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Critique de gruz


Ce roman et moi, nous étions donc amenés à nous rencontrer, à nous parler, à nous écouter et à bien nous entendre.
La musique me parle depuis toujours et les mots de Paul Colize sonnent à mes oreilles. Une rencontre mémorable, une vraie Colizion entre cet auteur et mes émotions.
Ce roman est une plongée phénoménale dans l'Histoire du rock, un voyage dans le temps, l'histoire d'une génération et un phénoménal roman noir. Mais ce roman à plusieurs facettes est également un voyage dans les tréfonds de l'âme humaine et une émouvante immersion dans cet épouvantable état qu'est le Locked-in syndrome.
Le lecteur peu attiré par l'univers musical trouvera sans peine son compte, tant le récit est prenant et bien mené. L'amoureux de rock écarquillera les yeux (et les oreilles) devant une telle leçon de choses.
« La musique commence là où s'arrête le pouvoir des mots » disait Richard Wagner. Paul Colize prouve que la frontière n'est pas si étanche.
Le bouquin débute comme une bonne ligne de basse, on est accroché immédiatement par le rythme des mots. Suivent un beat de batterie qui vous fait hocher la tête de contentement, avant qu'un riff de guitare ne vous colle au mur. Tout ça à l'air bien remuant, mais Colize enveloppe le tout de miel grâce à son phrasé remarquable.
Car la plume de l'auteur est clairement au dessus de la moyenne. Colize écrit admirablement bien, mais sans jamais en mettre plein la figure au lecteur. Son style coule, déroule tout au long de cette histoire. Un récital d'informations et d'émotions d'une totale maîtrise.
La construction du roman n'est pas en reste, admirable ; l'auteur se pose en chef d'orchestre virtuose pour diriger ce récit entre passé et présent, et virevolte entre les personnages.
Il fallait une sacré adresse pour arriver à mélanger à ce point Histoire et histoire, à décrire un pan de vie d'une génération aussi admirablement, à tel point qu'on s'y sent totalement immergé.
Un peu comme l'a fait Stephen King avec son inoubliable 22/11/63. Même si les deux auteurs sont très différents, sur ces deux romans le parallèle me semble avoir du sens, d'autant que les deux romanciers rayonnent grâce à un style d'une fluidité rare.
Au final, un récit très documenté mais qui ne sombre jamais dans la démonstration, mettant l'accent sur le ressenti, et une histoire qui propose un scénario fichtrement malin.
Chapeau bas maestro pour cette inoubliable mélodie noire and keep on rockin' !
Lien : http://gruznamur.wordpress.com
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