Tout d'abord, un grand merci aux éditions Harper Collins et Babelio, pour m'avoir permis de découvrir ce roman américain, à l'aune d'un
Colson Whitehead.
S'agissant d'une fresque qui se déroule sur plusieurs générations d'une communauté noire ; il serait inopportun d'en spoiler les différentes péripéties. Cependant quelques éléments s'avèrent nécessaires :
Africville fut créée par d'anciens esclavages, puis quelques décennies plus tard en 1918, le début de cette saga, avec trois périodes primordiales –-1930, 1960 et 1980 -, avec pour lieu géographique : la Nouvelle-Écosse et enfin l'Alabama.
Être noir, pendant ces périodes relèvent d'un grand stoïcisme, d'une abnégation totale devant les rebuffades, le manque de considération, de l'injustice faite à cette communauté. Un sempiternel combat pour la survie, un manque crucial du respect des codes sociaux, bref, subir ! Est-ce la destinée qui leur est octroyée ? Fermer les yeux et ne pas espérer une main tendue, une acceptation de l'altérité…
Également abordé la volonté pour les dernières générations de se fondre dans la masse, réussir ses études afin de s'intégrer. Même si certains, bénéficiant d'une peau plus claire « font le corbeau », une façon de se faire passer pour un blanc, quitte à omettre et ignorer leur origine !
Un style ample et limpide, qui ne permet pas, cependant, d'assimiler toutes les vicissitudes et les aléas de l'évocation de cette parentèle…Une situation qui perdure toujours dans notre société, où le fossé entre communautés ne fait que se distendre. Un constat affligeant qui semble ne pas, voire, ne jamais trouver de solutions !
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