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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une aubaine pour moi, puisque j'ai gagné ce livre sur Facebook et qu'il me faisait de l'oeil depuis un moment.
Merci à l'auteur qui m'a fait très rapidement parvenir cet ouvrage. Un petit bonbon qui se lit très rapidement mais dont le thème peut déstabiliser certains lecteurs.

Magali Collet nous propose de découvrir Manon, une vraie fée du logis, tenant impeccablement la maisonnée où elle vit avec son père. le hic est que Manon n'a jamais mis les pieds plus loin que la clôture du jardin et qu'elle regarde « la vraie vie » au travers de l'écran de télévision. Cette jeune femme de 22 ans, douée pour le calcul, compte souvent les jours qui la séparent de sa prochaine raclée. Mais surtout, elle a pour mission de veiller sur la cave et ses secrets.

On entre très rapidement dans ce roman noir et psychologique tant la plume de la romancière est habile, le style est fluide et bien travaillé. Je n'ai d'ailleurs pas ressenti les petits défauts inhérents à une première publication mais apparemment Magali a de bons gènes. le lecteur est prévenu par une note de l'éditeur d'une liberté prise sur l'emploi et la concordance des temps, c'est justement ce qui fait en grande partie le sel de ce bouquin, qui est le plus souvent mené à la première personne par Manon, pour souligner le manque d'éducation de celle-ci. Tout cela est quand même bien tourné pour une gamine qui a arrêté « ses études » à l'âge de 10 ans.

Magali Collet installe une ambiance particulièrement glauque dans ce huis-clos au sein d'une maison perdue au milieu de la montagne. On assiste à une déshumanisation en règle. En effet, certains personnages sont considérés comme des meubles et traités de la sorte. « le Père » est ainsi toujours appelé de cette manière pour lui garder ce titre mais le sortir de sa condition d'homme et le réduire au rang de monstre qu'il est.

L'écrivaine fournit un gros travail sur la psychologie de ses personnages. Elle nous décrit un abandon progressif et un renoncement face à une situation d'horreur qui ne cesse de se répéter. Elle combine le syndrome de Stockholm avec une autre forme d'attachement. Elle montre aussi que grâce à un simple prénom, l'univers de personnes et leurs certitudes peuvent basculer à tout jamais.
Le travail le plus abouti s'effectue sur la narratrice principale : Manon. On suit l'évolution de ce personnage sous emprise au fil des pages et des situations. Tel un papillon, elle devra sortir de sa chrysalide pour s'ouvrir au monde extérieur. S'extirper de sa carapace hermétique aux sentiments et à la douleur. Renier cette pensée qui résonne comme un mantra et qui revient sous différentes formes : « quand on vit dans la merde on finit par lui ressembler quoi qu'on fasse ».

Je me suis fait avoir par la conclusion de cette intrigue qui, finalement, est peut-être plus subtile. Mais j'ai surtout découvert une auteure profondément humaine qui distille des pastilles d'espoir dans certains de ses chapitres. Mais attention l'espoir peut très vite se transformer en cauchemar.
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Manon vit avec "le père" en haut de la montagne, loin de tout.
Manon s'occupe de la maison, du père et regarde la "vraie vie" à la télévision.
Manon vit au rythme des coups du père qu'elle reçoit.
Mais en plus de tout ça, Manon aide le père à garder une fille enfermée dans la cave.
Quelle claque ce roman de Magali collet.
Un huis clos sombre et terrifiant, une relation père-fille complétement dysfonctionnelle.
Une fille complétement soumise à son père qui la maltraite physiquement, psychologiquement et qui l'entraine vers l'horreur.
Les chapitres sont courts, on dévore ce roman pour savoir comment tout ça va finir.
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Je m'appelle Manon et je suis le fruit de l'union entre mon père qui avait 29 ans et ma mère qui en avait 13. J'ai vu à la tv qu'on pouvait tomber amoureux à n'importe quel âge.

Une femme ça fait les corvées pendant que l'homme travaille. Maman elle s'occupait de tout et aussi de moi.
En grandissant, papa m'a regardé autrement. Jusqu'à mes 9 ans où il décide de me monter.
Maman s'en est rendue compte et a pris ma défense. Papa lui a fait comprendre sous ses 47 coups qu'elle n'avait rien à dire.
Elle ne dira plus jamais rien et j'ai du prendre la place de maman.

A 14 ans j'étais un peu trop vieille pour papa et il a trouvé son plaisir auprès de jeunes filles.

Cette histoire m'a marquée au fer rouge. C'était dérangeant et malaisant. J'ai aimé Manon comme je l'ai détestée.
L'autrice m'a fait passé par plein de sentiments.
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Dès les premières lignes, j'ai été embarquée dans cette histoire de folie avec Manon, cette jeune fille qui n'a connu que la violence dans sa vie. Son père est un psychopathe et j'ai vraiment eu une haine profonde envers lui.
Tout le long du roman, nous sommes submergé d'émotions. Tantôt de la haine, tantôt de la compassion... On essaie de comprendre pourquoi accepter ce genre de situation sans rien dire, sans essayer même de s'échapper ? Mais l'emprise est plus forte.

J'ai beaucoup aimé ce bouquin, c'était fluide, addictif mais c'est un thriller psychologique qui est très sombre et je dois avertir le public sensible car il est ici question de viols, d'inceste, de violences..Beaucoup de thèmes très durs à lire et qui nous retourne complètement les tripes. .

Un récit que je risque de ne pas oublier de si-tôt tant il m'a bouleversé d'émotions.J'ai refermé le bouquin avec un sentiment étrange, comme une libération, un soulagement du dénouement final ...
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⚠ Alerte coup de coeur ⚠

LA claque littéraire de mon début d'année!
Un livre noir très très foncé, digne des grandes pages du naturalisme zolien.
L'auteure nous happe de sa plume froide, clinique et sporadiquement ponctuée de poésie naïve et de tendresse sauvage.
Parce que, outre le sujet sensible et difficile, ce qui fait, selon moi, la réussite de ce roman, c'est son style.
C'est Manon, la jeune protagoniste, qui raconte son histoire, avec son langage maladroit, les lacunes d'une éducation et d'une instruction dont elle a été privée pour l'empêcher de se réveiller, sa condition de recluse qui ne connait la vie qu'à travers le filtre biaisé de la télévision, son absence de repères moraux et affectifs. Car Manon ne fait pas la différence entre le bien et le mal, elle n'est qu'instinct et survie conjugués au présent éternel.
Elle agit comme un petit animal de cirque, dressé par la peur et la violence, ignorant tout de ce qui fait la beauté de l'humanité.
Peut-on lui en vouloir d'être complices des atrocités commises par le père? Peut-on le reprocher d'exécuter les ordres pour éviter les coups ? Que dire d'un bourreau qui est avant tout victime ?
Et c'est dans cette ambivalence morbide qui, à chaque page, remet en question nos principes intellectuels et nos certitudes morales, que Magali Collet signe un coup de maître.
Ce roman met mal à l'aise, il nous secoue, fait bouger nos lignes.
Je l'ai lu en apnée et j'avoue que c'est lui qui m'a dévorée et non le contraire bien que je n'aie pu le lâcher de la journée.
Un huis clos malsain, dans lequel tous nos repères sont brouillés, l'espoir chevillé au coeur que la monstruosité ne se reproduit pas systématiquement, espoir malmené puis ravivé au gré du chaud et du froid que souffle l'auteure pour notre rendez prisonniers de son talent.
Un grand bravo et un immense merci à Magali Collet pour cette plongée en eaux troubles dont on sort changé. Un livre qui confirme également la qualité des choix éditoriaux de Taurnauda/le tourbillon des mots.
A ne pas mettre entre toutes les mains mais que je recommande ++++ à celles et ceux qui n'ont pas peur du noir.
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Je termine cette histoire de fou à l'instant et juste 😱😱😱 !!! je suis à la fois dégoûtée, nauséeuse et sur les fesses !!! Une histoire de dingue, mélange de folie, d'amour, de torture, de manipulation, de folie, de résilience... J'ai adoré ce bouquin...!!! Bon il va sans dire qu'il faut avoir le coeur bien accroché...
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La fin du confinement est arrivée et voici enfin la réouverture de nos librairies.
Pour cette occasion, il fallait que je vous parle de "La cave aux poupées" de Magali Collet .
Pourquoi j'ai décidé de faire mon retour sur ce livre en particulier en ce début de "déconfinement" ?
Tout simplement parce qu'il vous le faut dans votre bibliothèque!
Nous sommes ici avec le premier roman de l'auteure et pour un premier croyez-moi ça envoi du lourd!
210 pages, pas une seconde d'ennui, on avale les chapitres sans les voir passer.
Une tension malsaine s'installe dès le début, saisie par l'émotion, le dégoût, mais en même temps une sorte de voyeurisme morbide, ce livre on ne peut le poser qu'une fois la dernière page tournée.
Dans ce roman noir en huis clos, Magali joue avec nos émotions et ça marche admirablement bien.
Je suis passée de l'écoeurement à l'acceptation, de la résignation à la tristesse, alternant ces divers états grâce à une écriture vraiment captivante.
C'est simple, j'ai vécu le calvaire de Manon à ses côtés et je n'arrivais pas à l'abandonner.
Rien n'est laissé au hasard, pas de longueurs inutiles tout est là sans fioritures, comme quoi il n' y a pas besoin d'en faire des caisses et de rallonger le livre pour tenir par le bout du nez son lecteur.

Le pari osé de faire tourner une intrigue avec si peu de personnages et de les enfermer dans un même et unique lieu, l'enjeu était de taille et je dis bravo je ne me suis pas ennuyée une seule minute.
La cave aux poupées c'est un sujet sensible de viols, d'incestes, de maltraitances, c'est un roman dur à ne pas mettre dans toutes les mains. Bien que les actes ne soient pas explicitement décrits et détaillés, on ne peut que fort bien les deviner.
Cependant, il m'aura manqué quelques pages supplémentaires à cette fin pour pouvoir le hisser en livre coup de coeur.
La qualité d'écriture et l'intrigue en font un thriller immersif et accrocheur.
Un roman des Taurnada Editions et je dois dire que cette ME met la barre de plus en plus haute dans la qualité de ces ouvrages.
Je ne peux que vous le conseiller il faut foncer!
Je remercie Joël Maïssa et les éditions Taurnada pour avoir édité un si bon manuscrit
Lien : https://lesmotsdelau.fr/l/la..
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Pour ne rien vous cacher, ce roman m'a fait froid dans le dos ; le lecteur va suivre Manon, une fille sous l'emprise de son Père. Elle n'a pas grandi et sa vie se résume aux tâches ménagères mais pas que...

Manon doit avant tout prendre soin des filles séquestrées dans la cave de la maison du Père ; elle les nourrit, les peigne et les nettoie comme si c'était ses propres poupées. Mais ça ne s'arrête pas là ; le Père abuse non seulement de ses prisonnières mais aussi de sa propre fille. Au moindre faux pas de Manon, elle prendra une dérouillée. Ce sera l'enfer pour elle.

" D'ordinaire, il y avait une fille par cellule. Les filles, elles étaient choyées : elles avaient une chemise de nuit que je changeais tous les deux jours et une culotte quotidienne. Je leur brossais les cheveux au début et puis après, je leur laissais une brosse sur le lavabo, à côté du dentifrice. "

Ce thriller est un huis clos malsain, dérangeant. Certains passages sont très durs à supporter. La violence est omniprésente. le lecteur ressent de la peur mais aussi un sentiment de révolte. Comment ne pas être insensible face à cette histoire ! Je me suis demandée à maintes reprises s'il y avait une lueur d'espoir !

Magali Collet a une écriture directe : elle se glisse avec succès dans la peau de Manon. Elle utilise des phrases qui percutent, qui mettent parfois mal à l'aise le lecteur. On ne sait pas grand chose du Père mais concernant Manon et les victimes quelques fragments de vie sont dévoilés.


" Ça faisait presque dix jours que l'autre fille était partie et je respirais enfin ; j'aimais qu'il n'en reste qu'une. Deux filles c'était deux fois plus de travail, deux fois plus d'insultes, de coups parfois, de ménage, de repassage, d'allers-retours...deux fois plus d'emmerdes, quoi, mais aujourd'hui, javais des heures pour moi, rien qu'à moi. "

Violence, séquestration et viol sont les thèmes abordés par l'auteure. " La cave aux poupées" est un roman très noir et captivant qui se lit très vite puisque le livre ne fait que 200 pages. Magali Collet est à son premier coup d'essai; elle se fait déjà remarquer avec ce titre qui envoie ses lecteurs dans les méandres de l'âme humaine. L'ambiance ne peut qu'être glauque voire dérangeante.

J'ai hâte de savoir ce que Magali Collet va nous proposer par la suite car " La cave aux poupées" est assez éprouvant et remarquable dans l'ensemble.
" - Ne fais surtout pas cette connerie. La merde, une fois qu'on est dedans, on a beau tout faire, elle finit toujours par nous envahir à l'intérieur. T'as pas encore la tête entièrement dedans, Camille, Mais si tu reviens, tu pourras plus t'en sortir."
Lien : https://delphlabibliovore.bl..
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J'avais déjà lu ce livre il y a quelque temps avant de lancer mon bookstagram mais il méritait une vrai chronique et donc une relecture.

Magali Collet nous livre ici un huis clos juste démoniaque. J'aurais voulu rajouter “encore une fois”, car quand on connaît l'auteure ça devient une habitude, mais il faut remettre dans le contexte que c'est son premier livre. Et pour un premier livre, c'est une réussite totale et l'auteur nous plonge dans un lieu où la notion de “poupée” prend une tournure légèrement plus macabre que prévu.

[...]

L'écriture des dialogues et le langage très brut, très réaliste de ce personnage qui ne connait la vrai vie qu'à travers sa télévision et son “Père”, y sont aussi pour beaucoup dans ce ressenti.

Encore une fois ce livre est une réussite et ne m'a pas déçu, un roman noir comme je les adore. “La Cave aux poupées” est là pour vous rappeler que, parfois, la réalité dépasse la fiction, et que la véritable horreur est souvent juste sous nos yeux, ou dans ce cas, sous nos pieds. C'est le livre qui m'a fait découvrir Magali Collet et pour peu qu'on aime ce style d'histoire dure, ce livre sera un vrai page turner.

La chronique complète sur mon blog !
Lien : https://thrilleraddict.com/2..
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Les romans de Magali Collet sont toujours de qualité égale et j'ai été d'autant plus séduite par sa capacité à apporter de la nouveauté sur ce thème de huis-clos si exploité en littérature. Pas facile !

Dans ce roman il est question de séquestration et de soumission. Une fille, dont l'âge est difficile à déterminer, nous raconte son quotidien dans son foyer familial quelque peu singulier.

L'ambiance est glauque à souhait. L'auteure nous plonge dans cet univers sombre où l'on ne voit rien. Petit à petit l'histoire devient plus claire et l'horreur nous apparaît. Qui a dit qu'il fallait allumer la lumière ?!
Une relation triangulaire avec une ambiguïté pesante où l'espoir et la déception se côtoient. Un retournement de situation que je n'avais pas vu venir… tellement inattendu.

Bref un très bon roman qui dépoussière le genre et plaira même à celles et ceux qui ont déjà beaucoup lu sur cette thématique.
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