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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Si le premier tome de la série Ségou m'avait plu, j'y découvrais l'Afrique de l'Ouest, ses gens, ses traditions. Dans le deuxième, La terre en miettes, toute la nouveauté avait disparu. Puisqu'une grande partie de son intrigue est basée sur des événements historiques (guerres d'El-Hadj Omar, constitution de l'empire toucouleur, colonisation française, sort réservé aux Noirs dans les Amériques, etc.), sa lecture demeure pertinente. Malheureusement, je n'ai pas autant accroché et, pour être franc, je me suis ennuyé à plus d'un moment pendant ma lecture. C'est peut-être, justement, parce que son auteure Maryse Condé visait trop grand? Je m'étais attaché à plusieurs personnages des première et deuxième générations de la famille Douskila. Toutefois, comme je l'avais écrit précédemment, beaucoup d'entre eux ont été expédiés rapidement avant que j'ai eu le temps de m'intéresser à leur sort. C'est d'autant plus vrai pour les troisième et quatrième générations. Je suivais les aventures de Mohammed, Eucaristus, Olubunmi et de tous les autres de manière très détachée. Pour tout dire, rendu vers la fin, j'avais surtout hâte d'arriver à la fin pour savoir ce qui allait arriver au Mali en général. Ça et l'aspect historique évoqué plus haut, la montée et la chute de l'empire d'El-Hadj Omar, beaucoup plus que les péripéties des Douskila. Encore une fois, les appendices (arbre généalogiques, cartes, notes) m'ont été d'un grand secours, je suggère qu'ils soient consultés avant d'entreprendre la lecture de ce roman, ne serait-ce que pour se remémorer ce qui s'est passé dans le premier tome.
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Critique globale pour les deux tomes, le découpage ne semblant être qu'éditorial...
"Il faut que tout change pour que rien ne change" est une phrase qui revient en boucle dans le Guépard. Oui, je sais bien que ce n'est pas du tout le même contexte géographique et historique. Mais cette phrase signifie que malgré les bouleversements politiques, religieux, les guerres, les guerres civiles, les déchirures dans les familles, les souffrances des femmes pendant que les hommes combattent, les élites économiques et politiques retrouveront leur place, peut-être sous un autre nom, mais les inégalités se perpétueront.
Et c'est l'impression que j'ai eu à lire cette fresque qui s'étend sur plusieurs générations - quitte à m'y perdre un peu d'ailleurs dans les personnages et leurs liens de parenté, et à trouver un manque de profondeur de plus en plus important aux personnages, là où Nya par exemple avait du caractère, les autres femmes qui apparaissent ensuite dans l'intrigue sont plus effacées. L'intrigue est donc pour moi trop longue, avec des répétitions. Et surtout, j'ai eu le sentiment que l'autrice voulait "tout" caser : chasseurs, commerçants à travers tout le Sahara, arrivée de l'islam, esclaves dans les plantations brésiliennes, missions chrétiennes, explorateurs anglais... Cela donne une impression de trop-plein, plutôt irréaliste que tout ceci arrive aux personnages de la même famille.
Mais la grande réussite, c'est le cadre de l'intrigue, son décor et son époque, la rencontre entre plusieurs mondes, ou plutôt, la domination d'un monde, l'Europe coloniale, sur un autre lui-même fracturé entre ethnies et surtout entre religions. Car ce n'est pas l'Afrique au début de la traite atlantique, mais celle de la fin du XVIIIème et du début du XIXème : la Révolution française a ses conséquences sur les territoires, les Anglais interdisent - officiellement - la traite et rapatrient d'anciens esclaves, les marchandises circulent de plus, dans tous les sens. C'est la reconstitution minutieuse et érudite jusqu'aux détails des objets qui s'imposent dans les cases que j'ai particulièrement appréciée. Un bon complément à un de mes cours de cette année sur le patrimoine malien, déjà au XIXème siècle menacé par une vision intégriste de la religion, et encore plus aujourd'hui.
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Dans les années 1980, j'ai découvert Ségou de Maryse Condé. J'ai découvert un continent que je ne connaissais pas. Les rites, les coutumes des différentes ethnies m'ont intéressée.
Quarante ans après, je décide enfin de lire la suite, et m'aperçois que, finalement, on retrouve à notre époque les guerres de religion, la façon d'imposer l'islam en Afrique. Je ne me souvenais pas de tous les personnages et ce qui leur arrive, mais l'auteur nous met l'arbre généalogique et des notes historiques et ethnographiques.
Lecture intéressante mais pas captivante.
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