AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,23

sur 26 notes
5
7 avis
4
2 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
0 avis
Ce livre n'est pas un roman, c'est un cri.
Velibor Čolić, bosniaque né à Zagreb en 1964, l'a pratiquement écrit sur le front de la guerre des Balkans. Enrôlé dans l'armée de Bosnie-Herzégovine, il est fait prisonnier et réussit à s'échapper. Ce livre est un recueil de portraits, d'anecdotes, de souvenirs tous plus vifs et violents les uns que les autres. Ils dépeignent avec une justesse crue la dureté et l'absurdité de cette guerre. Ce livre est construit en trois parties : Hommes, Villes, Barbelés. La première est elle même construite en trois parties : Musulmans, Serbes, Croates. Chacune dépeignant son lot de portraits vifs et cruels d'innocents ou de criminels, comme pour montrer que ce pays a une âme, une unité, même si les ethnies s'entre-déchirent.
Commenter  J’apprécie          230
Il est des petits livres qui devraient être lus, étudiés, médités, mâchouillés.
Celui-ci en fait indubitablement partie.
Trouvé à un prix enfin accessible, cet ouvrage qui eut un grand succès et qui n'a toujours pas bénéficié de réédition doit être lu comme un témoignage certes bouleversant pas seulement de la Guerre de Bosnie, mais de toutes les guerres, notamment internes. L'être humain est terrible et grand, ce fameux loup pour l'homme.
Il conserve et conservera son intemporalité, malheureusement.
Commenter  J’apprécie          80
Un livre bouleversant sur la guerre en Yougoslavie qui a mes yeux vaut beaucoup plus qu'une multitude de reportages sur ce sujet. Des textes très courts, sous forme de constat, nous donnent à voir l'absurde et l'horreur de ce conflit contemporain.
Commenter  J’apprécie          50
Velibor Čolić est un auteur né en Bosnie en 1964, et enrôlé de force dans l'armée en 1992 ; avec une telle biographie, on ne peut que s'armer de courage pour se lancer dans Les Bosniaques, divisé en trois partie : les hommes, les villes et les barbelés.

Et bien que prévenue en amont, j'ai tout de même trouvé la lecture déchirante. L'auteur y égrène une sorte de nécrologie des Bosniaques, des Croates et des Serbes, qui partagent tous la même langue et la même terre, mais pas la même religion, terreau fertile à un discours sur des ethnies qui seraient différentes et qui pourraient s'entretuer. Si l'objectif final n'était pas de s'anéantir les uns les autres, on pourrait presque s'émerveiller de la créativité et des efforts déployés : snipers, obus, incendies, viols, égorgements et j'en passe...Au sein de ce chaos, alcool, violence inouïe, tueries, snipers et blagues cyniques se répètent sans fin.

Les belligérants ne se sont pas contentés de détruire les hommes, puisqu'ils ont aussi rasé des villes : un moyen toujours efficace pour altérer la mémoire et réécrire sa propre histoire afin de mieux justifier ses actes, et de nier la présence d'autres protagonistes gênant pour l'ambition de certains.

Un texte absolument poignant qui ne peut laisser de marbre, et qui montre ce que la Bosnie a perdu durant la guerre des Balkans, et les terribles divisions qui n'ont pas été surmontées et qui la menacent toujours d'implosion aujourd'hui.
Commenter  J’apprécie          30
Tout petit livre par son format mais c'est des plus grand livre que j'ai pu lire sur la guerre en Yougoslavie !
Ce que j'ai apprécié ce sont des histoires courtes de personnes qui ont vécu pour la plupart décédées coté Yougoslave mais aussi Serbe et croate ! Viens ensuite des histoires sur des villes dont on a pu déjà entendre parler Gorazde Mostar etc...!
Un court livre tout petit mais qui m'a mis une belle claque... Merci Vélibor
Commenter  J’apprécie          20
Un livre coup de poing. le sous titre "hommes, villes, barbelés" est très parlant.

Il y a trois grands chapitres qui racontent des histoires de morts, de guerre. Dans la première il s'agit d'épitaphes rédigées pour des anonymes dont aucun journal, aucune TV n'a parlé mais qui en quelques lignes racontent un destin tragique, des tortures.... Ou alors un meurtrier(e). Trois classes Les musulmans, les serbes et les croates. Et même si les atrocités sont plus pressentes dans certaines parties que dans d'autres, on ne peut pas dire qu'un groupe soit entièrement innocentés. c'est poignant.

Dans la seconde partie, il est question de villes et de leurs anéantissements. La liste est longue et les récits tragiques. Une sorte de litanie pour oublier l'oubli. J'avoue avoir reconnu certains noms comme Mostar, Sarajevo, mais je ne connaissais pas Modrica Visegrad.

Dans la dernière partie il est question de camps de prisonniers. Il y est question de femmes, d'hommes, de mort, de juifs, de honte...

L'auteur qui a connu la guerre et ces camps de prisonnier a écrit un livre dont ma note ne peut que rendre injustice.

Il faut lire ce livre... C'était il y a vingt, c'était à coté, c'était en Europe. J'avais 24 ans et cela me semblait si loin... Je n'y comprenais rien, je n'ai rien dit, rien fait...

Que faut il faire pour éviter une telle guerre? Comment éviter que cela ne revienne? Il y a comme une odeur fétide qui monte de notre époque qui laisse à penser que ces craintes ne sont pas infondées.

Le pire de ces listes est que régulièrement ce sont des voisins qui commis ces meurtres... Guerre civile, fratricide...

La première phrase est une prière "Ave MARIA, gracia plena..."

Ce livre lu en 2012, 30 ans après la guerre en Yougoslavie, la guerre frappe à nouveau en Europe...
Commenter  J’apprécie          20
Un livre poignant comme une fenêtre sur l'absurdité d'une guerre parmi les autres. L'auteur aborde cette guerre avec son style qui frappe: l'humour noir, l'absurde. Les Bosniaques est un ouvrage qui laisse trace de ces évènements qui tourmentent durablement l'humanité.
En toute simplicité, l'auteur parle de l'horreur et de l'absurdité de l'Homme au milieu de la guerre, de ses travers...
Un rappel de l'histoire dans ces contrées européennes.
Commenter  J’apprécie          10
Un tout petit livre, mais qui disait tant de choses pour la Bosnie.
Il suffisait de lire entre les lignes.
Au sommet.
Commenter  J’apprécie          10
L'auteur fait de la guerre une poésie incroyable. Il fait découvrir le triste et lugubre « humour de guerre », composé des Laurel et Hardy abimés, au bord au gouffre, qui rient pour cacher leurs larmes.

Concrètement, qu'est ce que c'est ? Ce sont des récits extrêmement courts, des instants de vie, ou plutôt des instants fatals, des instants de morts, d'une dizaine de lignes (sauf pour les derniers, plus longs.)
Et c'est quoi ces dix lignes ? C'est un tableau macabre peint avec des mots, c'est une maison, un champ, du raki, un fusil, un uniforme, une enfant… Dont la chute, toujours, à la manière de « Il a deux trous rouges au côté droit » sont saisissantes d'effroi.
Ce que ça montre ? A part lire de l'horreur ? Loin d'une curiosité malsaine, ça montre l'envers du décor. Ca montre que nous ne sommes tous que des hommes, des femmes, des enfants, des humains. Que nous mourront tous et que la torture n'est jamais loin, que l'horreur de la guerre est toujours à nos porte. Bref, comme j'ai dit à des amies que je veux convaincre de lire ce livre : quelque part c'est magnifique, c'est beau et c'est impossible à lâcher, mais c'est absolument déprimant.
Velibor Colic est un poète de la guerre.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (64) Voir plus



Quiz Voir plus

QUIZ LIBRE (titres à compléter)

John Irving : "Liberté pour les ......................"

ours
buveurs d'eau

12 questions
288 lecteurs ont répondu
Thèmes : roman , littérature , témoignageCréer un quiz sur ce livre

{* *}