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Critique de Eve-Yeshe


Nous avons donc deux couples qui se sont connus sur un bateau, et ont tout partagé depuis, la vie de couple, puis les grossesses, les enfants, la vie de famille donc. Brusquement, un des conjoints de chaque couple décide de mettre fin à cette union, qui n'apporte plus rien semble-t-il. Les enfants sont partis, syndrome du nid vide et cela pèse à certains.

Il s'agit de Piero et Laura D un côté et Andrea et Marta de l'autre et curieusement, la rupture ce fait de façon asymétrique, un des conjoints ne supportant plus l'autre, d'un côté, c'est le mari qui part de l'autre,la femme. En effet, Piero, qui ne se sent plus aimé comme il le voudrait, enfermé dans un rôle de père, futur grand-père, sa fille étant sur le point d'accoucher, dont il ne veut plus, car il est encore jeune met fin brutalement à son couple.

Il a une maîtresse, plus jeune que lui bien-sûr, et curieusement c'était drôle, quand il trompait sa femme, en la quittant cela a beaucoup moins de charme… Laura apprend qu'elle a un cancer du sein et décide de consulter une amie médecin à Milan, pas à Rome, et surtout de ne rien dire et d'affronter la maladie seule, Marta l'accompagne quand même à sa consultation.

Marta s'éclate dans son travail d'architecte d'intérieur, les enfants sont élevés alors, Andréa devient un poids mort, et du jour au lendemain, elle lui dit que c'est fini, sans aucune explication, en gros c'est à lui de trouver, et il sombre dans la tristesse, mais Marta a aussi un plan B (Q serait plus adapté !) …

L'auteure a choisi de rythmer son histoire sur celui des saisons, ils se quittent en hiver, et la deuxième période, celle peut-être des bilans est en été. Ce qui est plutôt pas mal…

J'ai choisi ce roman pour ce concept de couple miroir, celui qui part étant chaque fois celui qui domine l'autre dans l'union, mais ce n'est pas forcément aussi simple.

La personnalité de Piero, parfait macho dans sa manière de traiter les femmes (la sienne ou sa maîtresse), misogyne est un terme qui lui convient bien, il a détesté sa mère, n'a absolument pas gérer la maladie de celle-ci, c'est sa femme qui s'en est occupée, avec beaucoup de compassion et de bienveillance, comme avec les maladies de ses enfants quand ils étaient petits, c'est son côté Mère Térésa. Évidemment, la mort faisait peur à Piero, donc absent jusqu'au bout, et pourtant il a détesté sa femme pendant trois ans, car elle, elle avait su gérer. « Oedipe toi-même » dirait Marcel Rufo avec son petit sourire…

C'est le personnage qui m'a le plus intéressée tellement il est caricatural. Par contre, j'ai eu plus de mal avec son pendant féminin, Marta, car elle est encore pire et cela contraste trop avec la douce Laura. Son comportement avec son époux Andrea est horrible, mais autant on peut trouver des explications pour la personnalité de Piero autant pour elle, on a l'impression que c'est gratuit. Si, son père est parti quand elle était jeune et elle reproduit la même chose dans son couple…

Cristina Comencini a choisi deux couples vraiment très caricaturaux, beaucoup trop même, ce qui m'a laissée perplexe, et je me suis posée beaucoup de questions sur la fin, ou la non-fin de ce roman, qui par ailleurs est truffé de citations, ce que j'ai apprécié. L'auteure aurait pu étoffer davantage son sujet, à mon humble avis. D'où le bémol, je suis restée sur ma faim, comme on peut le constater dans les extraits choisis.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Stock qui m'ont permis de découvrir ce roman et son auteure.

#Quatreamours #NetGalleyFrance
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