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3,1

sur 53 notes
Merci à Babelio pour l'envoi de ce livre qui m'a dans l'ensemble plu malgré quelques longueurs..
Ce livre a été comparé au livre underground railroad que j'avais lu, dévoré et adoré... alors du coup j'ai été un peu déçu par Africville, je n'ai pas retrouvé la même énergie que dans le roman de Colson Withehead.
Il s'agit donc plutôt d'une saga familiale sur 3 générations des années 20 au Canada jusque dans les années 80 en Alabama qui questionnent sur l'évolution de la place des personnes noires aux États Unis, sur les origines de chacun, sur les choix que l'on peut faire pour nos idéaux ... que des thèmes bien traités qui sont bien sûr passionnants en soi et qui résonnent encore maintenant un peu partout ...
Cependant je n'ai pas plus que ça accroché aux personnages, une distance s'est faite assez naturellement du coup je n'ai pas réussi à m'attacher plus que ça à eux.
Une lecture en demi teinte mais que je ne regrette pas d'avoir faite ...
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Africville nous raconte l'histoire de 3 familles, 3 générations, et de 3 époques. Nous commençons par l'histoire de la famille de Kath Ella Sebolt, jeune fille à la couleur de peau noire, qui vit à Africville au Canada avec ses parents. Elle souhaite devenir professeure malgré le racisme et la discrimination raciale bien présente dans cette région. Devenue adulte, elle quitte de son plein gré Africville pour Montréal pour s'installer avec son mari Thimothé. Dans cette deuxième partie du roman nous suivons l'histoire de ce couple. Nous apprenons qu'ils donneront naissance à un petit garçon Etienne. Ensuite, nous nous immiscerons dans la vie d'Etienne et de Jocelyn qui auront un fils, Warner. Enfin, nous terminerons par l'histoire de Warner. Ce roman présente une grande fresque familiale. C'est une histoire de famille, d'amour et d'amitié, de mensonges, de secrets, de quête d'identité, d'émancipation, de retrouvailles avec ses ancêtres et de retour avec ses propres racines. J'ai pris le temps de faire la rencontre avec chaque personnage. Les personnages sont nombreux et je garderai de chacun un souvenir particulier. Pour terminer sur une note positive, vous devez absolument connaitre l'histoire d'Africville.
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« Une lettre a franchi le barrage. »
Une lettre affranchie, qui mentionne Africville comme adresse.
Africville, nom, choisi par ses habitants, d'une petite communauté urbaine afro-canadienne située au Nord d'Halifax fondée par d'anciens esclaves.
Arrive une deuxième lettre, puis une troisième…
Du courrier comme preuve de l'existence de la ville.
De la légitimité de son nom.
De la légitimité de ses habitants.

Les lettres sont une preuve.
Un témoignage du passé, qu'elles soient accumulées dans le « cabinet aux souvenirs » de Kath Ella, courriers de condoléances évoquant des souvenirs heureux ou voeux de guérison appelant à en créer de futurs.
Les lettres, les cartes, les voeux maintiennent le lien entre les habitants d'Africville.
Ceux présents, cercles familiaux, féminins ou communautaires.
Et ceux passés.
Car les lettres témoignent d'une histoire familiale.
Quand le fossé s'agrandit à chaque génération entre les membres d'une même famille, de la communauté, du milieu, les courriers tentent de le combler.
Relient un arrière-petit-fils à son arrière-grand-mère, une jeune femme à son amie d'enfance.
« Une lettre c'est toujours important. »
Les lettres sont la mémoire.
Le silence n'est pas pour les vivants.

Le courrier tisse le fil de l'appartenance quand certains mettent de la distance et creusent un fossé entre eux et leurs origines, les amenant à se questionner sur leurs motivations.


C'est un courrier qui apprendra à Warner qu'il a « du sang noir » malgré la couleur de sa peau claire. L'amenant à se questionner sur son histoire, ses origines. Son identité.
Amenant l'auteur à nous questionner sur notre libre-arbitre, les choix qui s'offrent à nous en fonction de notre couleur de peau ou la possibilité que nous avons d'être qui nous voulons.

Les lettres forment des mots, des phrases, des paragraphes, des romans.
Celui de Jeffrey Colvin nous conte l'histoire d'une communauté à travers plusieurs générations avec pour fil conducteur la lettre comme vecteur de transmission et témoignage d'une histoire. Il questionne les problématiques liées de l'appartenance, de la légitimité et du libre-arbitre autour du prisme de la couleur de peau.
Un contre richement documenté assortie d'une réflexion brillante autour des questionnements relatifs à l'intégration et aux discriminations, malheureusement toujours d'actualité.
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merci à babelio de m'avoir envoyé ce livre pour Masse critique.
j'ai aimé "l'objet", agréable à tenir en main, la texture du papier, la souplesse pour tourner les pages sans abîmer le livre.
la quatrième de couverture donne un résumé correct du roman.
j'ajouterai que la première partie est truffée de références aux différents "voyages" qui ont amené les aïeux de Kath Ella et sa communauté en Nouvelle-Ecosse : 1722, 1788, comme celui de 1822 qui aurait dû ramener des volontaires vers la Sierra Leone, mais les vaisseaux de Sa Majesté sont-ils vraiment arrivés à bon port???
le récit de l'enfance et la jeunesse de Kath Ella m'ont inspiré un sentiment de déjà lu, mais ça n'enlève rien à l'intérêt de la lecture. le quotidien dans un village où règnent la misère, la ségrégation, peut-on dire que c'est sans intérêt quand on n'a pas eu à connaître ce sort? quand on n'a pas eu à se battre pour aller à l'université?
si Kath Ella choisit de travailler pour se sortir de là, son amie Kiendra prend la direction de la révolte et...
le récit de la vie d'Etienne ne semble pas vraiment nouveau non plus, on a tous en tête des récits de cette Amérique ségrégationniste; toutefois, le quotidien d'un jeune Noir qui pourrait (et peut) passer pour un Blanc, la peur de se trahir, l'obligation de cloisonner sa vie pour que rien ne transpire... vous connaissez "la clause du cavalier blanc"? apprendre quand on est enfant, qu'on se croit fils de l'un alors qu'on est né de l'autre... Kath Ella n'a pas trop cherché à relier son fils à sa famille de Halifax.
le destin de Warner, fils d'Etienne, petit-fils de Kath Ella sera de relier les fils.
de l'eau a coulé sous les ponts depuis les années 30 et Warner n'a pas le même caractère que son père. ce qui l'aidera à abattre le mur qui le sépare de son arrière-grand-mère Zera, la mère d'Omar, père naturel d'Etienne (vous suivez? ^-^). laquelle a eu un destin hors du commun.
et Africville dans tout ça?
une histoire d'adresse postale en quelque sorte. Halifax se compose de plusieurs quartiers, comme toute ville. et les quartiers noirs n'échappent pas à la volonté de ne pas être confondus les uns avec les autres. se battre pour la collectivité est difficile dans ces conditions. Marcelina prend conscience que les lettres destinées aux habitants du cap sont adressées à Halifax, mais ils ne se sentent pas rattachés à Halifax (p194). le nom d'Africville sera leur dénominateur commun, forgé en 1955 dans une lutte contre l'Administration postale :)
en 1968, malgré les dénégations du conseiller régional de Halifax, les bulldozers ont réglé son sort à Africville.
j'ai lu dans quelques critiques que le nombre de personnages secondaires est trop important, et qu'il fait qu'on se perd un peu dans la narration. ce dernier point n'est pas faux, mais je me demande si les personnages secondaires sont vraiment trop nombreux, ou si, tout simplement, on ne sait pas trop percevoir quels seront ceux qu'on rencontrera de nouveau dans le récit. un auteur doit-il nous simplifier le travail? ces personnages font partie de l'environnement des personnages principaux, auxquels il ne viendrait pas l'idée de les supprimer. non?
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Un grand merci à Babélio et aux Editions Harper Collins qui m'ont permis de découvrir ce roman . le récit est un peu brouillon et part dans tous les sens sans réel fil conducteur ni même histoire . On lit ainsi une succession d'anecdotes sans que cela ne forme vraiment un récit cohérent . Je me suis souvent perdu dans les personnages très (trop?) nombreux et le retour quasi permanent à l'histoire réelle d' Africville et de la ville d'Halifax. Je n'ai pas ressenti d'empathie particulière envers les personnages bien ternes au contraire de ceux de "Underground railroad " par exemple .
Ce n'est pas un récit sans intérêt mais je ne suis pas rentré dans le roman et me suis un peu ennuyé pendant cette lecture .
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La couleur de la peau, les corbeaux et les cavaliers blancs…

Halifax, Africville. La traite négrière, les « marrons », celles et ceux qui franchissent les frontières – dans la pluralité de sens du terme – le Canada, la fièvre du cabanon…

Le temps long d'une famille, ou plus exactement d'une branche familiale, de quelques individus. Des liens qui se distendent, s'effacent presque, la frontière de la peau, les lieux et les éloignements, les souvenirs triés et persistants, les fils tenus qui peuvent se renouer. La memoire effacée et reconstituée jusqu'à cette arrière grande mère Zeta…

Halifax, un territoire, des commerces, un cimetière. Les vies, les relations, les constructions intimes, « Noir si je veux », les possibles contraints, les amours et les deuils, la conjugaison parfois au pluriel de la parentalité …

Les années 1930, les années 1960, les années 1980, Kath Ella, Etienne, Warner…

Jeffrey Colvin, à travers les choix de ses personnages, nous parle aussi de l'obsession raciale, des corbeaux, de la « clause du cavalier blanc », du franchissement de la ligne, de la frontière de couleur, des fossés qui se creusent et qui se comblent…

Pour celles et ceux qui pensent encore que le noir est simplement une couleur de peau…
Lien : https://entreleslignesentrel..
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Se connait-on quand on ne connait pas ou reconnait pas son passé ?

C'est la question que je me suis posée en lisant Africville de Joffrey Colvin.

Je ne vais pas mentir, plusieurs mois après avoir fini cette lecture, j'ai un avis toujours aussi mitigé.

Je vous explique :
Africville retrace l'histoire d'une famille afro-canadienne à travers les yeux de la mère, du fils puis du petit-fils.

Cette histoire à travers les esprits et les époques m'a fait penser à une balade dans la forêt. Une balade où le personnage se perd. Et lorsqu'il tente de retrouver son chemin, il essaie de se souvenir de tous les efforts effectués et des personnes rencontrées.

J'avoue que durant cette longue balade, j'ai également tenté de ne pas me perdre.

Entre les retours dans le passé, la pluralité des histoires et le nombre de personnages. Les 100 premières pages étaient difficiles.

Mais la dernière partie du roman en valait la peine. J'étais passionnée par la quête que menait Warner, le petit-fils. Pour se sentir complet, il souhaitait connaître ses origines et son histoire. Même si cela signifiait être en désaccord avec sa famille.

J'ai aimé voir les préoccupations des membres de la famille évoluaient voire changer du tout au tout au fil des époques.

Mais c'est également le point faible du roman. L'action est inégale d'une partie à l'autre. Ce qui m'a fait décrocher plus d'une fois.

Je conseillerai ce roman à ceux qui aiment les histoires de famille et les conflits intérieurs.
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Africville (dommage pourquoi ne pas avoir gardé le titre original Africaville?) nous plonge dans une saga familiale sur trois générations. Ville fondée au 18ème siècle notamment par des esclaves affranchis. de suite je plonge dans ce triptyque familial avec la 1er partie consacrée à Kath Ella. Femme noire, elle rêve d'enseigner mais à ce moment de l'Histoire il n'est pas envisageable pour une femme noire de réaliser ce rêve. Elle sera domestique comme toutes les autres. Jusqu'à sa rencontre avec Omar dont elle aura un fils Blanc. Malheureusement le père meurt. La vie de Kate bascule quand elle rencontre Thimothée, un canadien blanc qui va adapter son fils. La partie suivant sera consacrée à ce fils adopté, Omar devenu Etienne qui effacera complètement sa branche maternelle. Il est un noir qui se prend pour un blanc. Etienne aura un fils Warner qui lui partira à la recherche de ses origines.

J'ai énormément apprécié la recherche historique autour de ce livre, il y avait même un goût de trop peu qui m'a plusieurs fois poussées à aller faire des recherches complémentaires sur le net. Grande adepte des sagas familiales, j'aime les secrets et les non-dits qui se construisent sur plusieurs générations. Dans Africville sera abordé les thèmes attendus: racisme, discrimination, retrouver ses origines, trouver sa place.

Si ce roman a tous les ingrédients pour me plaire, je me perds à plusieurs reprises dans l'histoire. Trop de personnages qui sont juste cités sans qu'on s'attarde dessus, la construction du livre qui amène à plusieurs reprises de revenir en arrière mais que je trouve confus. On se trouve tout de même à raconter l'histoire d'une famille sur un siècle en 380 pages, c'est tout de même un peu juste, la plume se fait trop rapide pour un texte qui aurait plus être plus dense. Maintenant vu le style, je suis contente qu'il ne dure pas plus de 380 pages.

Il y a tout de même quelque chose dans cet auteur qui m'y fera retourné.
Merci à Babelio et Harper Collins pour cette découverte.
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Africville est l'histoire d'une famille sur trois générations : nous suivons tour à tour Kath Ella, son fils Etienne et le petit-fils de celle-ci, Warner, ainsi que les personnes partageant leur vie.

Le roman démarre dans les années 30 en Nouvelle-Ecosse au Canada, avec Kath Ella, une jeune femme noire qui refuse de suivre un destin tout tracé. Elle souhaite partir à l'université et découvrir le monde, mais la vie ne se passe pas toujours exactement comme nous l'avons prévu. Jeune mère, elle rencontre le futur père adoptif de son fils, le petit Etienne, si pâle que les gens le pensent blanc. Quant à Warner, qui vit aux Etats-Unis, il se lancera dans les années 80 à la recherche de ses origines et de ses racines noires dans un monde qui évolue, où les personnes de couleurs sont de plus en plus acceptées, mais pas encore partout.

Ce livre se lit très facilement, le style de l'auteur étant fluide et agréable à lire. Je me suis plongée très rapidement (et avec beaucoup de facilité!) dans l'histoire de ces personnages, ayant hâte de les découvrir et de voir où la vie allait les mener. J'ai apprécié ce roman réaliste, qui nous plonge dans le 20èmesiècle et l'évolution de l'acceptation des personnes de couleur au fil des années. En plus de cela, le livre évoque un thème important, le choix de sa couleur de peau pour les personnes noires à peau très claire : la difficulté entre la volonté de respecter ses aînés et ses racines, et en même temps l'envie de passer pour « un Blanc » pour éviter certains ennuis.

J'ai beaucoup apprécié ce livre et les thèmes abordés, ainsi que la plume de l'auteur (mais là je me répète !). Un peu perdue par moment par le nombre important de personnages secondaires, mais c'est ce qui apporte également de la profondeur au récit. Je recommande cette lecture !

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Africville est un quartier d'Halifax, qui fut fondé au XIXème siècle par des esclaves aux multiples origines. Détruite en 1960, cette communauté sert de cadre et de protagoniste à Jeffrey Colvin, qui signe avec Africville un premier roman décevant, porteur de grandes ambitions, mais qui pêche par la forme. Chronique.

Africville est une saga historique qui prend pour ancrage la communauté éponyme. Trois générations se succèdent sous la plume de Colvin. Il y a d'abord Kath Ella, dans les années trente. Kath Ella qui rêve d'émancipation et qui refuse son destin. La jeune femme quitte Africville pour suivre ses études, en faisant fi de sa condition de femme Noire. Elle rencontre l'amour, l'amour tragique mais lumineux, qui fera d'elle une mère. Dans les années soixante, Colvin s'éloigne d'Africville, et installe Etienne, le jeune fils de Kath Ella, en Alabama. Lui qui a la peau si claire qu'il peut se faire passer pour un Blanc est écrasé sous le poids de son héritage. Incapable de prendre part dans la lutte pour les droits civiques, Etienne n'appartient à aucune communauté, il est de partout et de nulle part. C'est ce tiraillement viscéral que Walter, dernier maillon de la fresque familiale, découvre, après la mort de son père. En tentant de reconstituer son héritage, il découvrira les affres endurées par sa famille pour tenter de survivre dans une Amérique ségrégationniste, contre vents et marées.

De nombreuses thématiques sont abordées dans Africville, les problématiques de l'héritage familial et de l'appartenance étant prédominantes. Malgré un questionnement nécessaire et actuel, l'intérêt du texte est noyé par un trop plein de personnages, peu aboutis dans leur construction, qui écrasent ce roman au lieu de l'enrichir. Colvin tombe malheureusement dans les travers du registre, il se perd et entraîne son public avec lui, dans un tourbillon qui épuise la moelle de l'oeuvre.

La construction d'une fresque historique est un exercice ô combien périlleux. Rares sont les auteurs qui réussissent l'exploit d'écrire l'histoire d'une famille sur plusieurs générations sans trébucher sur les écueils de la narration. Jeffrey Colvin n'est pas de ceux-là. Africville prend la forme d'une succession de moments de vie. le récit se base sur des anecdotes, et s'oublie un peu, malgré un travail de documentation considérable. Ce roman pourtant prometteur est servi par un style propre et sobre, mais il lui manque ce qui fait pour moi la quintessence de la littérature : la vie et l'émotion.

Livre chroniqué dans le cadre d'une Masse Critique de Babelio. Merci à eux et aux Editions Harper Collins pour l'envoi de ce livre.
Lien : http://opuscules.net/africvi..
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