Le remède temporaire doit simplement permettre au système de durer, induisant des situations toujours plus chaotiques, nécessitant une emprise technoscientifique accrue, nécessairement assortie d'un contrôle sociétal toujours plus poussé, dont la légitimité autoritaire n'échappera pas au plus grand nombre, puisque toute emprise sur sa propre vie lui a, depuis longtemps déjà, été démocratiquement retirée.
Aucune alternative réaliste n'est possible à ce scénario à marche forcée, sinon de sortir clairement du paradigme technoscientifique, ce qui n'est pas une mince affaire, car cela engage non seulement la totalité des formes sociétales connues, mais aussi et surtout – et avant tout – une transformation en profondeur de notre philosophie existentielle. le totalitarisme technoscientifique dont nous vivons les aimables commencements exige une rupture civilisationnelle radicale à côté de quoi la Renaissance a quelque chose d'anecdotique.
Les diverses oppositions et résistances à ce qu'on appelle présentement la « dictature sanitaire » traduisent confusément cette prise de conscience de la nécessité d'une rupture radicale : rupture qui, pour devenir effective, devra s'opérer dans la plus profonde intimité des consciences.
S'il est vrai que « sous le spectaculaire intégré, on vit et on meurt au point de confluence d'un très grand nombre de mystères » (Debord), la réappropriation de nos vies commence par la re-création du sens de la vie.
C'est dans cette perspective que s'inscrivent les travaux de la revue.
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