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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est avec Ken Liu et sa nouvelle L'Homme qui mit fin à L Histoire que je découvrais L'Unité 731, que je découvrais les expériences atroces que les japonais ont longtemps cachées pendant la seconde guerre mondiale, que Shiro Ishii n'a jamais été puni pour crimes de guerre ou contre l'humanité, et que peut-être même les américains ont maintenus le silence car ils y trouvaient un intérêt scientifique aux expériences. Bref, un truc bien dégueulasse.
Cette BD aborde de manière beaucoup plus imaginative ce qui a bien pu s'y passer. On croise des zombies et je n'ai pas très bien compris pourquoi on y trouvait des indigènes dans la mesure où l'Unité 731 se trouvait normalement en Chine, sous l'impérialisme Japonais. Mais mes connaissances en histoire-géo étant très limitées, je ne vais pas m'y attarder.
Néanmoins, on y apprend effectivement l'intérêt des autorités américaines à retrouver les notes des expériences, en tentant d'amadouer les otages que le héro Joseph avait libéré, pour savoir si cette unité 731 a bien existé et ce qu'ils y ont subi. Mais les anciens otages préfèrent se taire, de peur que ces atrocités perdurent au-delà du Japon.
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C'est une bande dessinée en trois parties, librement inspirée de faits réels, à propos de l'unité 731 mise en place par les Japonais dès 1932. Il s'agissait d'expérimentations, essentiellement bactériologiques, sur les humains.
L'histoire se déroule en pleine Seconde Guerre mondiale. Il y a rapidement de l'action. La violence et l'horreur sont omniprésentes. Il y a une petite touche de fantastique dans l'intrigue avec les zombies, mais on ne plonge pas vraiment dans le gore.
[...]
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Lien : http://www.aupresdeslivres.f..
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Tiburce Oger, l'auteur de Buffalo Runners également aux éditions Rue de Sèvres, mais aussi scénariste de l'excellent Canoë Bay avec Patrick Prugne aux éditions Daniel Maghen, a imaginé une nouvelle horrifique inspirée de faits réels tous aussi monstrueux…

Et pour accompagner son scénario, il a décidé, avec la maison d'édition, de donner sa chance à un jeune dessinateur de talent : Mathieu Contis, mais déjà actif dans le milieu via dédales éditions.

Le livre, la couverture :

Comme à leur habitude, les éditions Rue de Sèvres nous livrent un superbe objet. L'ouvrage, d'une bonne épaisseur avec sa couverture rigide et lisse, est fort agréable au touché.

Le dessin de couverture ne révèle absolument rien de l'histoire mais il amène des questionnements et impose déjà une atmosphère inquiétante. Ce soldat américain, seul, perdu dans la jungle au milieu d'un ruisseau avec son fusil au bras, sa gourde, son casque et son air si expressif de peur et de fatigue…

Le 4eme plat, avec un résumé succinct situant et mettant en place l'intrigue, accompagné d'un simple dessin de débarquement d'un petit groupe de soldats afin de bien illustrer le résumé. le plus inquiétant est certainement la dernière phrase associant horreur et fait réel…

Le dessin, le style, les couleurs, les effets, la mise en scène :

Ce qui m'a particulièrement marqué sur cette BD est cette profusion de couleurs, certes liée à l'environnement de la jungle, mais c'est surtout la maîtrise de celles-ci pour instaurer une ambiance parfois chaude avec le un rendu de moiteur, et parfois sombre, froide et désagréable pour insuffler au lecteur cette étrange sensation que l'épouvante peut surgir à tout moment…
Le dessinateur joue donc très bien sur les ombres et lumières, les clairs obscurs…
L'usage du sépia est aussi bien choisi pour relater des faits historiques en flash-back dans le scénario.

Le dessin, dans un style semi-réaliste reste plutôt classique, ni trop léger ni trop épais, sans l'encombrer de détails : bref le juste nécessaire pour une bonne BD. le travail sur les perspectives est bien effectué bien que de temps en temps les proportions pêchent un peu… mais l'ensemble reste bien fait.

Les effets sont nombreux (onomatopées, halos, etc…) mais ne sautent pas aux yeux et ne surchargent pas le dessin, ce qui veut donc dire que le choix de ceux-ci a été fort judicieux et qu'ils sont très bien exploités et placés.

Les mises en scènes sont dynamiques et vivantes, variant énormément les plans pour donner du mouvement (plan d'ensemble, plan pied, plan américain, plan taille, gros plan, plongée, contre-plongée etc…) : très bel exercice particulièrement bien réfléchi !

A noter un beau travail effectué sur les uniformes, et la présence superbement accentuée de l'environnement (la mer, la jungle, etc…).

J'adore la manière dont sont stylisées les vagues par exemple !

Le scénario, le découpage :

L'unité 731 sert donc de base à ce scénario terrifiant.

Mais qu'est-ce que l'unité 731 allez-vous me dire ? Et bien cette unité 731 était une section de l'armée japonaise crée entre 1932 et 1933, et qui avait pour mission de rechercher et développer des armes bactériologiques immondes en les testant sur des cobayes… humains !!!! Adultes comme enfants étaient « utilisés » dans bien d'atroces manières. Vivisections sans anesthésie, injection de virus et maladies diverses (typhus, choléra, peste), etc.., étaient de communes tortures pratiquées par cette section d'assassins. Autant dire que le thème horreur de cette BD se justifie donc uniquement par ce fait réel, et que donc le mythe zombie exploité tombe en dérision face à ce que ces pauvres victimes innocentes ont pu vivre…
D'ailleurs, cette unité 731 est reconnue responsable de crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Et le plus dur est de savoir que le dirigeant de cette unité « Shiro Ishii » n'a pas été condamné, grâce à l'asile accordé par les USA en échange des notes et des comptes rendus de ses recherches…

Ainsi le thème de l'horreur est bien motivé pour cette BD, mais le plus effrayant n'est donc pas la présence de ces zombies qui ne sont qu'une interprétation possible des résultats des expériences commises par les japonais. Au contraire, ces zombies sont la touche fantastique, surréaliste et parfois comique de l'ouvrage.

L'intrigue de Tiburce Oger, finalement centrée sur le personnage du caporal Joseph Gregovitkz, rescapé d'un naufrage suite à une attaque des japonais versus son navire, est plutôt efficace et bien amenée. le scénario peut paraître basique en première approche, et le reflexe pourrait être de se dire « Encore une histoire de zombies !! C'est du réchauffé ! ». Mais que nenni, ce récit est engagé, et nous amène à nous poser de vrais questions : Quel est le but du commando envoyé : le sauvetage ou la récupération de données ? Quel est donc le rôle des états dans ces actions ? Quelle est la valeur de l'humain ? L'armée sert-elle véritablement une population ou simplement des intérêts politiques ? Où se trouve la limite de l'acceptable ? Etc…

Bref Tiburce Oger touche un point sensible pour chaque communauté se croyant plus ou moins vertueuse, et critique ainsi indirectement les classes dirigeantes, l'aveuglement des populations, l'inaction, le mutisme et le laxisme volontaire au profit de secret militaire ou politique etc... Bref là où ça fait mal !

Le découpage réalisé sert aussi fort bien le scénario et cette cadence infernale. le nombre de vignettes variant de 4 à 8 par pages impose donc un bon rythme et l'alternance de vignettes petites et grandes, allongées ou massives, verticales ou horizontales, accentue cette allure infernale…

Ces deux auteurs nous livrent une bonne BD très mesurée qui nous apprend ainsi une partie de l'histoire longtemps volontairement étouffée.
Ils nous décrivent à merveille un enfer sous des allures de paradis…
Lien : http://www.7bd.fr/2016/04/bl..
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Pendant la seconde guerre mondiale, un navire américain est abattu par un sous-marin japonais. Les survivants se réfugie sur une île où ils comprennent qu'il se passe des choses bizarres : des zombies circulent sur l'île et un camp japonais interne des prisonniers occidentaux autant civils que militaires. À quels étranges expérimentations se livrent les scientifiques nippons ?
Un scénario intéressant qui ne joue pas du tout sur le survival mais plutôt sur ce camp d'expérimentation où les japonais réalisent d'étranges tests. Un dessin style vieux comics qui donne du cachet à la BD et un récit passionnant qui permet de suivre des personnages peu nombreux mais remarquables.
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Voici une BD intéressante sur un sujet ambitieux.
Ce n'est pas le premier ouvrage que je lis sur les exactions des scientifiques japonais pendant la deuxième guerre mondiale. le travail documentaire fait par l'auteur est important et il n'est pas évident de savoir ce qui est réellement documenté, ce qui sont des suppositions ou de la pure fiction.
L'histoire se déroule en grande partie sur une île du pacifique où les militaires et scientifiques japonais se livrent à des expériences qui n'ont rien à envier aux plus sordides de leurs homologues nazis. Déclarer une catégorie de la population humaine comme assimilable à des animaux ou à des "bûches" permet tous les crimes et atrocités les plus barbares....
L'histoire met aussi en avant la population indigène et leurs capacités extraordinaires. Là encore, il s'agit de témoignages plus ou moins documentés qui nourrissent la fiction.
L'un des aspects les plus intéressants de l'histoire est la place réservée aux occidentaux, sensés représenter la morale et la vertu mais qui ne sont pas les derniers à vouloir récupérer le fruit de ces travaux innommables... Une affirmation, là encore, qui se repose sur des témoignages et des informations confirmées.

Plus de 100 pages bien rythmées qui captivent par moment. le vrai bémol de l'ouvrage est la qualité du dessin qui n'est malheureusement pas à la hauteur du propos.
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Black Sands - Unité 731 possède une intrigue qui mélange les genres (récit de guerre, fantastique et une pointe de romanesque) bien sanglante et inattendue. Mais, il n'est pas simplement question de gore et de récit zombies. Tiburce Oger nous offre un scénario rythmé qui oscille très bien entre l'authentique et l'imaginaire (le coup des zombies est une liberté qui finalement s'intègre plutôt bien à l'histoire). Et, même si ça va très vite (un peu trop à mon goût), j'ai beaucoup aimé cette histoire horrifique (à tous les niveaux) intrigante et assez captivante.
Par contre, j'ai eu quelques difficultés avec les illustrations et notamment avec les personnages que j'ai parfois eu du mal à différencier. Mais bon, prise dans l'action et dans l'ambiance, je ne me suis pas attardée sur les visages mais parcourus les vignettes avec curiosité, hypnotisée par cette effroyable histoire. ..............................
Lien : http://libre-r-et-associes-s..
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