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Citations sur Sarajevo omnibus (11)

La folie des hommes est comme l'eau salée de la mer, immense et impossible à avaler d'un seul coup.
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La mort n'est que cet espace, ce vide entre deux respirations.
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C'est ainsi que le monde existe. Les masses populaires écrivent l'Histoire, les chefs viennent et disparaissent, les tyrans exercent leur violence avant de sombrer à leur tour. Quant aux messagers de dieu, on les crucifie, avant de les reléguer tranquillement dans la légende.
Le capitaine soupire lourdement et jette sa cigarette par la fenêtre. le cuir du siège de sa voiture est brûlant, il lui fait mal. Le fond de teint dégouline sur son visage, on dirait deux petits serpents couleur chair descendant le long de ses joues jusqu'à sa lèvre supérieure, où ils disparaissent, comme absorbés par elle. il déboutonne son uniforme et ferme les yeux.
derrière lui, dans son bagage élégant d'homme de goût, entre une bouteille d'armagnac français, ses belles chemises et l'uniforme de parade, on trouve deux romans d'Ernst Jünger (Lieutenant Sturm et Sur les falaises de marbre), plusieurs ampoules de morphine prêtes à l'emploi, quelques lettres non envoyées à sa mère et un manuscrit inachevé. la main du capitaine a noté, en écriture gothique, sur la couverture couleur sang de boeuf de ce carnet : "race, âme et religion indo-aryenne, étude et réflexions". il y a quelques poèmes aussi, dont la fameuse "Berceuse pour un soldat" et un carnet de notes bien rempli sur Carmina Burana de son ami Carl Orff. On remarque encore quelques mouchoirs en soie, ses gants d'été en daim et la photo d'un jeune homme, un demi-dieu tenant dans sa main un javelot, signée Leni Rieffenstahl.
Dans l'autre sac, posé sur ses genoux, le capitaine Rosenbaum a rangé un revolver et la liste alphabétique, dactylographiée en quatre exemplaires, de tous les Juifs de Sarajevo. enfin, ce qu'il en reste.
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Suis-je dans le monde réel, s'interroge rabbi Baroukh, ou encore dans mon rêve ?
Et le vieil homme, enfin, ouvre les yeux, tout doucement, comme s'il passait une éponge sur les derniers vestiges de son rêve. Plus rien, aucune plume. Juste sa chambre, son lit, une petite table avec des livres et une carafe d'eau fraîche. une mouche grasse bourdonne autour de sa tête. un monde défini, bien palpable et vrai. chaque chose est à sa place.
Tout content, l'homme hésite entre sa pipe et la prière. Une belle pipe en bois de cerisier avec un svastika -le symbole du bonheur en Inde- gravé sur son tuyau. En homme sage, il opte d'abord pour la prière Oz véchalom, "force et paix". Ensuite, en bon Oriental, il allume sa pipe.
L'homme la fume, sa pipe, en sirotant son café. En bas, la ville est déjà en fête. La nuit confuse, son rêve, son ulcère, tout se perd, se fond à jamais dans le beau nuage bleu et tendre de soin tabac d'Herzégovine, nommé ducat, tellement il est jaune.
"C'est le temps qui mène les hommes, conclut le rabbi, et non les hommes le temps."
Il ne lui reste que cinq heures à vivre, mais rabbi Baroukh Abramovicz ne le sait pas encore.
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Ce qui est passé a fui, se disait Husein, attristé par les cendres, ce que tu espères est absent ; mais le présent est à toi.
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Il y a deux raisons pour qu'un homme aime travailler. Soit il est fou, soit il a épousé une femme_ours.
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La folie des hommes est comme l'eau salée de la mer, immense et impossible à avaler d'un coup.
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L'addition est la lumière, et la soustraction l'ombre. Une chose est sûre : le nombre impair plaît à la divinité.
Ivo Andric

















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Le pessimisme (...) est l'ultime point de la sagesse.
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Je n'ai rien vu, racontait Nikola, évoquant la première fois où ils s'étaient aperçus, mais je vous jure que ce matin-là, au marché du village, j'ai senti un souffle chaud dans mon dos, puis une petite main se poser sur ma nuque. Je me suis retourné et je l'ai découverte. Tiziana était petite, mais bien bâtie, encore plus noire que le fond d'une casserole. Malgré ses dents noircies, elle avait un beau sourire. L'homme séduit, m'a-t-elle dit, et la femme choisit.
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