Les discours trop recherchés et remplis d'éloquence sont nuisibles ; ce sont des appas de l'erreur. La rhétorique est la peste des esprits. Il faut toujours considérer si l'on dit vrai, et jamais si l'on parle d'une manière agréable à la multitude.
Prends garde si ce que tu promets est juste ; car, après que l'on a promis quelque chose, il n'est point permis de se rétracter : on doit toujours tenir sa promesse.
L'homme de bien n'est occupé que de sa vertu ; le méchant ne l'est que de ses richesses. Le premier pense continuellement au bien et à l'intérêt de l'état; mais le dernier a d'autres soucis, il ne pense qu'à ce qui le touche.
Le sage ne se hâte jamais, ni en ses études, ni en ses paroles ; il est même quelquefois comme muet. Mais lorsqu'il est question d'agir et de pratiquer la vertu, il précipite tout pour ainsi dire.
Confucius exerça la magistrature en divers lieux, avec beaucoup de succès et avec une grande réputation. Comme il n'avait en vue que l'utilité publique et la propagation de sa doctrine, il ne cherchait point la vaine gloire en ces sortes d'emplois. Aussi, lorsqu'il ne parvenait pas à son but, lorsqu'il remarquait qu'il s'était trompé dans l'espérance qu'il avait conçue de pouvoir répandre plus aisément ses lumières d'un lieu plus élevé, il en descendait, il renonçait à la charge de magistrat.
Celui qui; s'applique uniquement aux actions extérieures, ne se perfectionne point l'esprit ; et celui qui ne s'adonne qu'à la contemplation, ne jouit pas du profit qu'il peut faire et n'en sait pas la mesure.
Je dois examiner ma conscience sur trois choses.
1°. Savoir si je me suis comporté, à l'égard des autres , comme j'aurais souhaité qu'on l'eût fait à mon égard ; et cela avec la même sincérité et le
même zèle.
2°. Si j'ai servi mes amis, non pas sous apparence d'amitié, tendant a mes intérêts, mais par de vrais et simples motifs d'honnêteté.
3°. Si j'ai médité sur la doctrine qui m'a été enseignée, et si j'ai tâché de la réduire en pratique.