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Alors Back Up de Colize, heuuu, Back Uuuup, Back Uuuup, huuum, de Colize hein, c'est bien ça ?
La vache, vicelard le gars.

Linéarité est d'ores et déjà un mot qu'il doit bannir à jamais de son vocabulaire. Promets-le Paul, promets-le.

1967.
Le groupe Pearl Harbor, alors en pleine bourre, explose en plein vol. Et ouais mais fallait choisir un autre nom de groupe les gars. Avec Des Chiffres et des Lettres, c'était l'assurance de tenir la rampe quelques dizaines d'années bien tassées.
En deux misérables semaines, quatre supernova se sont éteintes dans des conditions laissant à penser, pour les plus perspicaces, que le hasard est décidément un sacré coquinou.
Acte 1 : Une noyade par overdose d'alcool et de dope. On sentait le gars motivé pour lâcher la rampe, ce qu'il fit avec brio. Et un bassiste apnéiste, un.
J+1 acte 2 12h72 PM : l'un des guitaristes tente un riff avec son flingue un peu trop près du ciboulot. Pétard : 1 / Guitariste -1
J+1 acte 3 16h0006 PM : le deuxième guitariste décide de prendre le métro...dans la gueule. La pratique de la guitare électrique inciterait-elle au suicide ? La question reste posée...
La semaine suivante, c'est au tour du batteur de se prendre pour un oiseau. Effectivement, il vola...3 secondes avant d'imiter à s'y méprendre la galette bolo ketchup.
Pearl Harbor is dead, vive Pearl Harbor !

2010.
Un SDF, fatigué de sa condition d'âme errante, décide de se dégotter un p'tit nid d'amour. Ce sera l'hosto illico presto. Renversé par une voiture, il est désormais atteint du Locked-in Syndrome pour la plus grande joie du personnel hospitalier.

A priori, rien en commun entre ces deux faits divers. A priori...
Difficile de synthétiser un tel ovni qui n'adore rien moins que prendre votre citron pour une boule de flipper.
Colize pourrait concurrencer Jane Fonda sur le marché de la forme en l'inondant de vidéos intitulées " ma gym tonique pour les neurones " .
Deux époques totalement dissemblables, un va-et-vient continu totalement addictif, merci de manger léger sous peine de déconvenue sévère.
Le lecteur navigue entre l'époque bénie du rock hyper référencée, un patient ( surnommé X Midi pour les intimes ) qui se souvient et son kiné motivé comme jamais et bien décidé à élucider le pourquoi du comment...du pourquoi. Au diable la varice...

Back Up affiche fièrement policier sur sa jaquette. Les puristes argueront qu'il n'en est rien, c'est pas faux.
Car si les cadavres existent, point d'enquête classique à se mettre sous la dent.
Colize explose les codes en baladant son lecteur dans les méandres du temps avec une facilité déconcertante.
L'écriture est nerveuse et imagée, les chapitres courts, point de répit pour les braves qui voient défiler les pages à une vitesse hallucinante.

Tu es fou-fou de l'esprit Sex, Drug & Rock'n'roll et en quête d'un récit qui sort vraiment des sentiers battus alors précipite-toi vite en te dépêchant sur cette petite pépite qui devrait littéralement te brûler les doigts.

PS : en cas de déception notoire, je m'engage à massacrer tous mes 78 tours de Mireille Matthieu, y compris le monstrueux live in Avignon de 1917...
4.5/5
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Back up , c'est : Sex, drugs and rock'n roll + .... chuuuut !
C'est d'une immense richesse et assez difficile d'accès au début .
Je dis ça parce que jusqu'aux pages 100 , environ, j'ai failli lâcher l'affaire , c'est le rock qui m'a séduit, la présence des Beatles, des Who, de Jimi Hendrix ,etc... Toutes les anecdotes que rapporte Paul Colize sont savoureuses et m'ont donnée envie de faire , comme dans une des Nouvelles présentées par Alfred Hitchcock : un petit voyage d'une quinzaine de jours dans les années 60, le temps d'aller aux premiers concerts des Stones , histoire de palper "en vrai" , l'énergie, la jeunesse, la créativité, le bouillonnement et l'extrême nouveauté qu'ils représentaient .
C'est ça aussi Back up ...
Et le titre a son importance ... un back up, c'est lorsque un musicien en remplace un autre au pied levé .
Mais, c'est aussi trois histoires que déroule l'auteur, et qui n'ont à priori, aucun rapport entre elles .
1967 : les quatre musiciens du groupe de rock , Pearl Harbor ,décèdent chacun de leur coté à quelques heures d'intervalle , bizarre !
"Suicides", diront les polices des différents pays européens concernés . Eh oui, c'est une époque où les polices ne coopéraient pas entre elles . Et puis, il faut dire qu'en ces temps là, "la mode" chez les musicos , n'était pas au bio, au yoga tantrique , à La Cabale , non, en ces temps là, jeune Padawan, on consommait des drogues. Remenber : ♫Lucy in the sky with diamonds ♫ .. donc je dirais que le suicide n'étonnait personne car ils sont fous ces gars là ...
Un détective privé mandaté par une des familles, puis un journaliste enquêteront jusqu'à ce que ...
En 2010 , un SDF est renversé par une voiture , devant la gare du midi à Bruxelles . Il sera surnommé" X midi" , par le personnel de l'hôpital où il échouera. Un kiné sympathique et doué réussira à rentrer en contact avec cet homme atteint du Locked-in Syndrome , (patient qui ne bouge pas et ne parle pas) et essaiera de lever le voile sur son identité .
La troisième voix de ce roman , c'est celle de X midi qui cherche à reconstituer le "gros merdier" qu'a l'air d'avoir été sa vie ... Et c'est là qu'on comprendra le sens de l'expression, Back up ...
Trois histoires mais une seule à l'arrivée , un puzzle qui nous entraine de Paris , à Londres , en passant par Berlin , La Suisse et New-York , et qui balaie toute une décennie de l'histoire du rock en passant par la guerre du Vietnam .
Apre au début , assez masculin aussi ,car: "♫ Où sont les femmes ? "♫. Petites amies de passage, victimes, ou légèrement "putes" sur les bord , ce roman est dominé par les hommes .
Une écriture nerveuse , rapide , effervescente ,vient servir cette fuite en avant , cet effeuillage éclair de l'album photo du 20° siècle musical . Ce malaise diffus qui s'empare de toi quand tu comprends ce qui se passe effrayée, , quand tu fredonnes: ♫ On nous cache tout , on nous dit rien ♫ et que la fin arrive et que tu te dis :" Non !!! Pas encore ..."
Back up se mérite, mais je n'ai aucun doute, il te donnera pleinement ♫Satisfaction♫ , parce qu'il raisonne longtemps en nous après la dernière page et parce qu'il crée" des ponts artistiques" .
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Bonjour bonjour les copains et copines… Bon surtout les meufs comme d'hab...

Me voilà revenu des mes vacances, ralala comment que c'était chouette : rizières en terrasse, temples hindouistes, plages, piscine, jungle, volcans, plongée… avec les raies s'il vous plait… et de nuit aussi… Je vous ai parlé des requins …

Putain mais comment que je suis dégouté d'être revenu…

Bon j'ai du sacrément vous manquer, vos nombreux messages privés pour me demander quand est ce que je revenais ne me sont jamais parvenus, certainement un bug de babelio, enfin bref…

Back up, ça parle de Rock, de drogue, de rock, et de drogue encore…. Sur fond policier.

Alors j'aime bien le Rock mais pas la drogue : je ne bois pas, je ne fume plus, je me drogue pas, les gens défoncés me gonflent, car ils essaient toujours de te convaincre que tu n'es qu'un con pas très rigolo… Mouais mouais mouais… et comme ils sont toujours défoncés dans ce roman, je n'ai pas accroché, ni à l'intrigue ni aux persos, bref je n'ai pas aimé.

Sinon pendant mon absence, des gens ont disparu de babelio, un pique-nique a eu lieu. Fait chier, je voulais venir papoter et faire connaissance, l'anonymat c'est bien pratique mais frustrant à la longue, les rencontres sont souvent plus enrichissantes, quel dommage…

Tant pis pour moi, enfin tant pis pour vous surtout.

A plus les copains
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Je ressors complètement groggy de ce roman noir plein de drogue, d'alcool et de rock, enserré par une manipulation diabolique. Alors là !

Quand le rock nous est conté en direct, nous n'avons plus qu'à suivre la batterie qui rythme les pages. En effet, le « héros » de ce roman est un batteur génial, qui se trouvera au mauvais endroit, et finira enfermé dans le syndrome « Locked in », en d'autres mots, l'enfer.
Paul Colize nous balade de mars 1967 à 2011, de Bruxelles à New York en passant par Berlin, Paris, Londres, Montreux, Vienne… Balade incroyable aux accents palpitants, aux personnages déjantés et passionnés.

Au départ, il y a des meurtres déguisés en suicides.
Non, je corrige : au départ, il y a une sombre machination.
Non, je recommence : au départ, il y a la musique. Envoûtante, hypnotique.

Ne vous attendez pas à ce que je raconte l'histoire, Paul Colize m'en voudrait !
Tout ce que je peux dire, c'est qu'il y a un lien entre ce pseudo SDF renversé devant la gare du Midi à Bruxelles en 2010 et ces 4 suicides-meurtres en 1967. A nous de le chercher au fil des pages, de Chuck Berry à Eric Clapton, avec un détour par une clinique spécialisée dans tous ces accidentés de la vie, à qui il manque « quelque chose ». Mention spéciale pour le kiné !
Oui, car à la fin, il y a le kiné…

Trêve de bavardages, place au rock, à ses délires et ses dérives.
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L'espoir fait vivre…

Je connaissais le terme « Back-up » pour une présentation Powerpoint. En effet, les diapositives que l'on garde sous la main pour d'éventuelles questions plus pointues au cours d'une réunion sont qualifiées de back-up dans notre jargon.

En revanche, je ne savais pas que, dans le domaine musical, on utilisait ce terme pour le remplacement au pied levé d'un musicien pour un concert ou un enregistrement.

Vous aurez donc compris que « Back-up » baigne dans l'univers de la musique, et plus précisément dans le rock des années 60 en Europe.

Ayant à peine fait connaissance avec les quatre musiciens du groupe Pearl Harbor en 1967 à Berlin, on découvre à travers la première partition du roman qu'ils décèdent tous les quatre en quelques jours d'intervalle d'un accident ou d'un suicide. Même s'ils boivent et se droguent comme des fous, la coïncidence est tout de même étrange.

Histoire de ne pas intéresser uniquement les fans de Clapton, des Beatles ou des Stones, une seconde partition déroule l'année 2010 à Bruxelles vers Midi (la gare bien évidemment, pour la minorité de lecteurs qui ne seraient pas belges !).
Un SDF renversé par une automobile est transporté de toute urgence à l'hôpital où l'on va diagnostiquer un Locked-in syndrome. le patient paralysé, incapable de communiquer autrement que par des clignements de l'oeil est un inconnu et sera baptisé X-Midi. A la bonne heure !

Pour embrouiller un peu plus le lecteur, Paul Colize nous joue en italique cette fois une troisième partition; celle d'un homme qui retrace sa vie depuis l'enfance jusqu'à sa destinée fatale, qui n'était de vendre des cartes postales ni des crayons (pour ceux ont suivi la « rébellion chez les crayons ») mais de …

Non, mais attendez ! J'ai sué des heures pour comprendre le pourquoi du comment dans cette histoire et je ne vais pas d'un trait de crayon vous livrer en gros… la solution !

Je peux juste vous conseiller de le lire si vous voulez être surpris, dérangé, chahuté, révolté.
Bien que je ne sois pas un fan absolu du rock (et encore moins un connaisseur du rock comme l'auteur belge même si j'ai eu la chance de voir Clapton en concert), je suis rentré petit à petit dans ce livre exigeant et dérangeant, pas vraiment un polar mais un roman qui pourrait être parfaitement adapté par Almodovar.

A l'image de la dernière partie, Paul Colize délivre un texte sans concession et nous prend dans ses filets jusqu'à la toute dernière ligne de son livre. La question qui se pose alors est "Mais peut-on vraiment échapper au « Back-up » ?" Qui sait, comme pour X-Midi, l'espoir fait vivre…(1)

(1) Les nombreux chapitres du roman possèdent tous un titre qui, en fin de compte, reprend les derniers mots du chapitre comme « l'espoir fait vivre… » !
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La musique est un art combinatoire. Sons et silences, rythmes et mélodies, instruments et voix.

Le rock est une des variantes -musclée, survitaminée et trépidante- de cet art combinatoire.
Il remue les foules, aimante les regards, agite les corps,  électrise les coeurs.   Attire la foudre.

Et dans les mains de certains docteurs Folamour de la manipulation des masses, il peut devenir une arme de destruction massive...surtout en pleine tension internationale ( crise cubaine, guerre du Vietnam), quand la technologie de pointe fait littéralement "parler"les sounds of  silence , bien avant la célèbre chanson de Simon et Garfunkel.

Des sons fantômes...et du rock around the clock:tout un programme!

Toujours aussi précis,  documenté et pro, Paul Colize nous emmène dans un rock movie de Bruxelles à Paris, de Londres à Berlin, dans ces swinging sixties dont  Maybellene fut  la pierre angulaire. Il s'agit de jeter un pont temporel et musical entre l'histoire d'un garçon des sixties, un  taciturne aux doigts d'or qui voulait être Charlie Watts ou rien, et celle, bien  énigmatique   d'un SDF emmuré vif dans son silence , en observation dans la clinique psychiatrique  de la forêt de Soignes,  en 2010.

On ne s'ennuie pas, même si le ton classique et un peu old fashion de Colize semble un peu en décalage avec le sujet. 

Cross sticking sur la  caisse claire,et le charleston, double strock roll. Buzz roll. Flam folks,.rimshots, sticks on sticks...c'est parti!

Sortez de votre locked-in syndrom et suivez le tempo infernal du solo de batterie!
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***
Sexe, drogue et rock n'roll... Voilà le cocktail qui aurait pu réduire la vie de X Midi à une série de fêtes, de rencontres, de concerts et de délires. Mais le destin en avait décidé autrement. Sans le vouloir, il devient le témoin d'un secret qui se voulait bien gardé et il va devoir fuir, encore et encore... Jusqu'à se retrouver enfermer dans son propre corps...
Back Up est un roman riche et rythmé. On y entend des chansons et des musiques qui résonnent en nous, on y suit des personnages attachants et on se prend à frissonner pour cet homme dévasté et seul. L'écriture est plaisante et les pages se tournent rapidement. Un beau voyage au pays des Beatles et des Stone !!!
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Comment arriver à vous parler de ce livre qui vient de m'emporter au bon vieux temps du rock'n roll ? Exercice peu évident, je dois bien vous l'avouer, parce que je ne sais pas par quoi commencer pour vous parler de ce livre qui été une super belle découverte... Un premier coup de coeur de l'année 2014.

Bon, je vais commencer par vous parler de ces trois histoires parallèles qui, telle la DeLorean du docteur Emmet Brown, m'ont fait voyager dans le temps, les récits alternant entre les années 50, les sixties et 2010.

1. En 1967 à Berlin, les membres d'un obscur groupe de rock - Pearl Harbor - sont assassinés les uns après les autres : meurtres maquillés en accidents, suicides,... Déjà, ça titille ma curiosité parce qu'une fois, c'est un accident, deux fois, c'est une coïncidence, trois fois, ça pue... Alors quatre morts !

2. En 2010, un SDF est renversé par une voiture devant la gare du Midi à Bruxelles. Gravement touché, entièrement paralysé, il est victime du Locked-in syndrome (syndrome d'enfermement). Il est juste capable de cligner des yeux, mais il semble refuser de répondre aux questions.

Il est classé sous X-Midi. Tout ce qu'on sait, c'est qu'il avait un mystérieux "A20P7" écrit sur une main.

3. On suit son histoire.

Dès le départ, on sent bien qu'il va y avoir un moment où les histoires de 1967 et de 2010 vont se télescoper et qu'on saura enfin le rapport entre ces deux affaires.

Le télescopage se fera en douceur, l'histoire se construisant pierre par pierre, mais ce fut "waw". Impossible à lâcher.

Maintenant, je sais ce qu'est un Back Up dans le monde de la musique et je sais aussi qu'un simple geste, un simple truc, peut tout faire changer... Dans ce cas-ci, ce ne fut pas un changement en bien.

Parlons ensuite de la plume de Paul Colize, qui, sans être ronflante, sans chercher à nous épater par ses connaissances, nous emporte avec un style bien à lui. Un style au-dessus de la moyenne, je trouve. Je ressors de ma lecture avec un bagage culturel plus fourni.

Venons-en à la construction du récit : les changements d'époque sont bien trouvé, bien orchestrés, mais on saute dans les époques parfois tellement vite que je n'avais pas le temps de m'adapter et il me fallait quelques secondes pour reprendre mes esprits et me dire que là, j'étais dans les sixties ou, dans les 2010... Broutille !

Malgré tout ces sauts temporels, le récit garde sa cohérence, il forme un tout. L'auteur a écrit son opéra, et, tel un chef d'orchestre, il supervise le tout, développant son histoire sans se presser, tout en gardant le suspense, tout en nous appâtant.

Un roman fort parce que, merde, c'est tout l'histoire d'une génération qui est décrite dans une partie du roman ! Et d'une manière des plus agréable à lire.

Par contre, ceux qui veulent de l'action qui crépite, allez voir ailleurs, ici, on prend le temps de suivre les pensées de X-Midi qui revit toute son enfance, sa jeunesse des années 50 avec la naissance du rock et sa découverte, son service militaire, qu'il ne fera pas et son exil à Paris, avant de passer à Londres.

Un roman sombre. Ce livre, c'est... Dingue ! Voilà le mot que je cherchais. La vie de ce type dont nous ne savons pas le nom au départ est tout simplement dingue, riche en rencontres musicales et en prise de substances illicites en tout genre.

Durant la lecture, j'ai côtoyé du beau linge : les Beatles, les Rolling Stones, Clapton, avec qui j'ai fait quelques riffs de guitare...

Moi qui aime le rock et les chanteurs des années 60, c'était le pied. Bien que ce ne soit pas ma génération, ma mère avait pour habitude d'écouter à la radio l'émission "Les Vieux Machin" qui ne passait que des vieux standards du rock, des chansons des années 60-70 (sur Radio 21, si je me souviens bien). Bref, j'en connais un morceau !

Niveau personnages aussi, ce livre est bien fourni. Notre narrateur malgré lui est un jeune homme attachant, malgré toutes ses erreurs et ses errements. Ses amis rencontrés aussi, j'ai eu un faible pour le jeune Birkin (rien à voir avec la chanteuse).

Au final ? Un sacré cocktail de rock, drogues, alcool, complot, guerre du Vietnam... Un polar noir qui prend le temps de se développer mais qui vous accroche direct.

Une fois en main, impossible de lâcher !

Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Cher Paul,
(Permettez que je vous appelle Paul),

Non, Out Of Our Heads n'est pas le second album des Rolling Stones. Éventuellement aux USA, je n'en sais rien, mais comme votre protagoniste Belge s'est réfugié à Londres, c'est leur troisième. C'est d'autant plus ballot que leur second s'y appelle "n°2".

Péché véniel, certes.

Là où ça devient grave, c'est d'affirmer que Satisfaction y figure. C'est méconnaître gravement la politique du Decca de l'époque : ne pas inclure dans un album ce qui avait été sorti en single, parce ç'aurait été se moquer du monde de leur faire acheter deux fois la même chanson. Eh oui, ce type de comportement a existé dans l'industrie musicale. Même si c'est difficile à croire dans un monde où la même industrie survit en nous servant en rogatons les 12 prises studio foireuses et non retenues sur des éditions coffrets anniversaires, dont le qualificatif Deluxe devrait pourtant alarmer le consommateur sur leur prix insensé...

Et puis quand même, au passage, ce serait bien étonnant qu'on puisse assurer comme une bête à la batterie quand on est dans son tout premier trip lysergique. Surtout si on s'est fait refiler une dose de cheval. Passons...

Et sinon, le polar ?
Je le trouve un peu convenu, rigide dans sa forme de perpétuels chapitres intercalés, y compris, insulte au lecteur, ceux imprimés en italique pour qu'on comprenne bien qu'il s'agit des pensées du Locked-In patient.

Ce qui fait déjà trois choses à revoir par l'éditeur, un certain Pierre apparemment, qui au lieu d'écrire de gentils mots à son auteur (une "cure de jouvence quotidienne" d'après les remerciements de cet auteur) pourrait faire le minimum de son boulot, c'est à dire corriger le manuscrit.

Pour contrebalancer le côté mesquin de ma critique jusqu'ici, je dirais que ce que ce livre a de meilleur, c'est de nous faire partager les parcours des obscurs qui se sont agités à l'ombre des grands noms des sixties, et de nous les faire aimer. En relevant ce qu'ils ont eu de plus beau : une passion totale pour cette musique et l'envie de vivre pleinement cette passion, avant de se faire happer de nouveau par le monde normal.

Et dans ce cadre, une très chouette plongée dans le Berlin refuge des groupes pour y poursuivre leurs rêves de musique contrariés au pays. Entre le service militaire d'Elvis, le Hambourg séminal des Beatles et la party bavaroise fatale de Peter Green, il y a un roman de l'Allemagne comme base arrière du rock anglais et américain à écrire. Que ce livre aborde de bien belle façon.

Reste que l'intrigue est poussée trop loin, ce qui la rend irréaliste. Ça m'étonnerait fort que la CIA du XXIe siècle se préoccupe encore de masquer ses dérives de la guerre froide, elle a sûrement mieux à faire.

Et donc, avis mitigé au final. Y a du bon, mais pas que. Plus le fait qu'il m'a fallu plus de la moitié du bouquin pour mollement m'intéresser à ce qui s'y passait. Trop long pour trop peu.
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Une écriture de qualité pour nous immerger dans trois histoires imbriquées.

On déborde d'empathie pour le kiné Dominique tentant d'identifier le SDF amnésique et paraplégique X Midi, on s'éclate avec le narrateur belge, le rock, les défonces, les nanas et on est happé par l'enquête du journaliste Michael Stern sur la mort soit disant accidentelle des quatre musiciens du groupe Pearl Harbourg.

Si j'ai parfois décroché de cette construction un peu compliquée, j'ai par contre été pris par le récit au point de finir par y croire, à la théorie du complot!
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