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Critique de umezzu


Le visionnage de la deuxième saison de la série policière La défense Lincoln (The Lincoln Lawyer) diffusée sur Netflix, m'amène à comparer la série à le Cinquième témoin, le roman de Michael Connelly qui sert de trame aux épisodes de la saison.

En 2014, Connelly illustre dans son livre la crise des subprimes, ces prêts accordés sans discernement, sans prise en compte des risques financiers en cas de crise, mais en hypothéquant les biens de l'emprunteur, au travers de Lisa Trammel, menacée de perdre sa maison, qui lutte pied à pied contre sa banque. Elle obtient le soutien de l'avocat Mickey Haller. Virulente, elle se fait le porte-voix de ces victimes de la crise qui ne veulent pas se faire dépouiller de leurs biens.
Mais voilà qu'un cadre de la banque est assassiné et que les indices orientent l'enquête sur Lisa Trammel: traces de sang, marteau qui semble sortir tout droit du garage de la cliente. du procès civil, on bascule au pénal. Au grand désarroi intérieur de Mickey Haller, qui ne sait trop s'il défend vraiment une innocente.
Et c'est parti pour un combat des prétoires entre le finaud Haller et l'attorney. Les passes d'arme verbales se succèdent. le magicien Haller sort alors de son chapeau un cinquième témoin, propre à faire douter le tribunal de la probité de la banque et de ses dirigeants.

Connelly réalisait là un polar judiciaire qui aurait pu être écrit par son confrère John Grisham. La procédure juridique américaine, ses finesses et ses arguties, sont décrites tout le long de l'ouvrage. D'une manière assez vivante et simple pour que cela passe sans mal. Mais ce Mickey Haller s'avérait moins percutant et moins ample que nombre d'ouvrages d'Harry Bosch. Il est vrai qu'avec Bosch on place la barre assez haut…

La série reprend l'essentiel et actualise cette intrigue. Exit les subprimes, remplacés par un promoteur immobilier détestable. Les scénaristes y ajoutent un peu de mafia arménienne et amènent Haller à partager ses questionnements avec son père, ancien ténor du barreau. Petit problème : dans les livres, il est mort peu après sa naissance. le miraculé se porte bien, merci pour lui. Plus sérieusement, les acteurs sont plutôt bons, particulièrement Manuel Garcia-Rulfo dans le rôle principal, et les joutes judiciaires entre la procureur et Haller sont assez visuelles pour ne pas lasser ceux qui sont rétifs aux palabres juridiques.
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