En prison, il me semble que ceux qui ne savent pas lire sont les plus énervés . La lecture est le seul moyen légal d'évasion
Emily laisse partout, tout le temps, derrière elle de magnifiques origamis. Origamis d'oiseaux et d'autres animaux volants, une fleur, un chien ou un petit bateau. Plus rarement elle pose une étoile sur le rebord de la fenêtre.
Chaque fois que je la croise elle sourit. Parfois elle me confond avec son frère, d'autres fois avec un inconnu ou même avec quelques personnages de la littérature victorienne.
Et je me sens bien, tellement bien qu'il m'arrive souvent de penser : tiens, je suis français.
Ma patrie: la Bosnie; mon pays, la France
Page après page je malaxe l’imaginaire et le réel, le vécu et le rêve. Je corrige ma propre vie, étonné par le pouvoir de la littérature : réprimander et embellir ma propre existence. Magique littérature.
Je suis un migrant, un chien mille fois blessé
Très souvent le bonheur est que la simple absence du malheur.
Notre nuit blanche fut couleur miel mauve.
Mon texte est désordonné, c’est un inventaire et pas vraiment un roman.
La France n’est pas ma patrie. Mais régulièrement elle est mon pays.