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EAN : 9782264058386
144 pages
10-18 (07/03/2013)
3.67/5   3 notes
Résumé :
Insécurité, terrorisme, injustices : la violence gagne du terrain, entend-on partout. Vraiment ? Souvenons-nous d'avant, quand les guerres, les révolutions et les épidémies décimaient des familles entières.
Selon Cécile Collette, si la violence n'a pas disparu, le monde est au contraire devenu plus doux et nous plus exigeants.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
La violence (2013)
Cécile Colette.
De la nouvelle série : le monde expliqué aux vieux.

Vous l'avez entendu au moins une fois : C'est devenu grave. Avant c'était mieux. Ou bien : de mon temps, ce n'était pas comme ça.
La violence dans tous ses états. L'auteur décortique et démonte ces affirmations. D'une plume tantôt sévère, tantôt ironique, tantôt consciencieuse. Un sujet remis dans son contexte. Non seulement elle démontre l'obsolescence de ces affirmations, mais elle complète par ce qui nous touche aujourd'hui. le changement de mentalité dans une société lancée dans une course contre la montre. Premier prix, un maximum de rentabilité et de consommation au détriment de toutes les conséquences que cela implique sur le plan sociétal. Et c'est justement de toute cette partie oubliée, ou mal interprétée, que Cécile Collette nous remet dans l'ordre avec beaucoup d'enthousiasme.
Un petit livre, 138 pages, d'une teneur riche d'argumentation sur chaque page. Certains le trouveraient trop dense et très éparpillé. Il y a quand même une ligne directrice présentée sur plusieurs strates du fonctionnement d'une société démocratique. C'est la violence traitée à tous les échelons, l'État et ses règlementations, la finance, la politique, la police, la prison, la justice, les jeunes délinquants, le cinéma, internet, le marketing, le nouveau management et les méthodes de travail, l'individualisme…
C'est délicat de pouvoir présenter tout cela dans un seul livre. Un bouquin qui devrait, en plus, attirer le regard de tous au moment où la population, initiée ou non, est moins à même de rassembler les liens qui lui permettraient d'avoir une vue d'ensemble cohérent et moins alarmiste sur l'état des lieux. Car le temps manque, malheureusement. C'est devenu volontaire indirectement.
Voici donc un ouvrage, proche de la collection très connue : « Que sais-je ? » édité chez PUF (Presse universitaire de France). Un coup de pédagogie abordable pour des novices de l'actualité ou pour un connaisseur. Tout public donc. Très instructif. C'est un résumé de la situation actuelle avec une note d'espoir bien ciblé, qui ne relève pas de l'utopie irrationnelle (même si parfois l'auteur nous en rapproche) et un contre-pied au discours plus alarmiste, au cliché peu élaboré, souvent surmédiatisé, parents de la pensée atrophiée.
« Schizophrène modernité, qui crée d'une main ce qu'elle entend soigner de l'autre » (p97)
Tout peut être fait pour tempérer la violence, l'éradiquer est une fiction, sans sombrer dans l'extrême de devenir l'émetteur d'un acte violent, sans sombrer dans celui d'être un esprit vengeur, sans sombrer dans la convoitise. L'évolution technologique à un poids considérable. Les moeurs, les mentalités doivent s'adapter en même temps que la révolution virtuelle, mécanique, et les nouveaux types de violence. Et nous sommes vite dépassés. Une fois de plus, une remise en question s'impose. L'ouverture d'esprit, l'élargissement de sa propre sphère de connaissance, le développement de l'esprit critique devant une masse d'information parasite. La transmission appropriée des connaissances serait certainement un premier pas judicieux.


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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Parce que la violence est devenue plus rare, nous y sommes plus réceptifs. Parce que nous nous sommes habitués à repousser les limites de la mort, de la souffrance, et que certaines valeurs morales sont réhaussées, ce qui naguère était admis et subi est aujour'd'hui insupportable.
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Hier, on avait déjà l'habitude de s'étriper, on mourrait jeune. Aujourd'hui, on vita dans un cocon, on ne supporte plus la douleur, ni la violence, ni la mort. Tant mieux. Mais alors: qu'est-ce qui fait qu'on regrette le bon vieux temps?
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