillantes que Thierry Cohen a figé pour toujours les mégapoles de Tokyo, Shanghai ou Rio, sauf que les cieux que nous voyons ne sont pas réels, ce sont ceux que nous devrions voir mais devenus invisibles du fait de la pollution lumineuse. Les étoiles, les constellations sont parfaitement à leur place. Thierry Cohen photographie le ciel à l'exact latitude que la ville, dans un lieu dénué de tout éclairage. Les étoiles devaient être bien visibles ce soir de novembre 1965, lorsqu'une panne de courant générale plongea brutalement la ville de New York dans une quasi totale obscurité. le photographe de Magnum, René Burri, équipé de huit rouleaux de pellicule, a témoigné de cette expérience exceptionnelle dans une des plus grandes villes du monde où on avance comme dans un rêve halluciné… L'absence d'électricité, c'est le lot quotidien d'un milliard d'habitants sur terre.
Rubén Salgado Escudero met en scène des habitants des quatre coins du globe, dont la vie a été améliorée grâce à des panneaux solaires portatifs. Quant au Cambodgien, Philong Sovan, il utilise le phare de sa motocyclette pour photographier la vie nocturne et bouillonnante de Phnom Penh. 
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